Chaque enfant aura son Guy Môquet

Lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), il y avait Nicolas Sarkozy, François Fillon, bon nombre de ministres, Ségolène Royal, et beaucoup d’autres. A priori, cela me semble une bonne chose que les politiques rencontrent ce type d’organisations. Néanmoins, il me semble qu’ils sont nettement moins nombreux lors d’événements similaires du CRAN ou du CFCM. Et c’est assez regrettable.

Au cours du dîner, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’à partir de la rentrée 2008, tous les enfants de CM2 se voient confier la mémoire d’un des 11 000 enfants victimes de la Shoah. Cette annonce vise à faire plaisir à un électorat, alors que la mesure ne me semble pas utile, elle m’apparait comme nuisible.

D’abord, un élève de CM2 n’a, à mon sens, pas tous les outils de compréhension et d’appréhension de ces tragédies. Il n’est pas assez mature. Ensuite, je trouve cela déplacé de confier la mémoire d’un enfant à un autre enfant. Enfin, il aurait été plus apprécié de permettre à des collégiens ou des lycéens de mieux connaître la Shoah par des séjours ou des rencontres avec des rescapés.

Aussi, cette annonce me paraît nuisible. D’une part, après la loi sur les bienfaits de la colnisation et la lettre de Guy Môquet, il s’agit d’une nouvelle instrusion du politique dans l’instruction. D’autre part, il me semble injuste de ne parler que d’un drame de l’histoire, en en occultant d’autres, ce qui conduit à des replis communautaires, à des concurrences des mémoires, voire à des relents antisémites dès l’école primaire.

Je suis assez navré de voir que Nicolas Sarkozy, qui plonge de plus en plus dans les sondages, n’étant plus le super-Président capable de faire tous les miracles de la campagne présidentielle, essaie de se relancer avec des annonces de ce type. Il me semble qu’il existe des problèmes bien plus importants qu’il ne résout pas pour l’instant comme la question du pouvoir d’achat ou du désendettement de la France. Cela me fait penser à quelqu’un qui est en train de noyer et qui gesticule dans tous les sens sans réussir à faire grand chose. La communication à tout bout de champ a ses limites.

Jérôme Charré

Lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), il y avait Nicolas Sarkozy, François Fillon, bon nombre de ministres, Ségolène Royal, et beaucoup d’autres. A priori, cela me semble une bonne chose que les politiques rencontrent ce type d’organisations. Néanmoins, il me semble qu’ils sont nettement moins nombreux lors d’événements similaires du CRAN ou du CFCM. Et c’est assez regrettable.

Au cours du dîner, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’à partir de la rentrée 2008, tous les enfants de CM2 se voient confier la mémoire d’un des 11 000 enfants victimes de la Shoah. Cette annonce vise à faire plaisir à un électorat, alors que la mesure ne me semble pas utile, elle m’apparait comme nuisible.

D’abord, un élève de CM2 n’a, à mon sens, pas tous les outils de compréhension et d’appréhension de ces tragédies. Il n’est pas assez mature. Ensuite, je trouve cela déplacé de confier la mémoire d’un enfant à un autre enfant. Enfin, il aurait été plus apprécié de permettre à des collégiens ou des lycéens de mieux connaître la Shoah par des séjours ou des rencontres avec des rescapés.

Aussi, cette annonce me paraît nuisible. D’une part, après la loi sur les bienfaits de la colnisation et la lettre de Guy Môquet, il s’agit d’une nouvelle instrusion du politique dans l’instruction. D’autre part, il me semble injuste de ne parler que d’un drame de l’histoire, en en occultant d’autres, ce qui conduit à des replis communautaires, à des concurrences des mémoires, voire à des relents antisémites dès l’école primaire.

Je suis assez navré de voir que Nicolas Sarkozy, qui plonge de plus en plus dans les sondages, n’étant plus le super-Président capable de faire tous les miracles de la campagne présidentielle, essaie de se relancer avec des annonces de ce type. Il me semble qu’il existe des problèmes bien plus importants qu’il ne résout pas pour l’instant comme la question du pouvoir d’achat ou du désendettement de la France. Cela me fait penser à quelqu’un qui est en train de noyer et qui gesticule dans tous les sens sans réussir à faire grand chose. La communication à tout bout de champ a ses limites.

Jérôme Charré

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