La Chine a appelé au calme dans la péninsule coréenne quelques heures après que le Nord ait indiqué qu’il avait mis au rebut tous les pactes de paix avec le Sud et a menacé de frappes nucléaires.

La Chine, qui est le seul allié majeur du Nord, a proposé que toutes les parties  continuent à parler afin d’éviter « une nouvelle escalade ».

En effet, Pyongyang a réagi avec colère à une autre série de sanctions imposées par l’ONU au cours du récent essai nucléaire.

Les sanctions vont restreindre les importations de produits de luxe et les activités bancaires, alors que Pékin offre à Pyongyang une couverture en carburant, en nourriture et en diplomatie.

Malgré que la Chine ait voté à plusieurs reprises en faveur de sanctions de l’ONU imposées contre le programme nucléaire de la Corée du Nord, l’application des mesures n’est pas effective.

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue aujourd’hui, le ministre chinois des Affaires étrangères a rappelé que « la Chine et la Corée du Nord ont des relations normales mais que le premier pays s’oppose en même temps contre le fait que la Corée du Nord procède à des essais nucléaires. La Chine appelle les parties concernées à rester calmes et faire preuve de retenue et à éviter de prendre toute autre mesure qui provoquerait une nouvelle escalade en Corée du Nord ».

Cependant, ce sont les responsables chinois et américains qui ont  rédigé la résolution de l’ONU adoptée hier. Elle contient des mesures similaires aux précédentes, mais les États-Unis ont expliqué qu’ils avaient considérablement renforcé les mécanismes d’application.

En réponse, le régime nord-coréen a publié un message à l’agence de presse Étatique disant qu’il avait annulé tous les pactes de paix avec le Sud.

Les deux parties de la Corée ont signé une série d’accords au fil des ans, y compris un pacte qui date de 1991 sur le règlement des différends et pour éviter les affrontements militaires.

Cependant, les analystes disent que les pactes ont eu peu d’effets effectifs.

Le rapport détaillé par l’agence de presse nord-coréenne a indiqué d’autres réactions notamment celle de couper les relations Nord-Sud, en disant qu’il n’y a plus « rien à dire au groupe de traîtres sur la fermeture de la frontière principale de Panmunjom qui est le point de passage à l’intérieur de la zone démilitarisée qui sépare les deux pays.

Le Nord a également affirmé qu’il avait le droit de lancer une attaque nucléaire préventive contre ses ennemis.