Alors que les industries créatives rivalisent d’originalité pour arriver à capter un public toujours plus exigent ; elles ont de plus en plus de mal à financer leurs nouveautés. D’abord avec la crise, les financements alloués à la culture deviennent plus rare, ensuite, elles sont confrontées à une perte sèche de leurs revenus, liée au développement du piratage sur internet. En effet, avec l’arrivée du haut-débit, les internautes ont développé de nouveaux usages pas toujours conforment avec la légalité et le respect du droit d’auteur…
La concurrence des industries créatives ou la bataille du Soft Power :
A l’heure de la « mondialisation 2.0 », la diffusion des contenus sur la toile prend la vitesse de l’instantanéité. D’un bout à l’autre de la planète, les citoyens peuvent échanger des photos, des vidéos, en l’espace de quelques clics…
Avec l’essor d’une société hyper-connectée, la diffusion d’information devient un enjeu de pouvoir considérable. Ainsi, pendant les révolutions arabes, la population, grâce à l’aide des réseaux sociaux, a pu se libérer des dictatures militaires qui les asservissaient.
Face à ce constat, l’ensemble des pays ont souhaité investir le secteur de la production culturel. Précurseurs, les Etats-Unis ont depuis la fin de la seconde guerre mondiale, développé une industrie audiovisuelle capable d’imposer leur vision du monde sur les cinq continents. Ensuite, les pays émergents ont rapidement compris les enjeux sous-jacents et ont envahie le secteur. Conséquence, aujourd’hui les industries culturelles européennes connaissent une diminution de 8% par an de leurs exportations selon l’OMC…
Des modèles économiques attaqués par les pratiques illégales :
En plus d’avoir à faire face à de nouveaux concurrents, les industries créatives voient leur modèle économique « attaqué de l’intérieur ». En plus de la lutte engagée avec les diffuseurs qui accaparent les revenus publicitaires, les producteurs constatent impuissant à une massification du téléchargement illégal depuis l’arrivée du haut-débit pour les ménages.
Incapables de faire valoir leur droit d’auteur, pourtant reconnu par la législation européenne, bon nombre d’artistes se voient spoliés du fruit de leur travail. Plus grave encore, la perte de vitesse du marché de la culture entraine une sous-production qui nuit à l’accès des produits culturels.
Enfin, avec le concept d’économie de la gratuité, il semble que le marché de la culture à l’heure du numérique ai quelques soucis à se faire. Toutefois, le libre accès aux produits de consommation culturel ne semble pas destiné à devenir une attente de la nouvelle génération. En effet, les jeunes s’orientent de plus en plus vers les offres payantes afin de soutenir un secteur qui leur ai cher…