Le discours de Nicolas Sarkozy est annonceur de bonne volonté.

C’est lors de la conférence sur le soutien à l’économie palestinienne pour la reconstruction de Gaza, à Charm El-Cheikh, hier Lundi 2 mars 2009, que le président Français, Nicolas Sarkozy, s’est prononcé en faveur de l’action menée par plus de 75 pays.  

Apportant ainsi son soutien, il souligne dans son allocution : « Je veux d’abord rendre hommage aux efforts déterminés du Président MOUBARAK qui est un homme courageux, qui est un homme qui a une vision. En convoquant cette conférence, le Président MOUBARAK nous invite à renouer avec l’espoir, l’espoir d’ouvrir ensemble, à travers une action forte et unie de la communauté internationale, une ère de stabilité, de prospérité et de paix. Le point commun de tous ceux qui sont ici, c’est que nous voulons la paix, nous voulons une paix durable. Nous sommes ici pour aider le peuple palestinien et pour tracer une perspective politique ».

 

S’adressant entre autre au président de l’autorité Palestinienne, Mahmoud ABBAS, il précise la position de la France face à la crise engendrée suite au conflit Israélo-Hamas, où on l’entend dire : « Je veux redire toute la solidarité de la France avec le peuple palestinien, qui a trop souffert, avec toutes les victimes civiles de ce conflit qui fut un conflit inutile. L’Europe et la France se sont mobilisées dès les premières heures de la crise ». Et d’ajouter que la situation humanitaire sur les lieux est des plus sensibles, rappelant de la nécessité d’apporter tout soutien humanitaire et financier possible pour soutenir ce peuple démuni. Soulignant de ce fait au président ABBAS que la France: « apportera un soutien financier pour pouvoir dédommager les propriétaires de maisons détruites pendant le conflit et amorcer ainsi le retour à des conditions de vie normale pour les milliers de Palestiniens privés de foyer ». « Nous allons fournir une aide budgétaire directe à l’Autorité palestinienne pour qu’elle continue à assurer, en toutes circonstances, les services publics élémentaires et le paiement des salaires des fonctionnaires placés sous son autorité » Ajoute-t-il.

 

Dans le même sillage, il annonce l’inauguration prochaine de la zone industrielle franco-palestinienne de Bethléem, première zone franche à voir le jour dans les Territoires palestiniens, laquelle, précisons-le, 

 

« Pour terminer, l’année 2009 doit être celle de la paix. Il y a deux stratégies possibles, il n’y en a pas trois. La première c’est celle qui consiste à penser que le temps travaille pour la paix et donc qu’il faut attendre des circonstances favorables. Je le dis tout de suite, je ne crois pas dans cette stratégie, cela fait trop longtemps qu’on attend et on attend quoi ? Davantage de souffrance ? Davantage de victimes ? Davantage de haine ? » se demande Nicolas Sarkozy.

 

«Le temps travaille contre nous, si nous attendons, nous faisons reculer les chances de la paix. Je suis convaincu que le statu quo est détestable ; le statu quo mine l’autorité des dirigeants arabes modérés, le statu quo donne une marge de manœuvre aux extrémistes, le statu quo alimente le terrorisme, le statu quo ne profite qu'aux extrémistes. » conclu le président Français.

 

 

Massinissa BENLAKEHAL/ Journaliste/ Algérie