Chantal Sebire : Christine Boutin provoque l’indignation !

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La ministre de la Ville et du Logement, en plein coeur d'une vive polémique. L'affaire Chantal Sebire alimente la chronique, et les propos tenus par Chriqstine Boutin, sur les ondes de RMC, ce jeudi, ont soulevé un tollé quasi-général :

"Mais pourquoi veut-elle mourir ? Parce qu'elle dit qu'elle souffre, mais il y a les médicaments, qui peuvent empêcher cette souffrance, parce qu'elle est difforme, mais la dignité d'une personne va au-dela de l'esthétique de cette personne."

Les propos tenus par Christine Boutin, Ministre de la République, sont ignobles et provoquent une réaction en chaine. Engoncée dans son puritanisme rétrograde, semblant avoir oubliée le mot compassion, le mot respect…

Une attitude qui souléve une vive polémique au sein même de la polémique sur l'euthanasie. Les réactions s'enchainent, l'indignation est profonde. Madame le Ministre, vous qui refusez maintenant de vous exprimer sur vos écarts de langage, tombant soudainement dans le mutisme le plus profond, vous ne faites pas honneur à votre statut de ministre. Il est vrai qu'avec un Président se spécialisant dans les écarts en tous genres, il ne faut pas être surpris.

La dignité serait de reconnaitre le droit de mourir à Madame Chantal Sebire. Comment osez vous parler de difformité, sur un ton cynique, en vous masquant derrière un intégrisme décadent.

Pourquoi veut-elle mourir !!

Cette phrase résume votre incompétence et votre manque totale d'objectivité. La demande de Madame Chantal Sebire ne vous a apparement guère émue, sinon vous ne vous exprimeriez pas de sorte. Il n'y a pas que la souffrance qui motive cette femme courageuse. Je ne vous souhaite pas de vous retrouver un jour dans une situation similaire, la certainement vous penserez différement, et vos propos rejailliront alors pour vous faire prendre conscience de ce qu'est la dignité…

Il faut mettre fin à cette hypocrisie latente, l'euthanasie se pratique en catimini, dans le secret. Il serait temps de percevoir cette demande comme un droit légitime, de pouvoir disposer de sa fin de vie à sa guise.

Madame Sebire parviendra-t-elle par sa demande à faire reconsidérer par l'appareil judiciaire  sa position de neutralité ?

28 réflexions sur « Chantal Sebire : Christine Boutin provoque l’indignation ! »

  1. Madame Christine Boutin, Ministre de la Ville et du Logement du Gouvernement de François Fillon est, comme tout un chacun le sait, une Catholique intégriste…
    Alors, pour elle, il n’y au aucune compassion !

    ——————–« Mais pourquoi veut-elle mourir ? Parce qu’elle dit qu’elle souffre, mais il y a les médicaments, qui peuvent empêcher cette souffrance, parce qu’elle est difforme, mais la dignité d’une personne va au-delà de l’esthétique de cette personne. » : lorsque Madame la Ministre prononce cette phrase, on sent ici,
    – qu’elle ne fait preuve d’aucune pudeur, d’aucun respect face à Madame Chantal Sebire, face à sa douleur, face à celle de ses proches,
    – qu’en Catholique convaincue, elle fait l’apologie de la douleur…

    Mais, qu’est ce que Madame Christine Boutin sait de la douleur ?
    Connaît-elle les médicaments qui sont censés supprimer toute douleur ?
    Sait-elle si Madame Sebire supporte ces médicaments ?
    Sait-elle pourquoi Madame Sebire veut s’en aller dignement ?

    Non… Madame Christine Boutin ne connaît rien de tout ceci ! Elle n’a pas été confrontée de près ou de loin à ce genre de tragédies, à la souffrance, au caractère fatal de la maladie de Madame Sebire, à la peine que celle-ci et ses proches endurent…

    Il serait temps que nos parlementaires, nos gouvernants fassent preuve de courage ! Il faut cesser cette comédie, cette hypocrisie… Il faut oser se demander si « une personne condamnée de toute façon par l’évolution de sa maladie a le droit, pendant qu’il en est encore temps, de s’en aller dans la dignité, au moment qu’elle aura choisi » ?

    Alors, oui à l’Euthanasie assistée, comme celle qui est pratiquée en Suisse, mais à condition qu’il y ait des garanties suffisantes pour éviter tous abus !

    Madame Christine Boutin ferait mieux de retourner dans sa circonscription… Elle n’a pas les compétances gouvernementales pour parler des problèmes de santé, d’autant que c’est Madame Roselyne Bachelot-Narquin, qui est Ministre de la Santé !

  2. Vous n’êtes pas objectif
    Cher auteur de la lettre,

    Relisez vos propos, prenez du recul par rapport à ce que vous avez écris, et essayez de vous rendre compte du nombre d’éléments subjectifs que vous y avez mis, sans doute en toute bonne foi. Vous construisez, imaginez par vous-même pretez à une personne tout un tas de pensées ignobles (Ici Mme Boutin). Vous rajoutez, énormément de choses supplémentaires à ce qu’elle à dit, sans aucun support.
    Mais sans doute êtes vous sincère. Je ne peux point me mettre à votre place, et je trouve que vous vous le faîtes par rapport à d’autres de manière abusive.

    Je vous prie de recevoir, Monsieur, l’expression de mes salutation distinguées.

