Il ne sera pas question ici de donner la parole à ceux qui ne la veulent pas, bien évidemment, mais plutôt de permettre à tous ceux qui voudraient faire acte de citoyenneté mais en sont privés de par l’état de notre droit d’exprimer leur avis.

En premier lieu il apparaît fondamental d’intégrer le vote blanc dans les suffrages exprimés.  En effet, l’électeur qui glisse un bulletin dans l’urne ne s’abstient pas, et il donne son opinion, qui est claire : il est contre toutes les possibilités de choix qui lui sont offertes pour ce scrutin. Parallèlement, la part relative de chaque candidat dans les suffrages exprimés serait plus juste qu’actuellement.

  En second lieu, et afin que des formations politiques qui font, par exemple,  plus de 10 % des voix ne soient pas écartées de la représentation nationale, il devient impératif d’instiller une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif.

Le Sénat compte actuellement 348 membres, l’Assemblée Nationale 577. Pourquoi ne pas calquer les circonscriptions de l’Assemblée sur celles du Sénat, et élire ainsi 348 députés au suffrage direct, les 229 autres, soit 40 % du total, pouvant être élus sur la base d’un scrutin proportionnel. C’est une possibilité, mais il y en a évidemment bien d’autres…..

 

 Si l’on veut renforcer l’attachement des étrangers à leur terre d’accueil, il est normal de leur accorder le droit de vote aux élections municipales, comme ils l’ont déjà aux élections professionnelles, selon des conditions de durée de résidence bien entendu et, dans un premier temps du moins, sans possibilité d’éligibilité, quoi que ce point puisse être discuté. L’argument dune réciprocité avec les pays d’origine de ces immigrés est totalement fallacieux. Si, ensuite, l’étranger électeur veut s’engager davantage en étant candidat, il lui appartiendra de formaliser ce souhait par une demande de naturalisation en bonne et due forme.

  Enfin, sur un plan général, il faudra dépoussiérer le code électoral, notamment en autorisant les sondages jusqu’à l’élection, en interdisant toute candidature à un scrutin à partir de l’âge de 80 ans, en renforçant le contrôle des flux financiers, la vigilance sur tous ces micro-partis qui souvent ne servent qu’à contourner la loi, en moralisant le versement des subventions, etc…

  C’est à l’aube d’un nouveau mandat que des réformes peuvent être lancées dans ce domaine pour qu’elles puissent être menées à terme en temps utile et qu’elle ne soit pas entachées d’un quelconque soupçon d’électoralisme ou de favoritisme.