C’est avec une certaine emphase théâtrale que le leader bolivarien s’est exprimé. Désormais HUGO CHAVEZ pourrait prétendre être président du VENEZUELA ad aeternam. En parcourant la toile je suis tombé sur un discours de SIMON BOLIVAR, maître à penser du colonel putschiste. A sa lecture on conçoit rapidement que les deux hommes avaient et ont deux visages. Ne surtout pas appliquer les concepts qu’ils avaient établis, au contraire faire radicalement l’inverse !!


Le célèbre discours de SIMON BOLIVAR, le 15 février 1819, à ANGOSTURA :

« L’autorité continue d’un même individu a fréquemment mis fin aux gouvernements démocrates. Rien n’est aussi dangereux que de laisser longtemps le pouvoir aux mains d’un même citoyen. Le peuple s’accoutume à lui obéir et lui s’accoutume à le commander, en découlent l’usurpation et la tyrannie. »

Comme vous pouvez constater, HUGO CHAVEZ n’a pas respecté la parole de SIMON BOLIVAR. Un scrutin lui permettant d’exercer ses fonctions présidentielles lui donne le droit de s’instaurer indéfiniment en Président. Le mégalomane de service s’est déjà autoproclamé candidat à sa succession, pour continuer son œuvre « sociale ».

La cocasserie de la situation est bel et bien que SIMON BOLIVAR a eu la même réaction. En 1828, deux avant sa mort, SIMON BOLIVAR s’autoproclama dictateur de la GRANDE COLOMBIE, englobant l’actuel VENEZUELA. Comme quoi l’ivresse du pouvoir est manifeste dans les deux cas, reniant ainsi les préceptes qu’ils avaient eux-mêmes établis.

La situation d’HUGO CHAVEZ n’est pas aussi favorable que par le passé. CARACAS est devenu en une décennie, l’une des villes du monde ou la criminalité est en pleine expansion, tout comme la corruption. Désormais c’est BARACK OBAMA qui siège à la Maison Blanche, et à ce titre CHAVEZ ne pourra plus diaboliser l’impérialisme américain comme avec Georges W Bush. Le prix du baril de pétrole est à son plus bas, le despote devra composer pour parvenir à ses rêves de grandeur, surtout que cette victoire électorale émane de taux d’abstention élevé, et ne reflète pas systématiquement la réalité. L’opposition a longtemps incarné la vitrine des USA en perdant en partie toute sa légitimité, surtout après la tentative de putsch de 2002.

HUGO CHAVEZ ne gouverne pas pour son pays, mais pour une idéologie. Tôt ou tard la situation évoluera surtout en période de crise mondiale. L’opposition redevenant crédible, il ne sera pas aisé pour le despote de conserver indéfiniment son poste, à moins d’établir une dictature.

BOLIVAR-CHAVEZ, pour la même supercherie, ou la seule directive est de se nourrir de l’ivresse du pouvoir (…).