  3. MICHEL
    Auriez vous eu la visite, de madame la Ministre ???
    Si c’est Mme cris Boutin, quel honneur!
    Michel, je suis également, contre l’hypocrisie qui règne autour de cette question d’Euthanasie.
    Il n’y a pas si longtemps : les médeçins que l’on appelait « médeçins de Famille » (bien joli nom tout de même) qui sont devenus des médeçins référants, (qualificatif « barbare et pompeux ») pratiquaient en douceur et dans le plus grand respect du malade et de la famille un endormissement profond, et sans douleur.
    Maintenant, ils ont peur, et ne veulent plus pratiquer ce soulagement, souvent demandé par le malade encore conscient.
    il est vrai, que l’on ne meurt plus souvent chez soi, entouré des siens, et dans un cadre de vie famillial.
    Alors on a recours quand on est riche à la Suisse qui pratique légalement l’euthanasie, sans avoir peur du MOT lui-même!
    Mme BOUTIN, catholique (trop pratiquante ????) a oublié la compassion, le respect de la personne, et n’était sûrement pas en droit de se prononcer dans le cas de Madame Sébire. Une parole en trop, une de plus de la part de cette ministre qui ne fait déjà pas l’unanimité dans les domaines qui lui sont confiés;
    Bel Article Michel, ou l’on retrouve l’homme de convictions qui ne craint pas de les montrer BRAVO
    @micalement

  4. Qu’est-ce qu’il ne faut pas lire ! Allons-y, tous contre Mme Boutin ! Quelle est sa faute ? Avoir rappelé qu’il existait des traitements pour lutter contre la souffrance. Quels sont donc ces pharisiens qui nient en cette ministre tout sentiment de compassion ? Et bien, il suffit d’inverser la logique. C’est parce qu’on serait catholique qu’on ne saurait être compatissant… c’est bien la meilleure ! ainsi toute la bien-pensance doit dire oui au suicide assisté, à l’euthanasie, c’est tellement simple !
    Oui on peut souffrir que notre corps soit déformé, et que sur le plan esthétique ce soit très douloureux. Doit-on pour autant mettre fin à ses jours ? Chacun peut mettre fin à ses jours, mais de là à demander l’aide de l’Etat pour cela, tout de même….

    Il est quand même incroyable de voir des gens autoproclamés « compatissants »… cela ne vole pas très haut !

  5. Nous avons déjà vu les compassions de Madame Boutin à propos des sans-logis :
    ou elle a les moyens d’une politique ou elle ne les a pas …Si elle ne les a pas,
    son honneur et son honneteté doivent consister à partir de ce gouvernement de zombyes.
    et puis… »De l’abondance du coeur , la bouche parle » Livres des proverbes /Bible

  6. à Tannhauser
    Mais pour qui vous prenez-vous ? La question de la difformité ne se pose pas, cette personne est aveugle, elle se fout pas mal d’être difforme ! (Ses enfants beaucoup moins). Sur le plan esthétique ? Qu’est-ce que l’esthétisme vient faire là-dedans ? Les médicaments n’atteignent pas sa souffrance, la vision de leur mère dans un tel état est insupportable pour ses enfants, et cette femme a toute sa tête donc elle est d’autant plus consciente de sa souffrance. Tout ce qu’elle demande c’est de pouvoir partir dans la dignité entourée de ses proches, comme certaines associations, notamment en Suisse et en Belgique, le font. Bravo à Madame Sébire pour avoir ravivé le débat et oser se montrer telle qu’elle est. Honte à Madame Boutin qui ne connait manifestement rien du dossier et se permet de donner son avis, mais pour qui se prend-elle, le problème de Madame Sébire n’a rien d’esthétique, cette pauvre Madame Boutin a perdu toute crédibilité, je ne lui souhaite pas de souffrir un jour pareillement et d’entendre une idiote de ministre d’un gouvernement plus idiot encore lui reprocher de vouloir mourir parce que la douleur est insupportable et que la vision de cette souffrance est traumatisante pour les enfants. ne serait-ce que pour les enfants de Madame Sébire, madame Boutin aurait pu choisir ses mots plus prudemment mais tout comme Madame de Pannafieu et Monsieur Sarkozy elle représente cette droite sans éducation qui fait honte à la France et qui contribue au déclin de la République

  7. Ne nous emballons pas ! « De grâce » !
    1) Me Boutin, contrairement à ce qu’on peur croire, est en parfait accord avec elle-même.
    Si elle avait vécu au temps des Croisades, de l’Inquisition, elle les aurait défendues avec la même ardeur, chaleur !
    Ce qu’elle ne sait pas, c’est que son cerveau est totalement instrumentalisé ou sous la dépendance de son inconscient, de ses manques existentiels. Son néocortex doit même la faire souffrir : il n’est pas facile de trouver une route parmi le labyrinthe mental constituant son référentiel « DIEU » qui l’a investi … Et elle doit même se dire que les choix de son Dieu sont incompréhensibles
    (Tout ce qu’on peut dire, c’est que son numéro d’équilibriste est en train de tourner au ridicule. pour elle et les autres. elle se réfugie dans le silence. Mais elle est au moins rassurée puisque elle a déjà plusieurs fois expérimenté que cet état ne tuait pas …)

    2) Il est formidable que Madame Sebire retarde son départ vers l’Après vie, tienne à prendre le temps d’essayer de lutter pour son prochain (sans doute a-t-elle saisi pleinement ce qui nous attend dans quelques années et décennies –v. à la fin)

    3) SI LES HOMO SAPIENS ETAIENT DES « HOMMES VRAIS », ACTIVANT « TOUS AZIMUTS » LEUR NEOCORTEX, ne se seraient-ils pas aperçus :
    -que la marche de l’Univers épousait un mouvement quasi cyclique ? !
    -que seuls des écosystèmes étaient capables de gérer la perpétuité de la vie dans un milieu fermé ? !
    -que le processus optimal de complexification s’écartait des réparations récurrentes et optait pour les renouvellements améliorés ? !
    Alors, ni aveugles, ni sourds, ni stupides,
    (les auteurs de la saga chrétienne avaient décelé cette faiblesse mentale au point de la faire relever par le héros de la saga chrétienne au ch. 13.13 de l’év. s. st.-Matt. ! ! ! ), n’auraient-ils pas saisi qu’un cycle comporte un début et une fin, une enfance et une vieillesse ? !
    L’une et l’autre allant de pair, ne les auraient-ils pas aménagées de manière que tout se déroulât toujours le plus agréablement possible ? ? ? ! ! !

    HONNÊTEMENT, « SANS MAUVAISE FOI », NOTRE COMPORTEMENT NE RESSEMBLE- T- IL PAS –PRESQUE – A CELUI DES ANIMAUX GUIDE PAR LE CERVEAU REPTILIEN ET L’INSTINCT DE SURVIE ? ?? ! ! !

