Un porte-parole de la présidence irlandaise a récemment annoncé la reprise des négociations avec la Turquie quant à une possible adhésion du pays à l’Union européenne. Malgré la crise économique qui ronge l’espace économique communautaire, les pays sont nombreux à vouloir entrer et la question de la légitimité de la Turquie se pose. 

 

Les discussions avec la Turquie reprennent, après de nombreuses années. Un processus lent, entamé en 2005, et à la conclusion incertaine malgré les efforts du pays pour se faire bien voir. La Turquie a beau faire les yeux doux à l’Union européenne, elle n’en reste pas moins un pays fragile au potentiel économique instable.

Ses récentes déclarations de soutien au déchu président Morsi, tentatives de drague de l’Union qui demande la libération de l’homme politique égyptien, ne font que rajouter aux problèmes du pays, désormais en froid avec l’Egypte.

 

Une perte de crédibilité dans l’univers géopolitique international qui sera peut-être fatale à son avenir dans l’Union, d’autant que tout les acteurs européens ne voient pas d’un bon œil la possible intégration du pays. L’Allemagne s’est en effet opposé plusieurs fois à cette reprise des discussions, peut-être consciente des autres options qui s’ouvrent à l’Union.

Des mesures homophobes, des emprisonnements sans procès et un dédain total des valeurs humanistes européennes, un développement du régime russe sur le territoire européen n’est souhaité par personne. De par sa grande superficie et son ancienne gloire communiste, le pays de Poutine menace de développer son emprise sur les pays qui l’entourent.

 

La Biélorussie est déjà perdue mais il est encore temps de sauver l’Ukraine, qui fait de son mieux pour se préserver de son voisin. Sa place stratégique, levier géopolitique entre l’Union et la Russie, devrait lui permettre de se faire une place dans les discussions des ministres des Affaires de l’Union européenne, en espérant que ceux-ci redéfinissent leurs priorités.