De façon à récupérer de l’argent, le gouvernement étudie un projet qui permettrait  de taxer les tickets restaurant et les chèques vacances.  Cette mesure très impopulaire est largement contestée par les syndicats, qui considèrent que cela porte une fois de plus atteinte au pouvoir d’achat des salariés, déjà très bas dans le contexte actuel 

 

Extension du forfait social :

 D’ici l’été le ministère de l’Economie et des finances pourrait décider de taxer les tickets restaurant et les chèques vacances en étendant l’application du forfait social à certains revenus qui restent à l’heure actuelle exonérés de cotisations.Le forfait social correspond à une contribution de 4 % à la charge des employeurs qui s’applique déjà à d’autres éléments tels que l’intéressement et la participation aux fruits de l’activité économique.Actuellement ces avantages de tickets restaurant et de chèques vacances  attribués par les comités d’entreprise ne sont pas soumis à cotisation sociale et ne sont imposables, ce qui est bénéfique à la fois pour les employeurs et pour les salariés.Il faut savoir que chaque jour plus de 3,5 millions de personnes utilisent les titres restaurant pour régler leur repas et chaque année c’est une manne de plus de 2 milliards de chèques restaurant et de 300 millions de chèques vacances qui sont distribués aux salariés.L’argument du gouvernement est de dire que ces avantages complémentaires accordés aux salariés constituent une part de salaires en plus.

 

  Les conséquences d’une telle décision : 

Les tickets restaurant comme les chèques vacances, constituent un complément de pouvoir d’achat non négligeable pour une grande majorité des salariés.  Ils permettant à beaucoup de personnes un accès à des vacances, qui ne serait pas possible sans cela. Actuellement, de nombreux salariés ont des difficultés à maintenir leur budget vacances. Cette aide est un plus pour beaucoup de ménages et cette nouvelle mesure risque de pénaliser encore davantage les familles les plus défavorisées. De plus les professionnels de la distribution et du tourisme verraient une part de leurs recettes diminuer. 

 

Même si l’Etat fait la chasse aux niches fiscales pour récupérer un maximum d’argent, il y a surement d’autres possibilités  de le faire dans d’autres domaines, comme par exemple la taxation  des bénéfices exorbitants de certains groupes économiques. Mais là encore il est beaucoup plus facile de s’attaquer aux faibles qu’aux puissants.