    Parce que notre cerveau d’homo sapiens, comme les leur, est trop limité pour tout
    comprendre, parce que notre petit néocortex peut anticiper (un chouia !), n’aurions-nous pas monté une suite de scénarios, tous les uns plus fous que les autres (avec un zeste ou plus de sadisme ou de sadomasochisme résultant de névroses multiples : v par ex. l’Inquisition et les autres théories de la souffrance rédemptrice dénoncées par Eugen Drewermann) ? ? ? ! ! !

    *** Je sais bien que les rationalistes, que Joël de Rosnay explique que 2020 sera formidable, que Le Monde du 09/03/08 présente l’art de vieillir chez soi en 2030 au milieu d’une technologie formidable (accessible à la Jet set) mais Me Geneviève Ferone, dans le Nouvel Observateur du 06/03/08 présente un livre « 2030 : le krach écologique » !

    *** Quel politicien peut déclarer ou plutôt AVOUER aujourd’hui que l’effet de la mondialisation prendra la forme d’un nivellement par le bas ? !

    Leur solution, celle passant par le haut, le high tech, n’a-t-elle pas déjà fait long feu ? !
    Les délocalisations pourraient-elles ne pas s’amplifier ?
    Et à moins d’être raciste, laisser croire que les jeunes des pays émergents ne pourront pas se mettre rapidement au niveau intellectuel des Occidentaux, n’est-ce pas de la pure malhonnêteté ?
    D’autant plus que notre jeunesse, « toujours plus » intoxiquée par les publicités, les productions (de consommation, v. la politique de M. Le Lay ancien PDG de TF1 !) ne s’oriente pas particulièrement vers les sciences … !

    La pauvreté des personnes âgées, des retraite(e)s, ne fait que commencer ! !
    Et que dire de la vieillesse ? !

    En 2008, on entend ou lit à la radio ou ailleurs des témoignages de retraités (le masculin neutre ou m. n. sera employé) démunis, disposant de 500 ou 600 euros par mois, obligés de se priver au niveau de l’alimentation et de la santé et des autres nécessités justifiant l’intérêt de rester en vie !

    4) CE CONSTAT SERAIT- IL CONTESTABLE ? !
    -Vu l’état de la civilisation (l’effet de la mondialisation ne pouvant qu’entraîner un nivellement par le bas), celui du pays,
    -vu le vieillissement de la population (pour une fois les prévisions ne seront pas fausses ou ne pourront pas être trafiquées par qui vous savez),
    -la situation risquerait-elle de pouvoir s’améliorer ? !

    5) LES PERSONNES AGEES,
    -qui ont honoré leur « contrat » de vie,
    -qui ont travaillé (quand on le leur a permis !), payé leurs impôts,
    -qui ont contribué au développement de la richesse nationale, engraissé l’Etat,
    -qui ne sont plus redevables mais à qui la société doit des services,
    SE DEMANDENT T. P. AU NOM DE QUOI, DE QUEL MOTIF, DE QUELLE VALEUR, DE QUELLE « LOGIQUE », CELLE- CI EST HABILITEE À LES CONDAMNER À VIVRE DANS L’INDIGNITE ET LA SOUFFRANCE.
    Pourquoi serait-il logique, légitime d’attendre que la machine (le corps), à force de réparations autant précaires que douloureuses et annihilant l’intérêt d’exister, rende l’âme et rejette définitivement dans les cordes les spécialistes de l’acharnement thérapeutique ou les techniciens se réclamant d’Hippocrate (~ – 400 !) et, parallèlement, d’Euclide (~ – 300) avec ses droites idéales croissant jusqu’à l’infini ?
    Un serment doit-il être forcément « linéaire », inflexible ? ! (Telles lesdites vérités d’un recueil de contes et légendes métamorphosé en Bible ou celles des représentants de Dieu : les papes de la Terre plate et centre de l’Univers !)

    6) QUE LE GOUVERNEMENT (qui a recours en permanence aux sondages) OSE LANCER EXCLUSIVEMENT AUPRES DES VIEILLARDS (M. N.) SANS RESSOURCES ET SOUFFRETEUX ET/OU HANDICAPES, UNE ENQUETE « SERIEUSE » PORTANT SUR LEURS CHOIX :
    -demeurer en vie ou
    -partir agréablement sous anesthésie dans un beau cadre doux et lumineux !

    Il ne serait pas déçu ! Les résultats seraient plus que parlants ! Ils leur feraient HONTE !
    -Combien vous expliqueraient qu’ils pensent souvent au suicide mais n’osent pas franchir le pas ? !
    -Combien vous diraient qu’ils s’interrogent constamment sur les raisons de leur présence dorénavant inutile et négative (pour tous) sur la Terre ? ! Sur la stupidité de la législation ? !
    A noter que les femmes, ayant une durée de vie plus longue que les hommes, recevant une pension inférieure (pour différentes raisons, sauf exception), sont de nouveau sanctionnées !

  8. à Ariel Wauquiez
    Ce n’est pas parce que des pays comme la Suisse et la Belgique autorisent l’euthanasie que celle-ci en devient forcément morale. Madame Boutin a voulu faire entendre une voix différente, par rapport à ceux qui se présentent comme les compatissants de service. Chantal Sébire est présentée par son médecin comme une « battante qui veut terminer la tête haute »; elle, elle affirme de son côté ne pas vouloir que la tumeur ait le dernier mot. Derrière sa demande, il y a le désir de ne plus perdre de capacités, notamment intellectuelles, mais aussi de ne pas laisser la mort décider de l’échéance et donc de « maîtriser sa fin ». Elle déclare à la télévision : « On ne permettrait pas à un animal d’endurer ce que j’endure ». Un médecin a répliqué fort justement dans un périodique : « Mais c’est parce que vous êtes un être humain que nous ne voulons pas vous euthanasier comme un animal ». Ce médecin, plus loin, remarquait que le cas de Mme Sebire relevait des « soins palliatifs sans nécessité d’une hospitalisation car elle reste valide ».
    En montrant le témoignage de Chantal Sébire, la télévision a-t-elle voulu provoquer une forme « d’horrification » culpabilisatrice, susceptible de faire tomber les dernières résistances contre l’euthanasie légale ? On voit la maladie qui défigure Mme Sébire comme si elle l’avait déshumanisée. Devrait-on croire que nous sommes responsables de son triste sort et que nous la condamnons à souffir ? Comme si l’euthanasie était la solution conforme à l’humanité.

