La chirurgie plastique veut des canons de beauté mesurables ! L’idée remonte à l’Antiquité.

Ici : «Le canon de Vitruve», ou les proportions idéales du corps humain inspirées à Léonard de Vinci (en 1492) par Vitruve, architecte et ingénieur de l’époque romaine.

 

 

  

«Le corps idéal est devenu une chimère !», écrivait le docteur Jean-Philippe Zermati, l’auteur de «Maigrir sans régime» paru chez Odile Jacob. «Le corps doit désormais être dur, sans gras, musclé, sans hanches, mais avec une forte poitrine et des fesses.» Selon les canons de la beauté, le corps idéal est désormais scientifiquement balisé. Des chirurgiens et des scientifiques se sont penchés sur les proportions idéales du corps humain. Quel est le rapport parfait entre la longueur des jambes et la largeur de la taille ? Quelle est la forme souhaitée du visage ?»Les critères de beauté sont par définition aléatoires. Mais avec la vague excessive de la chirurgie esthétique (quelque 200.000 Américains de moins de 18 ans y ont eu recours chaque année), les scientifiques ont mesuré les corps. Ils ont donné aux scalpels des chirurgiens des mesures standard.

 

Selon une littérature puisée sur le site du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes, le visage idéal existerait. Idéalement, les lèvres et le menton devraient s’inscrire entre deux lignes verticales. De face, les différents étages du visage devraient représenter chacun un tiers de la hauteur totale. Les ailes du nez seraient alignées avec les angles internes des yeux, les commissures des lèvres avec les pupilles.Quant à la taille, les archétypes varient. Mais d’une manière générale, la taille idéale d’un individu (en proportion) doit être égale à huit fois la hauteur de sa tête. Les canons esthétiques, qui se sont transformés en normes scientifiques pour certains, ne sont pas figés. Les critères ont évolué au fil du temps. Dans l’Egypte ancienne, les corps étaient plus trapus et déjà sportifs. Les artistes des tombes devaient les représenter en respectant plusieurs lois répondant à un équilibre : le nez à tel niveau, les épaules à un autre… La Renaissance italienne avait, elle aussi, trouvé ses dimensions du corps parfait. Cette trouvaille inspire encore les recherches de nos contemporains. Léonard de Vinci a consacré plusieurs mois de travail pour réunir systématiquement les proportions idéales du corps humain. Il s’est inspiré des études anthropométriques de Vitruve, un architecte et ingénieur de l’époque romaine. Le génial Léonard en a fait une représentation célèbre (devenu le logo d’une société d’intérim). L’homme y est inscrit dans les figures géométriques parfaites du cercle et du carré. Tout y est : déjà le corps, déjà sa représentation scientifique. Nous n’avons rien (ou presque) inventé.