Choisir l’auto-édition pour être publié

 Je sais que beaucoup de personnes adorent écrire, sont conscientes de leurs capacités rédactionnelles et ont envie de franchir le cap de la publication. Je ne parle pas de la production d’articles mais bel et bien de celle de livres (romans, essais, recueils…).

Ainsi, fier de son ‘oeuvre littéraire’ que l’on veut amener au firmament et ainsi revêtir la tenue sacrée de l’écrivain, on se dit; "maintenant je vais l’éditer et l’aventure va pouvoir commencer !"

Malheureusement, c’est là que les ennuis commencent car écrire un ouvrage pour une personne qui en est capable, ce n’est pas trop difficile mais le faire éditer et publier, ça, c’est autre chose je peux vous l’affirmer ! 

Le premier réflexe que l’on a quand on veut se faire éditer c’est d’envoyer plusieurs copies de son manuscrit ( "tapuscrit" même, pour être précis ) à de nombreuses maisons d’éditions, souvent les plus connues. C’est exactement ce qu’il faut faire je pense car si votre oeuvre est retenue par une de ces maisons ( Flammarion, Gallimard, Lattès, Les éditions du Rocher…) vous bénéficierez des avantages d’une vraie maison d’édition ; c’est à dire une prise en charge de la correction du livre, de son impression, de sa diffusion et même de sa promotion, ils feront tout. L’inconvénient, dans ce type d’édition, édition à compte d’éditeur, c’est que vous toucherez très peu de droits d’auteurs sur chaque livre vendu néanmoins avec le prestige de ces maisons d’édition vous devriez vendre un certain nombre d’exemplaire et à l’échelle nationale !

Bien évidemment, ce type d’édition, avec les grands groupes d’éditeurs est quasiment inaccessible à celui ou celle qui commence et qui propose son premier ouvrage. Alors qui est édité chez ces maisons prestigieuses ?

 Ces grandes maisons d’éditions, presque toutes parisiennes concentrent le choix de leur publications sur les auteurs déjà réputés ou sur les personnes célèbres, médiatiques, bref, ce n’est pas vraiment le talent d’écrivain qui est récompensé et mis en avant.

Donc, même si il faut vraiment essayer d’être publié par ces maisons d’éditions, il ne faut tout de même guère se faire d’illusion !

Ainsi, certains essaient, après avoir reçu d’innombrables refus, d’être édités à compte d’auteur. Là, il faut savoir que ces sociétés qui vont se présenter comme éditeurs ne sont souvent que des imprimeurs qui se contenteront d’imprimer ( de plus ou moins bonne qualité ) vos livres et pour des sommes très lourdes ! une fois le livre tiré au nombre d’exemplaire que vous avez demandé, vous vous retrouvez souvent seul avec vos livres sur les bras. Il n’y aura en réalité aucun travail d’édition fait à proprement parler, ni promotion, ni diffusion ! Par contre, en plus de l’impression des livres ils vous factureront aussi ce qu’ils appellent le travail d’édition.

Ainsi, je vous décourage fortement l’édition à compte d’auteur car ces gens là vont jouer sur votre irrésistible envie de faire connaitre votre livre. Méfiez-vous des arnaques !

En revanche, ce qui commence à bien se faire, c’est de faire imprimer son livre et ensuite, après avoir choisi un statut juridique ( comme celui d’autoentrepreneur par exemple ), de faire vous même votre travail d’édition : placer les livres en librairies, faire la promotion avec la presse locale, faire le suivi des ventes…C’est un travail à temps plein qui peut porter ses fruits avec au moins un avantage, c’est que vous vous fixez vos propres droits d’auteurs sur les livres. Comme vous l’avez compris je viens de vous parler de l’auto-édition. C’est un bon compromis pour faire connaitre ses productions littéraires, même si cela se fera, pour des raisons pratiques, à l’échelon local ou régional.

Alors ? Séduits par l’auto-édition ? il me semble que c’est le bon choix pour être publié et la réussite de la vente de vos livres dépendra de vos efforts pour le faire connaitre, de votre investissement personnel dans votre projet. Vos idées, vos créations littéraires et de les porter au plus grand nombre méritent sûrement ces efforts là !