    Je vous avertis, vous vous montrez sensible face à cette situation et je vous comprends, et vous condamnez de manière un peu catégorique une ministre qui vient vous mettre en garde contre de faux raisonnements. A partir du moment où nous applaudirions le suicide médicalement assisté d’une Chantal Sébire, nous entrerions en complicité avec ce scandale de la mort à ne jamais cautionner. UN précédent, à partir d’un cas limite sélectionné, et c’est la digue toute entière de l’interdit du meurtre en fin de vie qui s’effondrerait. Prompt à rebondir sur les inévitables situations que l’actualité fait naître, les partisans de l’ADMD ne font pas mystère de leur conviction que la « dernière liberté » est de s’auto-administrer la mort ou de l’obtenir légalement de la société. C’EST L’ISSUE LOGIQUE DE LA CULTURE MATERIALISTE. Accompagnée avec respect, la vie qui précède la mort révèle souvent la dignité inaliénable de toute personne, jusqu’au bout de son chemin. Puisse celle qui traverse une si lourde épreuve se laisser accompagner en ce sens.
    Ce gouvernement est moins idiot que vous le pensez. En fonction de quoi jugez vous ? est-ce la raison qui vous guide lorsque vous jugez Mme Dati ou Mme Boutin ? Certainement pas. Votre raisonnement est à courte vue.
    Une droite sans éducation serait justement une droite qui céderait devant tous les cas particuliers de détresse pour faire sauter les dernières digues contre la barbarie. Il y a un peu plus de trente ans, c’est en présentant quelques pauvres jeunes filles (très jeunes filles) enceintes que l’on a décidé d’ouvrir une brèche, et la brèche s’est agrandie. Ne recommençons pas avec la fin de la vie et le suicide cautionné et assisté.
    Ce n’est pas Mme Dati ou Mme Boutin qui sont idiotes, c’est bien vous qui êtes inconscient.

  9. lorsque nos dirigeants parleront après avoir écouté…
    visiblement, Mme Boutin n’a rien écouté de ce qu’a dit Chantal Sébire et son médecin:
    ils ont tout essayé, depuis presque 8 ans, pour empêcher cette tumeur de croître, pour supprimer sa douleur, et rien n’est possible, la tumeur envahit et va la faire mourir, sous peu, dans de terribles souffrances
    si elle veut mourir, ce n’est pas pour l’esthétique, c’est le seul moyen de soulager sa souffrance, alors c’est vrai, on lui propose un coma pour ne pas souffrir en attendant la mort, en quoi la mort lente est-elle préférable à la mort rapide?
    le coma qu’on lui propose n’est qu’une euthanasie qui ne dit pas son nom.
    mais cela l’empêchera de rester chez elle, avec ses enfants pour lui tenir la main à son départ de la vie. Or maintenant c’est son seul souhait: devancer un peu la mort qui arrive, pour ne plus souffrir, et être entourée de ses enfants, chez elle…
    non, on veut lui imposer l’hôpital, pour 2 jours ou 3 semaines de coma… quelle belle humanité!!!on veut lui imposer des soignants, étrangers, même s’ils sont dévoués, ce n’est pas ses enfants!
    à qui rapporte ces journées d’hôpital?
    combien çà coûte?
    ces questions sont bien entendues tabous…

  10. @ Michel, @ toutes et tous… Voici un article paru ce matin sur le site Internet du quotidien gratuit ‘’20 Minutes’’
    « Demande d’euthanasie: Chantal Sébire ne fera pas appel si sa requête est rejetée »*

    « Chantal Sébire, qui a demandé à la justice le droit d’être euthanasiée en raison d’une maladie incurable dont elle est atteinte, a laissé entendre samedi qu’elle ne ferait pas appel si sa demande était rejetée lundi à Dijon, dans l’émission « revu et Corrigé » de France 5.
    Le procureur de la République de Dijon avait requis mercredi « l’irrecevabilité de la requête » de Mme Sébire, lors de l’audience en référé. Le jugement sera rendu lundi.
    Interrogée par le présentateur Paul Amar sur son attitude en cas d’avis défavorable, Mme Sébire a déclaré par téléphone: « si le vice-président du tribunal de Dijon dit effectivement qu’il confirme l’avis du procureur, je respecte sa décision ».
    « Qu’est-ce que vous voulez, je peux faire appel après (mais) ça me servirait à quoi ? Je voulais simplement montrer que je menais un combat pour alerter et que derrière ce combat j’allais dans la légalité jusqu’au bout », a-t-elle poursuivi.
    Chantal Sébire a également confirmé qu’elle était prête à aller à l’étranger pour obtenir ce qu’elle désire.
    « Je sais maintenant comment me procurer ce dont j’ai besoin, et si je ne me le procure pas en France, je me le procurerai ailleurs », a-t-elle expliqué, tout en soulignant que si elle n’obtenait pas le droit à l’euthanasie dans la légalité, elle ne « (partira) pas en paix ».
    Mme Sébire a également tenu à répondre aux propos de la ministre du Logement Christine Boutin qui s’était déclarée jeudi à RMC « scandalisée qu’on puisse envisager de donner la mort à cette femme parce qu’elle souffre et qu’elle est difforme ».
    « C’est quand même grave de banaliser la maladie (…) Ce n’est pas la difformité de mon visage qui me dérange, j’en ai strictement rien à faire, et que si je mène ce combat, c’est parce que la souffrance est telle que je demande de l’aide. Je souhaite à madame Boutin, sans aucune méchanceté, qu’elle endure ce que j’endure simplement 24 heures », lui a répondu Mme Sébire.
    Mme Sébire est une ancienne institutrice de 52 ans, mère de trois enfants, défigurée et rendue aveugle une « esthesioneuroblastome », une tumeur évolutive des sinus et de la cavité nasale.
    Une maladie très rare – seuls un millier de cas ont été recensés dans le monde depuis 20 ans – dont l’évolution provoque une déformation spectaculaire et irréversible du visage et des souffrances « atroces », selon Mme Sébire. »

