Chantage ou farce?

 

Chantage ou farce?

L’intimidation dans le milieu scolaire ne date pas d’hier. Toutefois,  aujourd’hui, elle a étendu sa toile, passant des paroles et des gestes aux messages sur internet. Facebook, hotmail et msn sont actuellement des réseaux sociaux où il est facile pour un jeune d’en intimider un autre en tapant des mots blessants sur son clavier d’ordinateur. Dans les écoles secondaires, l’intimidation en est rendue à un point tel qu’elle s’apparente à  la mafia.

En effet, quoi de mieux qu’un message sur facebook ou un texto pour rendre plus facile la communication entre un « chef de gang » et ses acolytes? Prenons, comme exemple, un membre important de la bande qui se retrouve renvoyé de l’école pour quelques temps à la suite d’une dénonciation de menaces ou de violences envers un autre élève. La sanction  que reçoit l’élève délinquant n’empêche pas les autres personnes de la troupe d’agir.  Le chef de gagne ou l’élève manquant  n’a qu’a communiquer par messages textes ou facebook avec le reste de la bande pour leur dire qu’il faut que tout le monde s’en prenne au dénonciateur ou une autre personne demain en son absence.

De plus, il n’est pas rare pour un élève d’une école secondaire de voir un autre de ses camarades être victime soit de menaces, de taxage ou de violence physique chaque jour.  C’est inconcevable! Il ne faut pas trouver que ces événements soient sans importance. Il faut se soucier des jeunes et les écouter car l’intimidation marque une vie. Un jeune qui a subi des violences physiques et verbales durant son cheminement scolaire s’en souviendra toute sa vie.

Le jeune qui se fait écœurer à l’école souffre souvent en silence croyant que cela ne vaut pas la peine de dénoncer ses agresseurs et parler de ce qui lui arrive. Il a peur de ne pas être pris au sérieux et d’avoir encore plus d’ennuis par la suite.  E tous les jours, il se fait dire et répéter les mêmes méchancetés et il finit par y croire. L’adolescent se sent mal dans sa peau et perd confiance en lui et en ses capacités. Il n’a plus de motivation dans ces cours et voit souvent ses résultats scolaires dégringoler littéralement. Il  en vient même à ne plus vouloir aller à l’école et finit, fréquemment, par ne plus y aller. Quelques fois, au bord du désespoir, sans aucune réponse à ses appels de détresse, le jeune finit par se suicider.

Maintenant, il ne me reste plus qu’une question en tête : Qu’est-ce qu’on attend? Qu’est-ce qu’on attend pour mettre fin à l’intimidation chez nos adolescents? Il faut que nous les encouragions à se confier sur ce qui leur arrive à l’école et leur faire comprendre que cela ne leur apportera pas plus d’ennuis, mais, qu’au contraire, cela pourrait bien les aider à mettre fin à cette triste histoire pour de bon. Arrêtons de prendre l’intimidation à la légère en croyant qu’il ne s’agit que de petites chicanes d’enfants. Prenons cela au sérieux et faisons en sorte de créer un endroit plus sain pour instruire nos jeunes.

Chers lecteurs, je veux que vous en preniez conscience et que vous réfléchissiez à ce qui se passe dans la vie des jeunes adultes qui nous entourent. L’intimidation frappe des centaines, voire même des milliers de jeunes chaque jour, entraînant parfois le décrochage scolaire et le suicide. Cela se passe sous nos yeux, maintenant, et il est temps d’agir et de prendre des décisions importantes pour que la situation change.