Lentement mais surement, la Côte d’Ivoire qui sort d’une crise post-électorale se remet sur la voie de la normalité avec notamment la mise sur pied des institutions de la République. Déjà, le 11 décembre 2011, les ivoiriens ont élu leurs représentants à l’hémicycle  avec un taux de participation de plus de 36%. Selon les dispositions ivoiriennes en matière électorale, la prochaine étape sera l’organisation  des municipales. Et c’est le Président Alassane Ouattara qui l’a annoncé pour les mois de mars ou avril 2012.

Une plus grande participation est-elle possible ?
On se souvient que pour les consultations législatives de décembre dernier, le parti de l’ancien Président Laurent Gbagbo, le FPI  avait refusé d’y participer. Pour ce faire, l’ex parti avec ses alliés regroupant au sein de la CNRD, a appelé ses partisans à boycotter le vote. Et nul ne doute que cette situation peut expliquer en partie le faible taux de participation enregistré par l’élection des députés.  Mais, pour le vote des maires, les choses pourraient évoluer dans le bon sens dans la mesure où on peut espérer une participation probable du Front Populaire Ivoirien. Ainsi, on peut s’attendre à une nette amélioration du taux de participation  qui pourra aller au- dessus de la barre des 36%. Pour preuve, à trois de ces échéances électorales, certains candidats se sont déjà déclarés.

Des candidatures déjà connues
Si de nombreux candidats aux prochaines consultations municipales qui auront lieu en mars ou avril 2012 sont encore dans l’anti-chambre, d’autres manifestent déjà de façon officielle leur désir de se succéder à eux-mêmes. C’est le cas notamment des maires des communes du Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan, de celui de Treichville ou d’Attécoubé. Le maire d’Attécoubé qui a perdu lors des législatives pourra se consoler en conservant son fauteuil.

 Encore une razzia du RDR, le parti d’Alassane Ouattara ?
Le Rassemblement Des Républicains dont est issu le Président actuel de la Côte d’Ivoire est sorti largement vainqueur des législatives avec plus de 135 sièges sur les 255. Et la question que se posent de nombreux observateurs de la scène ivoirienne c’est de savoir si cette formation politique pourra rééditer l’exploit.  Rien n’est sûr car pour les municipales le PDCI et le FPI pourraient prendre leur revanche.