    © 2008 AFP

    20Minutes.fr avec AFP, éditions du 15/03/2008 – 21h02
    dernière mise à jour : 16/03/2008 – 10h33*

    ———
    * http://www.20minutes.fr/article/219344/France-Demande-d-euthanasie-Chantal-Sebire-ne-fera-pas-appel-si-sa-requete-est-rejetee.php

  11. HONTE à Mme Boutin
    Je suis scandalisé ! Comment « la Boutin de la République » peut-elle tenir de tels propos ! Quelle inhumanité pour une catholique ! C’est elle qui a fait changer d’avis M. Sarkozy sur l’exception à l’euthanasie, forte de son potentiel de 2% d’électeurs et se vante sur son site de l’avoir empêché de franchir « la ligne blanche ». Vous dites que l’on peut atténuer les souffrances de Chantal Sebire.
    Je pense que vous êtes « la Sainte Vierge » et que vous auriez pu sortir notre fils Hervé du coma végétatif dans lequel il était plongé depuis huit ans et demi et qui est décédé au bout de six jours d‘une terrible agonie après application de la loi Léonetti !
    Vous dites que Chantal veut en finir parce qu’elle ne se trouve pas belle alors qu‘elle a perdu la vue et souffre atrocement ! Madame Boutin, savez-vous qu’en ce qui vous concerne, c’est surtout de l’intérieur que vous êtes très laide, plus proche du diable que de la Sainte Vierge !

  12. A Paulo24
    Ces propos ne vous honorent pas. Comment pouvez-vous juger l’intériorité d’un être humain, sous prétexte qu’il est ministre, et qu’il met en garde la nation contre les tentations ? Comment pouvez-vous affirmer qu’une personne est laide « de l’intérieur » ? Êtes-vous capable de lire ce que contiennent les coeurs ? Oui Mme Boutin a voulu empêcher le président de la république de commettre l’irréparable. Mme Boutin, elle, n’a en tout cas aucune haine. Peut-on en dire autant en ce qui vous concerne, lorsqu’on vous lit ?

  13. Retour et fin
    Beaucoup de gens souffrent, et mesurer la soufrance d’une personne n’est point possible ; l’alléger, oui.
    Je suis contre l’euthanasie (qui veut dire suicide assisté), car décider de sa mort ou de la mort de quelqu’un sous un critère que l’on ne peut mesurer ouvre alors un chemin de desesperance pour tous ceux qui souffre (Et malheureusement il y en a beaucoup). Ce peut être chaque jeune en mal de vivre, chaque personne en souffrance, qui peut alors se demander si elle a une raison de vivre.
    Il faut lutter contre la souffrance de toutes nos forces, voilà le vrai chemin, qu’elle soit souffrance du regard des autres ou souffrance physique.
    Quant à ceux qui critique les chrétiens qui sont contre l’euthanasie, je tiens à défendre que ce sont les 1ers qui ont développé les soins palliatifs (accompagnement du malade, allègement de la souffrance morale et physique jusqu’au seuil de la mort), et que ces services cliniques sont trop peu développés en France car trop peu reconnus !
    Attaquer l’Eglise par les croisades et l’inquisition est trop facile. Les chrétiens dans l’histoire ont représenté tellement de gens que bien sûr des abus ont sévis et que les critiques sont faciles par le petit bout de lorgnette et sortis du contexte historique.

    Je vous souhaitent vraiment d’approfondir le sens du bonheur.

    Sincèrement

  14. @ chris
    Juste une question… Lorsque vous écrivez, et je vous cite : « Je suis contre l’euthanasie (qui veut dire suicide assisté), car décider de sa mort ou de la mort de quelqu’un sous un critère que l’on ne peut mesurer ouvre alors un chemin de desesperance pour tous ceux qui souffre (Et malheureusement il y en a beaucoup). », que diriez-vous face à une personne qui décide elle-même de son suicide assisté ,

    Pourquoi obliger quelqu’un à vivre alors que tous les médecins sont unanimes pour dire qu’elle est condamnée par la maladie ? Ne pensez-vous pas que l’acharnement thérapeuthique, même assisté par des soins palliatifs, peut amoindrir encore plus un malade qui se sait dépendant ?

    Pourquoi vouloir, au nom de cette morale judéo-chrétienne, obliger une personne à vivre, aux côtés de sa famille éplorée, un calvaire médicalement assisté ?

    N’est-ce pas faire preuve d’un manque de pitié face à ces malades en les traitant comme des chiens totalement drogués ?

  15. à Dominique Dutilloy
    Que dirions-nous face à une personne qui décide elle-même son « suicide assisté » ? UNe personne peut décider son suicide, mais de là à décider son suicide assisté voire cautionné, il y a un pas qui ne doit pas être franchi. S’agit-il « d’obliger » quelqu’un à vivre ? On n’oblige personne a faire quoi que ce soit. Il s’agit simplement de dire que l’Etat n’a pas à cautionner et à soutenir les demandes de suicide assisté. Oui les médecins sont unanimes pour dire qu’elle est condamnée par la maladie… et que tôt ou tard, c’est la mort. Donc l’enjeu est de décider soi-même de sa mort… c’est là que se trouve la déshumanisation de la société, et non dans le fait de mettre en garde contre les tentations à la facilité. Il est tellement facile, dans nos chaumières, et devant notre poste de télévision, de décréter que l’Etat devrait accorder le « droit de mourir ». Il est très facile, dans cette situation, de condamner la parole d’une ministre qui pourtant nous met en garde.

    Maintenant, l’autre malhonnêteté consiste à ne présenter que deux alternatives : l’acharnement thérapeutique, et l’euthanasie. Puisque l’acharnement thérapeutique est odieux, alors choisissons l’euthanasie…est-ce cela votre raisonnement binaire ? Il y a les soins palliatifs, c’est la « troisième voie », et elle est de loin préférable aux autres. Le but est d’apporter un remède à la souffrance, mais pas de supprimer le souffrant.

