C’était presque attendu ; ça y est : Guillaume Soro est depuis ce lundi 12 Mars 2012 le président de l’assemblée nationale Ivoirienne. Synonyme de deuxième personnalité de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Seul candidat en lice, l’honorable Soro s’est fait élire sans la moindre difficulté.
Leader estudiantin, chef rebelle, ministre puis premier ministre de transition et surtout « premier » premier ministre de Alassane Ouattara, ce jeune homme a toujours su se métamorphosé pour tirer son épingle du jeu, quelque soit la situation qui se présente. L’homme qui occupe à ce jour le perchoir de l’assemblée nationale ivoirienne aurait donc pu en moins de deux décennies se forger une personnalité très influente dans l’environnement politique ivoirien.
« Fabriqué » par les adversaires de Laurent Gbagbo pour renverser le pouvoir de ce dernier, Guillaume Soro tente en vain en septembre 2002 avec sa rébellion des Forces Nouvelles de perpétrer un putsch contre le régime FPI au pouvoir depuis 02 ans seulement. Déçu mais déterminé, il se retranche avec ses hommes dans la partie nord du pays, et occupent totalement les villes de Bouaké, Korhogo et bien d’autres villes moyennes de cette partie du pays. Dès lors, les Forces Nouvelles cessent d’être seulement une milice, elles s’imposent totalement au pouvoir de Laurent Gbagbo comme une force politique à part entière. C’est ainsi qu’elles sont associées à toutes les négociations et différents accords de paix signés. Et, Guillaume Soro parviendra à chaque fois de tirer son épingle du jeu, avec plusieurs postes de responsabilité dans différents gouvernements de transition.
Au lendemain du scrutin de 2010, face au refus de Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir, Soro est copté dans le camp de Alassane Ouattara, comme premier ministre pour affronter une jeunesse patriote déterminer à défendre jusqu’au bout leur leader.
Âgé aujourd’hui de presque 40 ans, Guillaume Soro est devenu le N° 2 de la Côte d’ivoire. Et il serait totalement faux pour nous de penser qu’il entend s’arrêter à ce niveau. D’ailleurs plusieurs spécialistes le présente déjà comme le dauphin de l’actuel président Ivoirien. Ce qui semble logique et normal, au regard des énormes sacrifices qu’a déjà consenti ce dernier pour son mentor. Seulement, Monsieur Soro doit devoir user de son carnet d’adresse suffisamment fourni, pour écarter l’épée de Damoclès qui plane sur sa tête. Car la CPI a annoncé tout récemment qu’elle étendra les enquêtes en Côte d’Ivoire au coup d’Etat manqué de 2002 dont il était l’auteur.