La France bat des records de consommation d'anti-dépresseurs et autres anxiolytiques censés combattre les maux de nos sociétés modernes : stress, déprime et dépressions plus ou moins profondes. Des médicaments prescrits à un public de plus en plus jeune, ce qui a poussé l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) à faire le point…

L'AFSSAPS vient d'autoriser l'emploi de Prozac pour traiter la dépression profonde chez les enfants et adolescents, à condition qu'ils aient suivi une psychothérapie et qu'elle se soit révélée inefficace. Les bambins déprimés pourront ainsi s'abrutir sous Prozac dès l'âge de… 8 ans ! Une information qui fait frémir quand on connait les effets de ces médicaments.

Ce sont 40 000 jeunes (10 000 enfants et 30 000 adolescents) qui suivent ainsi un traitement médicamenteux réservé à la dépression. L'Agence a mis en garde contre un éventuel comportement suicidaire chez les jeunes suivant un tel traitement et a prévenu d'éventuelles atteintes irréversibles des organes sexuels des jeunes garçons. Sur quoi l'AFSSAPS se base t-elle ? Sur des expériences menées sur… des rats !

La santé de nos enfants est donc surveillée par des scientifiques qui observent les effets secondaires des médicaments sur des rats ! Non content de donner des anti-dépresseurs à des pré-ados, l'EMEA (Agence Européenne du Médicament) a, selon le site de TF1, demandé une étude complémentaire à Lilly, le laboratoire qui produit le Prozac, concernant les effets de ce médicament. Etude indisponible pour le moment…

La prise médicamenteuse est-elle la solution aux troubles vécus par les jeunes ? Avant de masquer les symptômes grâce à des molécules qui provoqueront peut-être des maladies chez les patients, il faudrait probablement chercher la source de ce mal-être dans notre société et changer radicalement notre mode de fonctionnement.

A noter qu'il existe des tas de disciplines permettant d'échapper au stress, à l'anxiété et à la déprime. Des méthodes douces qui peuvent améliorer notre quotidien, comme la relaxation, la méditation, la sophrologie. La plupart du temps, la dépression vient également d'un sentiment d'isolement. Parlez à vos enfants, échangez, faites les participer à une activité extra-scolaire. Les anti-dépresseurs sont vraiment à prendre en dernier recours et ne sont pas des pilules magiques qui font disparaitre le mal…