    Encore une fois, il ne s’agit pas de « morale » (judeo-chrétienne ou autre), mais de bon sens, et surtout d’humanité. Dire oui à l’euthanasie légale est le meilleurs moyen de déshumaniser notre civilisation (qui a déjà commencé à l’être).
    Autrement dit, vous préconisez que l’on euthanasie des êtres humains comme on le fait pour les animaux ? cet cela par sentiment de pitié? Décidément avec vous ça ne vole pas très haut !

  16. @ Tannhauser
    Tannhauser, je ne suis pas favorable à ce que les êtres humains soient euthanasiés comme des animaux ! Vous détournez le fond de ma pensée…

    Personnellement, si j’étais moi-même atteint d’une maladie incurable comparable à celle subie par Madame Chantal Sebire ou comparable à celle subie par une autre personne en phase terminale ponctuée de douleurs atroces, je souhaiterais qu’on m’accorde le droit de mourir !
    A quoi sert l’acharnement thérapeutique, sinon à placer un être humain en phase terminale à l’état d’être grabataire totalement dépendant ?

    Il s’agit, de ce fait, de cesser, au nom de la morale judéo-chrétienne, de faire l’éloge de la douleur…

    Je ne demande pas que l’Etat cautionne légalement l’Euthanasie ! Je demande qu’il cesse de se comporter en hypocrite et qu’il permette à chaque personne atteinte d’une maladie incurable de choisir, EN TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE, sa mort !

    Je demande, également à l’Etat, d’exercer tous contrôles, ce, afin qu’il n’y ait pas d’abus : c’est comme cela que les suicides assistés se passent en Suisse !

  17. cessons d’instrumentaliser la souffrance et d’en profiter pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement
    n,est-il pas vrai que le médecin traitant de Mme S. est membre de l’ADMD?
    toutes les souffrances sont choquantes et on doit tt faire pr les soulager mais je ne partage pas du tout l’avis que tuer les gens ou les encourager au suicide est une preuve d’amour
    JM

  18. Jean-Marc, cessons de penser à la place de cette personne!! Maintenant, ça suffit !!!
    Elle est libre ! N’allez pas comme les pharisiens lui demander de porter des choses que vous-même , vous ne pourriez porter !

  19. @ Jean Marc
    Jean Marc, je suis de l’avis de VAUTIER…

    Aussi, laissez-moi vous poser une question : pouvez-vous vous mettre à la place de Madame Sebire dans toute cette souffrance qu’elle endure ?

    Madame Sebire est, de toutes les manières, condamnée par sa maladie, qui, à terme, est fatale :
    – pourquoi l’empêcher de décider d’elle même l’instant de sa mort ?
    – pourquoi lui demander de subir ce calvaire tant douloureux ?
    – pourquoi vouloir, au nom de cette morale judéo-chrétienne, imposer, à ses proches, toutes les souffrances endurées par cette ancienne institutrice ?

    On en a marre de cette morale judéo-chrétienne, qui veut nous imposer jusqu’à nos conduites lorsque l’instant de tout quitter est venu…

    L’Etat, je le répète, n’a pas à interdire l’euthanasie… Il a à en contrôler les applications, ce, afin d’éviter tous les abus !

  20. La requête de Madame Chantal Sebire est rejetée !
    « Le tribunal rejette la demande d’euthanasie active de Chantal Sébire »

    AFP – il y a 21 minutes*

    DIJON (AFP) – « Le tribunal de grande instance (TGI) de Dijon a rejeté lundi la demande d’euthanasie active formulée par Chantal Sébire, une patiente de 52 ans atteinte d’une tumeur incurable, suivant ainsi les réquisitions du procureur de la République, a-t-on appris de source judiciaire. »

    « Le tribunal « rejette la requête de Chantal Sébire » selon l’ordonnance du premier vice-président du TGI de Dijon, René Jaillet, dont l’AFP a obtenu copie.
    Chantal Sébire, ex-professeur des écoles et mère de trois enfants, domiciliée à Plombières-les-Dijon (Côte-d’Or) et assistée par l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), a indiqué à l’AFP « ne pas faire appel » de la décision de justice.
    « Même si la dégradation physique de Mme Sébire mérite la compassion, le juge en l’état de la législation française ne peut que rejeter sa demande », souligne le magistrat.
    Dans ses attendus, le juge affirme que la requête de Mme Sébire « s’oppose au code de déontologie médicale, lequel dispose que le médecin n’a pas le droit de délibérément donner la mort ». Elle « s’oppose également au code pénal » qui condamne l’assistance et l’aide au suicide, poursuit l’ordonnance en énumérant des articles de la Convention européenne des droits de l’Homme et du code de la Santé publique.
    Lors de l’audience du 12 mars, le procureur de la République avait requis « l’irrecevabilité en l’état actuel de la loi » (sur la fin de vie du 22 avril 2005, ndlr) de cette requête.
    Dans sa demande, Mme Sébire faisait état de ses « souffrances intenses et permanentes », du « caractère incurable des maux dont elle est atteinte » et de son « refus de devoir supporter l’irréversible dégradation de son état ».
    Ces raisons l’ont conduite à demander au TGI de Dijon d' »autoriser l’un de ses médecins à lui prescrire le traitement nécessaire pour lui permettre de terminer sa vie dans le respect de sa dignité ».
    La garde des Sceaux Rachida Dati avait affirmé la semaine dernière que « la médecine n’était pas là pour administrer des substances létales ».
    « Aujourd’hui je ne peux plus rien faire (physiquement), je suis alitée et c’est mon médecin, le docteur Emmanuel Debost, qui se rendra avec mon dossier mercredi à Paris » pour rencontrer le professeur Arnold Munnich, conseiller pour les questions médicales de Nicolas Sarkozy, a précisé Mme Sébire.
    Le professeur Munnich avait proposé « qu’un nouvel avis soit donné sur son cas par un collège de professionnels de la santé du plus haut niveau pour que l’on s’assure ensemble que toutes les ressources de la médecine sont épuisées ».
    Mme Sébire avait affirmé samedi savoir « comment me procurer ce dont j’ai besoin », soulignant que si elle ne se « le procure pas en France » elle le fera « ailleurs », en Belgique, aux Pays-Bas ou en Suisse où l’euthanasie active est dépénalisée. ».

