A l’occasion des manifestations de protestation populaire de la région du bassin minier de Gafsa en Tunisie, et dans un contexte de tensions dues à l’aggravation de la situation du pouvoir d’achat et à la hausse des prix, la question de la résistance à la violation des droits et libertés fondamentaux s’impose avec une acuité renouvelée.
Verrouillage permanent de la liberté d’expression et d’information en Tunisie, confiscation du droit de manifestation pacifique, du droit de s’organiser et du doit à l’action politique, syndicale et associative : Voici déjà le lot des Tunisiens depuis des décennies. Des signes nouveaux, particulièrement inquiétants, se manifestent en outre ces derniers temps:
– La mobilisation d’effectifs et de moyens de répression énormes en réponse à des manifestations pacifiques telles que marches, sit-in, grèves, rassemblements et grèves de la faim; l’usage du tabassage, des arrestations arbitraires, de la menace et de l’intimidation à grande échelle visant les populations des régions mobilisées.
Cette gestion par la violence et la répression du mécontentement social est appliquée ces jours-ci principalement à la région minière de Gafsa (villes de Redeyef et Oum Larayes), aux expressions de contestation sociales et politiques et, également, aux expressions et manifestations de solidarité en Tunisie mais aussi à l’étranger là où vivent des communautés émigrées tunisiennes. Les autorités semblent réduites à un point où la menace, l’intimidation, la diffusion et l’instrumentalisation de la peur font office de politique sociale et de principal investissement public.
– Faire l’autruche et contraindre l’ensemble de la population à faire de même. Ceci est manifestement en train de devenir la devise officielle en Tunisie. Les autorités tunisiennes, à l’heure de la mobilité et de la mondialisation de l’information, ont recours pour faire face au peuple aux techniques archaïques de l’enfermement et du bâillonnement. Outre le véritable blocus imposé à la région minière et le black-out médiatique observé par l’ensemble des organes de la presse nationale, les autorités renouent avec la persécution et l’étouffement de la presse critique : Non contentes d’avoir procédé à la saisie de trois numéros de l’hebdomadaire Al-Mawkef ces dernières semaines en raison de la publication d’article sur le prix des produits de première nécessité et d’autres sur la révolte du bassin minier, elle viennent de susciter des poursuites pour « délits de presse » à l’encontre de ce même titre le menaçant de dépens pouvant aller jusqu’à près d’un demi million de dinars (env. 270 000 ?). Sachant que ce journal d’opposition ne bénéficie d’aucune aide ni ressource publicitaire, ces mesures sont de toute évidence destinée à le faire disparaître.
La FTCR dénonce la fuite en avant que représentent ces évolutions, elle réaffirme sa détermination à relayer toutes les luttes pour les droits et les libertés fondamentales. Elle considère la solidarité face à l’oppression comme un droit inaliénable et un devoir moral et politique, notamment de la part de celles et ceux, émigré-e-s, qui se solidarisent de leurs s?urs et frères dans le pays d’origine. Aucune intimidation et aucune menace dont fera l’objet n’importe quelle personne se solidarisant avec les luttes tunisiennes ne restera sans réponse et aucune personne faisant l’objet de pressions dont nous aurons connaissance ne restera isolée.
La FTCR considère que l’un des principaux enjeux du moment est de lever le blocus de l’information et de briser l’isolement imposé aux populations du bassin minier. Elle fera tout son possible pour diffuser les informations sur l’évolution de la situation et appelle toutes celles et tous ceux qui le peuvent à soutenir ces luttes selon leurs moyens. Elle dénonce les violations répétées de la liberté d’informer et de s’exprimer, et assure de son soutien face aux tentatives d’étouffement dont il fait l’objet le journal Al-Mawkef et son équipe de rédaction.
Communiqué de l’FTCR – le 16 Avril 2007
A l’occasion des manifestations de protestation populaire de la région du bassin minier de Gafsa en Tunisie, et dans un contexte de tensions dues à l’aggravation de la situation du pouvoir d’achat et à la hausse des prix, la question de la résistance à la violation des droits et libertés fondamentaux s’impose avec une acuité renouvelée.
Verrouillage permanent de la liberté d’expression et d’information en Tunisie, confiscation du droit de manifestation pacifique, du droit de s’organiser et du doit à l’action politique, syndicale et associative : Voici déjà le lot des Tunisiens depuis des décennies. Des signes nouveaux, particulièrement inquiétants, se manifestent en outre ces derniers temps:
– La mobilisation d’effectifs et de moyens de répression énormes en réponse à des manifestations pacifiques telles que marches, sit-in, grèves, rassemblements et grèves de la faim; l’usage du tabassage, des arrestations arbitraires, de la menace et de l’intimidation à grande échelle visant les populations des régions mobilisées.
Cette gestion par la violence et la répression du mécontentement social est appliquée ces jours-ci principalement à la région minière de Gafsa (villes de Redeyef et Oum Larayes), aux expressions de contestation sociales et politiques et, également, aux expressions et manifestations de solidarité en Tunisie mais aussi à l’étranger là où vivent des communautés émigrées tunisiennes. Les autorités semblent réduites à un point où la menace, l’intimidation, la diffusion et l’instrumentalisation de la peur font office de politique sociale et de principal investissement public.
– Faire l’autruche et contraindre l’ensemble de la population à faire de même. Ceci est manifestement en train de devenir la devise officielle en Tunisie. Les autorités tunisiennes, à l’heure de la mobilité et de la mondialisation de l’information, ont recours pour faire face au peuple aux techniques archaïques de l’enfermement et du bâillonnement. Outre le véritable blocus imposé à la région minière et le black-out médiatique observé par l’ensemble des organes de la presse nationale, les autorités renouent avec la persécution et l’étouffement de la presse critique : Non contentes d’avoir procédé à la saisie de trois numéros de l’hebdomadaire Al-Mawkef ces dernières semaines en raison de la publication d’article sur le prix des produits de première nécessité et d’autres sur la révolte du bassin minier, elle viennent de susciter des poursuites pour « délits de presse » à l’encontre de ce même titre le menaçant de dépens pouvant aller jusqu’à près d’un demi million de dinars (env. 270 000 ?). Sachant que ce journal d’opposition ne bénéficie d’aucune aide ni ressource publicitaire, ces mesures sont de toute évidence destinée à le faire disparaître.
La FTCR dénonce la fuite en avant que représentent ces évolutions, elle réaffirme sa détermination à relayer toutes les luttes pour les droits et les libertés fondamentales. Elle considère la solidarité face à l’oppression comme un droit inaliénable et un devoir moral et politique, notamment de la part de celles et ceux, émigré-e-s, qui se solidarisent de leurs s?urs et frères dans le pays d’origine. Aucune intimidation et aucune menace dont fera l’objet n’importe quelle personne se solidarisant avec les luttes tunisiennes ne restera sans réponse et aucune personne faisant l’objet de pressions dont nous aurons connaissance ne restera isolée.
La FTCR considère que l’un des principaux enjeux du moment est de lever le blocus de l’information et de briser l’isolement imposé aux populations du bassin minier. Elle fera tout son possible pour diffuser les informations sur l’évolution de la situation et appelle toutes celles et tous ceux qui le peuvent à soutenir ces luttes selon leurs moyens. Elle dénonce les violations répétées de la liberté d’informer et de s’exprimer, et assure de son soutien face aux tentatives d’étouffement dont il fait l’objet le journal Al-Mawkef et son équipe de rédaction.
Communiqué de l’FTCR – le 16 Avril 2007
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