Tout le monde se souvient de la catastrophe aérienne du 3 janvier 2004 à Charm el-Cheikh en Égypte lors de laquelle 148 personnes ont été tuées, dont 134 Français.

Le rapport des quatre experts indépendants qui ont enquêté sur cette catastrophe vient d'être remis au juge en charge du dossier. Après une étude minutieuse durant laquelle les experts-pilotes ont été jusqu'à prendre les commandes de simulateurs de vol chez Boeing pour essayer toutes les pannes imaginables qui auraient pu provoquer l'accident, leurs conclusions sont formelles : le Boeing 737 qui s'est abîmé dans les eaux au large de Charm el-Cheikh est resté pilotable pendant tout le vol, même lors de sa chute, et ce, malgré les anomalies techniques qui ont été révélées par les boîtes noires.

Ainsi, les experts affirment que le pilote aurait pu éviter la catastrophe s'il avait utilisé manuellement les ailerons de son avion et s'il avait réduit la poussée de ses moteurs alors que l'appareil avait déjà commencé sa dangereuse descente vers les flots.

À la décharge des pilotes, les experts soulignent une déficience humaine liée à une absence de compétence. Or, la formation des pilotes relève de la responsabilité de la société qui les exploite, ce qui fait que les responsabilités de l'accident retombent autant sur les pilotes que sur la compagnie aérienne égyptienne Flash Airlines.

Un nouveau combat commence aujourd'hui, celui des avocats des familles contre ceux de la compagnie aérienne.