    ———————–

    * http://fr.news.yahoo.com/afp/20080317/tts-justice-medecine-euthanasie-sante-c1b2fc3_5.html

  21. à Dominique Dutilloy
    Très concrètement, le droit de mourir existe, il n’y a qu’à voir le nombre effroyable de suicidés. Beaucoup de gens usent de leur « droit » de mourir. Après, ce que vous réclamez, c’est que ce suicide soit assisté et approuvé par l’Etat. Là, il n’en est pas question.

    Et encore une fois vous opposez l’acharnement thérapeutique à l’euthanasie. Selon un raisonnement à courte vue, si le premier est condamnable, le second est forcément bien. Et bien non, ni l’un ni l’autre sont recevables.
    Vous faites partie de ceux qui n’ont rien compris à ce que vous appelez vous-même la « morale judéo-chrétienne », qui selon vous ferait l’éloge de la douleur. Documentez-vous avant de dire des âneries, instruisez-vous… peut-être serez-vous enfin pris au sérieux. Non, le Christianisme, qui ne se réduit pas à une « morale », ne fait pas l’éloge de la douleur, seuls les ignares défendent ce point de vue.
    Obtenez de l’Etat que l’on puisse « choisir la mort », et c’est la fin de la civilisation. Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous réclamez. L’Etat doit défendre la vie, et je dis qu’il ne la défend pas assez. En tout cas, qu’il tienne bon sur ce sujet !

  22. @ Tannhauser
    Tannhauser, je voudrais juste vous poser une simple question : êtes-vous allé voir Madame Chantal Sebire pour lui demander pourquoi elle veut bénéficier d’un suicide assisté comme en Suisse ?

    La décision du Tribunal de Grande Instance va pousser Madame Chantal Sebire à changer son fusil d’épaule de manière à faire ce qu’elle a décidé : n’est-ce pas, de la part de l’Etat, une hypocrisie…

    Que vous soyez opposé à l’euthanasie, je peux le concevoir et le comprendre… Cependant ne venez pas m’accuser d’écrire n’importe quoi.

    Vous ne pouvez pas vous imaginer les souffrances atroces subies par les personnes victimes de maladies incurables, ainsi que par leurs proches !
    Bien sûr, les soins palliatifs existent ! Mais, vous êtes-vous demandé ce qu’il se passerait si un malade ne supportait pas, comme c’est le cas pour Madame Chantal Sebire, les médicaments anti-douleur ?

    Puis, lisez la bible : lorsqu’il est dit aux femmes, « tu enfanteras dans la douleur », n’est-ce pas un éloge à la douleur ?

    Alors, laissez sa dignité à Madame Chantal Sebire !

  23. à Dominique Dutilloy
    Effectivement, je ne suis pas pour l’acharnement thérapeutique en tant que soins .

    Ci dessous, quelques éléments qui vous éclaireront sur la position de l’Eglise, qui est une pensée commune, comprise ensemble et raisonnablement par les catholiques :

    Sincèrement

    Acharnement thérapeutique, Euthanasie, Soins palliatifs… différentes réalités qu’il faut bien distinguer et comprendre pour ne pas se tromper moralement. L’enjeu est de taille !Quelques clarifications s’imposent :Acharnement thérapeutique L’acharnement thérapeutique est le prolongement de la survie d’une personne malade par des moyens techniques extraordinaires ou disproportionnés par rapport aux bénéfices attendus.Cela consiste à imposer à un malade des traitements, des examens et des hospitalisations dont les inconvénients (souffrances pour le malade, coût) sont sans mesure avec les avantages prévisibles (la guérison est impossible, etc.).Pourquoi imposer à un malade ces traitements sans aucune espérance ? L’Eglise a depuis longtemps affirmé qu’il n’est pas nécessaire de s’acharner sur le malade, de le faire souffrir inutilement, et que dans ce cas on ne commet pas l’euthanasie.Baisser les bras ? Il ne faut pas confondre cet acharnement avec la légitime obstination thérapeutique, c’est-à-dire les soins acharnés pour guérir le malade tant qu’il y a des chances raisonnables d’aboutir. Sans cette obstination-là, tous les progrès de la chirurgie et de la néonatologie, par exemple, n’auraient pu avoir lieu.Alors, qu’est-ce que l’euthanasie ? L’euthanasie est l’acte que l’on pose dans le but de donner la mort ; la mort est l’effet direct de l’euthanasie, la fin de la souffrance étant la conséquence de la mort. Objectivement, l’euthanasie est un homicide selon la définition de ce mot dans le dictionnaire : « action de tuer un être humain ».Quand un médecin arrête une thérapeutique – en accord avec l’intéressé -, c’est-à-dire qu’il laisse faire la nature et ne prodigue plus au malade que des soins palliatifs, il pose un acte dont il prévoit que la mort résultera : la mort n’est pas ici le but directement voulu mais la conséquence hautement probable de l’acte à une échéance très variable. Il n’y a donc pas euthanasie mais refus de l’acharnement thérapeutique, ce qui est acceptable moralement.Enfin, rappelons que l’euthanasie, dans son acception actuelle, désigne toute action ou omission dont l’intention est de donner la mort : elle est donc toujours active. Les deux actes – arrêt des soins disproportionnés et euthanasie – n’étant pas de même nature bien que leur effet – la mort – soit identique, il est donc cohérent d’être contre l’acharnement thérapeutique et fermement contre l’euthanasie.

  24. à Tannhauser
    « Obtenez de l’Etat que l’on puisse « choisir la mort », et c’est la fin de la civilisation »

    Quelle civilisation? Celle construite par le dogme judéo-chrétien en frustrant l’homme de toute émancipation. En l’isolant dans l’obscurantisme et en reconduisant ses faiblesses afin de mieux le rendre esclave d’un dieu monopolistique et d’une théocratie terroriste.

    Pas un instant de l’Histoire ou le dogme ne s’implique, au grand jour ou tacitement, dans les pires exactions sous le prétexte d’instaurer une pensée collective et unique indispensable à son hégémonie.

