Même si certains responsables politiques pensent que la France réalise des progrès sensibles cette année par rapport aux années précédentes, les résultats publiés ce week-end sont éloquents ; la France continue de végéter dans les profondeurs du classement et malgré les réformes engagées, seules trois universités  françaises, intègrent le Top 100 mondial.

Le palmarès des meilleures universités du monde publié chaque été depuis 8 ans par l’université Jiaotong de Shanghai, met encore une fois à mal nos universités françaises. Ce sont encore les Etats-Unis qui s’arrogent les meilleures places avec 17 établissements classés dans les 20 premières places. Harvard University reste indétrônable à la 1ère place, seul le Royaume Uni talonne les Etats-Unis avec une 10e place pour « l’University of Oxford ».

Les trois premières universités françaises classées dans le Top 100, se situent toutes en région parisienne : Paris-Sud XI est à la 40e place, Pierre et Marie Curie Paris VI à la 41e et l’Ecole normale supérieur de Paris à la 69e place.

Comment expliquez un tel résultat ?

Les explications sont nombreuses et variées. Nombreux sont ceux qui critiquent ce palmarès en mettant en avant que les critères retenus pour le classement défavorisent les universités européennes.

Seules la recherche scientifique et médicale sont prises en compte et le classement comptabilise le nombre de prix Nobel, de médailles de mathématiques et d’articles publiés uniquement dans des revues anglo-saxonnes. A l’inverse, la qualité de la formation des étudiants et l’insertion des diplômes n’est pas pris en compte et c’est bien dommage.

D’autres disent que la France pâtit du morcellement de son enseignement supérieur, car l’éparpillement des universités, leur taille et leur budget ne permettent aucune comparaison avec les autres universités américaines, anglaises ou chinoises.

Pour que la France puisse remonter dans ce classement mondial dans les années à venir, il faut impérativement qu’elle puisse regroupés les établissements en grands pôles de recherche et d’enseignement supérieur (PRES), ce qui permettrait de pouvoir être intégré dans le top 50. C’est ce qui a été fait avec le pôle de regroupement d’Aix-Marseille qui fédère les établissements locaux et se positionne honorablement dans le classement de cette année.