Si les français se sont habitués à éteindre les lumières lorsqu'ils ne sont pas dans la pièce, à trier leurs déchets, à recycler au maximum, bref, à polluer le moins possible, ils ne sont pas forcément conscients de ce qui participe ou pas à l'effet de serre. Pour preuve, un mini-scandale vient d'éclater. Faire une recherche sur Google serait polluant ! Une affirmation logique quand on sait ce qui se passe après que l'internaute ait cliqué sur "recherche google". En effet, une recherche se transmet aux serveurs informatiques de la firme américaine, qui doivent consommer du courant électrique pour fonctionner, tout comme votre PC d'ailleurs, et donc, rejeter du CO2. Mais combien exactement ?

Quelques milligrammes ? Une quantité négligeable ? Pas si sûr ! Comptez environ 7 grammes de dioxyde de carbone par recherche Google ! Soit l'équivalent, pour deux recherches, de l'empreinte énergétique d'une bouilloire électrique. On est assez loin de ce que la plupart des internautes imaginaient. Cette "découverte", on la doit à un physicien de Harvard, qui souhaitait ainsi démontrer que l'informatique n'est pas aussi innocente qu'il n'y parait au premier abord et que si l'on a tendance à l'oublier, surfer sur le net pollue.

Alex Wissner-Gross a mis le doigt sur un phénomène sous-estimé. Le journal Le Point nous apprend ainsi que surfer pendant une heure, revient à émettre 720 grammes de CO2, soit "l'équivalent de la pollution générée par un automobiliste traversant Paris en voiture" ! A quand la taxe écologique sur les ordinateurs, sommes-nous tenté de répondre ?

Plus inquiétant, Le Monde affirme que le simple fait d'avoir un avatar sur le célèbre jeu en ligne Second Life, consomme autant qu'un brésilien bien vivant, soit 1 752 kilowatts-heure ! C'est que pour maintenir ce monde virtuel et tous ses habitants en "vie", il faut laisser des serveurs allumés en permanence. Et quand on sait que cet univers informatique est peuplé de millions d'internautes, cela fait froid dans le dos.

Et si le prochain grand combat des écologistes se déroulait non pas dans la forêt amazonienne, mais dans nos propres bureaux ? Une chose est sûre, l'internaute tournera probablement sa souris 7 fois sur son tapis avant de se lancer dans des recherches inutiles (ou pas…).