    Dans le cas de Chantal Sébire ( parmi des milliers d’autres) nous n’avons pas à respecter une éthique obsolète qui ne relève que du protectionnisme de nos lâchetés mais à faire preuve d’humanisme.
    D’aller au fond de nos consciences individuelles, de notre émotion, de notre sensibilité, de notre amour de la vie. Pour nous mettre quelques instants à la place de cette femme, dans sa douleur, dans son courage.

    Certains individus en sont incapables. Le poids de leurs frustrations affectives, sexuelles, sociales a nécrosé leur comportement jusqu’à transformer leur vie en une vengeance inconsciente à l’encontre de leurs semblables. La cuirasse caractérielle propre à ces refoulés interdit l’authenticité des sentiments, la gratuité de la générosité, la prodigalité de la compassion. Seule, une forme de hargne et de mépris transparaît dans leurs discours.

    Cette minorité n’évoluera jamais. Il n’y a pas si longtemps, elle encourageait la peine de mort.
    Il à peu, elle condamnait l’IVG et l’homosexualité. Aujourd’hui, elle condamne l’euthanasie et l’assistance au suicide. Par chance, cette minorité perd chaque jour du terrain et c’est dans cette régression qu’est la dernière chance de la civilisation.

  25. pour chantal et sa famille
    je suis infirmière à la retraite mais je me suis battue pendant des années contre la souffrance de certains de mes patients jusqu’à supplier les médecins hospitaliers qui avaient peur que des malades atteints de maladies incurablles( j’ai 65 ans actuellement et j’ai donc connu la souffrance puis l’èveil d’une autre façon de penser en ce qui concernait la manière de soulager les patients)deviennent accros à la morphine .J’ai connu des personnes qui malgré les nouveaux calmants continuaient à souffrir .j’ai donc toujours soutenu que ces personnes avaient le droit à une mort digne .J’ai éprouvé beaucoup de colère à entendre certans propos soit de politiques soit de médecins et j’espère que toutes ces personnes vont finir par laisser Chantal reposer en paix.

  26. Les enjeux sont immenses
    « J’ai lu des critiques sévères des Soins palliatifs dans des blogs et débats de journaux. Je connais plusieurs équipes. Je connais leur engagement, leur dévouement. Difficile de laisser passer et de ne pas plutôt saluer leur courage et dire combien d’amis et de patients m’ont fait part de leurs qualités.

    J’ai cru comprendre que Chantal Sébire n’avait pas accepté certains soins proposés en matière palliative. Ce n’est pas un échec du soin palliatif ni de la loi Leonetti.
    Mais qui a vraiment su approcher cette patiente, entendre sa douleur au plus profond, aider ses proches aussi? Et je sais par expérience que ce n’est pas facile. L’instrumentalisation de cette patiente, dont on ne parle finalement pas beaucoup après sa mort, me choque. Elle n’est pas la première. Il y a d’autres choix.

    Christine Boutin est une citoyenne et elle a droit à la parole, d’autant plus qu’on lui pose une question mais aussi parce que chaque citoyen a ce droit.
    La question est une question de fond et utiliser un cas particulier est malheureusement un élément de cette campagne qui a débuté avec la projection du film sur Vincent Himbert. Elle était annoncé avec tous les détails sur le site même de l’ADMD. Pour qui suit cela, ce n’est pas une surprise.

    Ce n’est pas non plus un problème « Catho » ou « religieux » comme on le lit ou l’entend ici ou là. Ce n’est pas une question de laïcité. C’est une question d’Humanité qui concerne les incroyants et les croyants. On touche aux fondements de notre Société. Les pires dérives deviennent possibles. Combien d’exceptions par an seront autorisées en changeant la loi: 1, 10, 100, 1000, 10000. Une radio évoquait le cas de ce belge qui, refusant la « déchéance » de la maladie d’Alzheimer, avait reçu hier un « suicide assisté ». Il y en aurait 2 ou 3 par jour en Belgique. Avez vous réfléchi aux conséquences qu’il y a à saper ce fondement de l’Humanité.

    Une amie, très concernées par les personnes âgées s’inquiète … et je partage cette inquiétude : « L’euthanasie est une solution parfaite et très économique non seulement pour l’Alzheimer mais aussi pour tous les autres problèmes liés au vieillissement et pendant qu’on y est pourquoi pas l’appliquer aux malades du SIDA, SDF, non productifs et non blancs…. Petit à petit, on arrive à faire accepter l’inacceptable. » Dans ces paroles, elle rappelle ce qu’on a déjà connu en matière d’eugénisme. Cela ne vous rappelle t-il rien? Oui,les pires dérives deviennent possibles.

    Qu’est ce qui coûtera le plus cher à l’avenir? Créer suffisamment d’unités de Soins palliatifs et accompagner dignement les patients ou bien les aider à mourir rapidement et sans frais? Vers quelles dérives voulons nous aller? En tout cas, celui qui aura subi une dérive ne sera plus là pour se défendre.

    Aux responsables des médias, on a envie de demander : Avez vous vraiment eu l’occasion de vivre de près auprès de ces patients accompagnés dignement? Pas dans une brève enquête journalistique mais vraiment avec une vraie équipe palliative qui vous dira que ce n’est pas toujours facile, jamais même, mais que l’euthanasie n’est pas la réponse.

    Jean Marc

  27. Boutin est très bête
    Madame Boutin est une femme inculte et stupide. Il ne faut pas aller chercher plus loin. Elle est au gouvernement dans le but de draguer l’électorat conservateur de Sarkozy et non pas pour ses qualités professionnelles totalement inexistantes. J’ai lu son dernier livre. C’est navrant de bêtise. Mon Dieu…

  28. Crayencourt vous avez raison ! L’église catholique ferait mieux de prêcher l’EVANGILE INTEGRAL, plutôt que de vouloir imposer une morale à des inconvertis sans réference aux Ecritures de Dieu et d’utiliser son influence sur les gouvernements pour promouvoir cette morale morte qui n’est que du pharisianisme! C’est comme si on expulsait des locataires sans leur avoir donné la possibilité de se reloger !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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