La nouvelle présidente de la Corée du Sud a averti aujourd’hui que sa région ripostera rapidement si le Nord lance toute attaque contre son territoire, alors que les tensions montent d’un cran dans la péninsule coréenne au milieu de la rhétorique stridente de Pyongyang et le déploiement d’un radar contre les avions de chasse des Etats-Unis.

La Corée du Nord dit que la région est au bord d’une guerre nucléaire dans le sillage des sanctions de l’ONU imposées pour son essai de Février ainsi qu’une série de missions conjointes américaines et sud-coréennes consistants en des exercices militaires qui ont inclus une rare manifestation de la puissance aérienne américaine.

La Corée du Nord a annoncé samedi dernier qu’elle est entrée dans un « état de guerre » avec la Corée du Sud en réponse à ce qu’elle a appelé les « hostilités » des exercices militaires étant mis en scène dans le Sud, mais selon un responsable sud-coréen du ministère de la défense, il n’y a eu aucun signe d’activité inhabituelle dans l’armée du Nord qui suggère une agression imminente.

« S’il y a une provocation contre la Corée du Sud et ses habitants, il devrait y avoir une forte réaction au combat, sans aucune considération politique », a dit la présidente Park Geun-hye au ministre de la Défense et aux hauts fonctionnaires lors d’une réunion aujourd’hui.

Le Sud a changé ses règles d’engagement pour permettre aux unités locales de répondre immédiatement aux attaques, plutôt que d’attendre l’autorisation de Séoul.

Piqué au vif par les critiques face à sa réponse au bombardement d’une île sud-coréenne en 2010 comme étant tardive et faible, Séoul a également menacé de s’en prendre au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et de détruire les statues de sa dynastie dans le cas d’une nouvelle attaque, un plan qui a scandalisé Pyongyang.

La Corée du Nord a intensifié sa rhétorique au début du mois de mars lorsque les forces américaines et sud-coréennes ont commencé des exercices militaires impliquant des vols de bombardiers furtifs américains « B-2 Spirit » dans une descente d’entraînement, incitant le Nord à mettre ses unités de missiles en attente.

Les Etats-Unis ont également déployé hier des avions de chasse furtifs F-22 pour prendre part aux exercices, de la même manière qui était faite en 2010 en Corée du Sud.

Pour sa part, la Corée du Nord a annulé un accord d’armistice avec les États-Unis et a coupé toutes les relations avec les forces américaines, les Nations Unies et la Corée du Sud.