En bonne célibataire que je suis , je me connecte régulièrement sur un site de rencontres bien connu .

Et j’ai fini par être en relation avec l’Homme , tant attendu, tant désiré, trop sublimé, tant et si bien qu’il est devenu autant vecteur de désir que vecteur d’angoisses, avec la nécessité de cacher ceci, de montrer celà, de contrôler tel comportement , de placer sa voix, de maitriser son élan … 

Mon dieu que la liste est exhaustive !!!

Et oui je fais partie de la catégorie des cérébrales angoissées qui mettent de la pression sans le vouloir, à force de déconvenues, de déceptions, d’incompréhensions, d’épreuves, de chagrins, et ce depuis trop longtemps .

 

 

Après plusieurs échanges écrits puis téléphoniques, et avant la fameuse première rencontre …

quelques sms anodins faisant office de relais, stimulant mes fantasmes et mon désir qu’il fût l’élu !

Au commencement du troisième jour de sms, alors que mon coeur fait boom chaque fois que mes pensées batifolent,  je m’emporte plus qu’à l’ordinaire et je me permets des messages glamour et sans équivoque, avec l’idée de ne rien attendre en retour mais l’envie en toile de fond que mon élu soit sur la même longueur d’onde …

Si la vie fait que mon bel inconnu est disponible, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes S’il se fait attendre, déjà !, s’il manque de répondre avec autant d’élan que le mien, s’il répond à côté de la plaque…c’est tout mon univers d’illusions et de projections qui s’écroule, où alors l’élu devient le traitre .

Et c’est bien entendu ce qui s’est produit, immanquablement car c’est la vie…l’autre, aussi amoureux soit-il, a des états d’âme, des occupations voire des préoccupations .

Et puis par sms, il est impossible de ressentir l’état d’esprit de son interlocuteur n’est-ce-pas ?

Mais à l’impossible nul n’étant tenu, je me mets à envisager le pire, inspirée de mon vécu catastrophique .

Et le processus de descente aux enfers commence…

 

Mais comme je suis expérimentée, je parviens à éviter la crise, dignité oblige, et décide que je ne peux plus me faire vivre de telles angoisses après quelques jours seulement d’idylle virtuelle, et que je préfère y mettre fin .

Je prends cette décision dans ma fierté et ma solitude, je n’essaie pas de faire confiance ni de comprendre ce qui se passe, ni d’en parler à la personne concernée…non !!!

Je me retrouve donc libérée de mon angoisse certes, mais assurément seule .

A mon corps défendant, je pensais me protéger en m’éloignant de la situation anxiogène, mais j’ai omis de considérer l’homme qui a touché mon coeur comme un être humain, et je l’ai enfermé dans mes projections alimentées par mes échecs passés, sans lui laisser une chance d’être différent.

J’ai tenu compte de mon inquiétude mais je l’ai laissé décider du sort de cette histoire, comme un enfant dont on apaiserait les angoisses en le laissant faire tout ce qu’il veut sous prétexte de ne pas lui imposer de frustrations anxiogènes.

 

Heureusement , face à ma nouvelle solitude, et à la tristesse que je sentais monter en moi au fil des jours qui ont suivi cette rupture avant l’histoire, j’ai repris contact avec l’homme en question pour reprendre le processus là où tout avait basculé

Tout est donc possible avec de la conscience et du coeur …

 

A méditer !