La revue Current Biology a dévoilé les résultats d’une recherche, menée par une équipe de l’université de Tokyo,  mettant à l’épreuve neuf chimpanzés contre neuf humains dans un test de mémorisation rapide. L’exercice s’est soldé par une victoire écrasante des singes sur leurs concurrents humains.

Le test consistait à mémoriser la position de chiffres apparaissant, dans un court laps de temps, sur un damier de 40 cases. Les sujets devaient par la suite toucher sur un écran les chiffres en question, par ordre croissant, le plus rapidement possible. Au fur et à mesure que l’expérience progressait, de nouvelles variantes furent  ajoutées au test, par les chercheurs du Primate Research Institute, afin de le complexifier davantage. Mais le résultat resta en faveur des singes dont le taux de réussite s’inscrivait aux alentours de 80% dans un temps de réponse trois fois plus rapide que l’humain. Notons cependant que les capacités de mémorisation des chimpanzés diminuaient avec l’âge, passant en dessous de celles des humains.

  

Pour les sceptiques, voici un extrait de l’expérience montrant la performance de la capitaine de l’équipe des primates, la femelle Ai âgée de 31 ans, premier chimpanzé à avoir maîtrisé les chiffres arabes en 1985 :

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Selon le Pr. Tetsuro Matsuzawa, du Primate Research Institute de Tokyo, de tels résultats suggèrent que l’Homme avait à son origine des capacités de mémorisation aussi élevées que celles du singe, mais qu’il aurait, au fil de son évolution, tronquées pour d’autres compétences.  «Peut-être que les humains ont renoncé à leurs anciennes compétences pour en acquérir de nouvelles, comme le langage.» En conclut le Pr. Matsuzawa.

 

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Current Biology, Working memory of numerals in chimpanzees.