Dans une interview en direct sur la chaine télévisée CNN, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon, a admis que suite à l’échec jusqu’à présent d’un plan de paix pour la Syrie, il n’y a pas de « plan B » pour mettre fin à la violence qui a tué environ 10.000 syriens dans plus d’un an.

« A l’heure actuelle, nous n’avons pas de plan B. L’envoyé spécial, M. Kofi Annan, a fait six propositions de paix, parmi lesquels la cessation complète de la violence est numéro un. Malheureusement, cela n’a pas été mis en œuvre… », a affirmé M. Ban Ki-moon.

L’entrevue d’hier a suivi la publication d’un rapport sur l’enquête de l’ONU dans le conflit en Syrie. Tout en prouvant les « violations flagrantes des droits de l’homme » malgré le cessez-le-feu entré en vigueur en Avril, le rapport épingle la plupart des blâmes sur l’armée syrienne et les forces de sécurité contrôlées par le président syrien Bachar al-Assad.

Les abus du gouvernement ont conduit à des tirs d’artillerie lourde dans des zones résidentielles, à des exécutions, et à la torture dans les villages et les quartiers.

« La plupart des graves violations des droits humains documentées par la commission dans cette mise à jour ont été commises par l’armée syrienne et les services de sécurité dans le cadre des opérations militaires ou de recherche menées dans des endroits perçus comme favorables à la lutte contre les groupes armées par le gouvernement », a confirmé le rapport.

Toutefois, les rebelles sont également coupables de violations, indique le rapport. Ce dernier note qu’ils ont exécuté et torturé des soldats et des partisans du gouvernement, et ont enlevé des civils pour les échanger contre des prisonniers et garantir le paiement de rançons.

Les enquêteurs qui n’ont pas été autorisés à pénétrer le pays ont fondé leurs conclusions sur plus de 200 entretiens : il y a eu au moins 207 morts depuis que le cessez-le-feu est entré en vigueur.