Ces paix traitresses, qui massacrent encore plus d’innocents
De nouveau un cessez le feu a été accepté par les deux parties ce lundi 04 aout, pour une durée de 72 heures, cessez-le-feu qui devra prendre effet à 07h00 heure, heure française, ce mardi 05 aout.
De nouveau, la question se pose : ce cessez le feu sera-t-il respecté, ou plus exactement par qui sera-t-il transgressé.
Car, systématiquement, depuis le début de l’offensive israélienne, les cessez-le-feu sont immanquablement violés, les deux parties s’accusent alors mutuellement, pourtant une seule d’entre elles, est responsable.
A qui la faute.
Est-ce le fait d’un mouvement de résistance à effectif réduit, arrivé à épuisement et aux armes de moins en moins nombreuses, ou est-ce le fait d’une armée nationale en nombre croissant, constamment ravitaillée par une Amérique qui ne peut condamner ceux qu’elle arme continuellement.
Alors, pourquoi Israël, accepterait des accords de cessez-le-feu, si le but était de les violer.
Pourquoi Israël irait noircir d’avantage une image déjà tant ternie, d’un état oppresseur qui ne respecte plus rien.
Peut-être parce qu’Israël accuse toujours le Hamas d’être à l’origine de la violation du cessez-le-feu.
Une violation, à laquelle TSAHAL répond alors, par des représailles toujours plus sanglantes et humainement plus destructrices.
***
Jusqu’à quand y croira-t-on.
Ou plutôt, qui voudra encore y croire.
Qui pourrait y croire, sans avoir à l’esprit la probabilité d’un nouveau bombardement de camp de réfugié, acte faisant irrémédiablement suite à un cessez le feu ou une trêve.
Et pour cause, hier, lundi 04 aout, dix minutes après le début d’une trêve prévue pour durer 7 heures, celle-ci a été violée par TSAHAL
Pour cible, un camp de réfugié, cible coutumière d’une armée qui pourtant prétend à chaque attaque qu’elle ne vise pas les civils.
Ce camp de réfugiés situé à Shati, a été détruit par un F16 de l’aviation, causant une trentaine de blessés graves, 30 morts et une enfant sortie des décombres, morte.
Quelques heures plus tard, un raid tuait dix autres palestiniens.
Et la communauté internationale ne se décide toujours pas à saisir l’ONU.
Mais comment le pourrait-elle, puisque TSAHAL s’est immédiatement défendu d’avoir été victime de tirs de roquette de la part du Hamas, et c’est en réponse à ces prétendus tirs auxquels plus personne ne croit plus, qu’elle aurait riposté, bien évidemment, en tuant des civils dans un camp de réfugiés… bien évidemment, en tuant des femmes et des enfants, de préférence.
Des innocents, des réfugiés qui cherchaient juste un peu de sécurité, juste un peu de calme et de paix.
Tout comme ces réfugiés de l’école de Rafah, structure de l’ONU gérée par l’UNRWA qui avait été effroyablement prise pour cible, la veille, le dimanche 03 aout.
Chaque jour, apporte le malheur sur un camp de réfugié, chaque trêve et chaque cessez-le-feu dont la violation est sempiternellement attribuée au Hamas, est le motif de représailles sanglantes et meurtrières de la part de TSAHAL.
Et TSAHAL aussitôt de se justifier.
L’armée avait juste pris pour cible des djihadistes en moto qui passaient près de l’école. Faut-il croire que TSAHAL soit une armée de non-voyants ou une bande de dilettantes et d’incapables.
Bilan provisoire de ce bombardement : près de 15 morts et plus de 30 blessés, pour 3000 réfugiés dont c’était l’ultime abri.
Une école qui pourtant, aurait dû être épargnée par les tirs, ainsi que l’a déclaré le directeur de l’agence de l’ONU, Robert Turner, il avait en effet transmis à plusieurs reprises à TSAHAL, et avec insistance, les lieux très précis des écoles qui abritent des réfugiés pour qu’il n’y ait pas de frappe israélienne.
Il faut rappeler que c’est la sixième fois depuis le début de l’offensive, que TSAHAL prend pour cible une école de l’ONU, et la troisième en moins de dix jours.
Il faut indiquer également, qu’au total 83 écoles servent de refuges aux gazaouis.
Et il faut enfin préciser, ce que TSAHAL sait par-dessus tout, qu’il y a dans les installations de l’ONU, plus de 220 000 réfugiés.
Souvenons-nous que 47 structures de l’ONU ont déjà été prises pour cible et détruites.
Mais l’important, c’est que l’armée déclare immanquablement après chaque massacre, que TSAHAL ne vise pas volontairement les structures de l’ONU.
C’est pourtant une violation grave du droit international, c’est un outrage au principe de neutralité et d’inviolabilité des structures de l’ONU.
Tout autant que le bombardement de lieux saints, est une violation des conventions.
Les mosquées sont également systématiquement prises pour cible depuis le début de l’offensive, cinq mosquées ont été détruites dans la seule journée du 02 aout.
Et même si BAN KI MOON commence à condamner, tout comme HOLLANDE commence à se réveiller d’une léthargique amitié pro-sioniste, OBAMA néanmoins, continue à soutenir ISRAEL, n’osant parler en son nom, il a timidement fait savoir que les « Etats-Unis » étaient consternés ; il faudra expliquer un jour en quoi consistait cette consternation.
Mais ISRAEL sait user des stratagèmes de la communication, et avec un art de la manipulation auquel il est rompu depuis tant de décennies, il déclare qu’ISRAEL veut vivre en paix avec ses voisins, et que le seul qui doit être tenu pour responsable, c’est le HAMAS.
Et c’est de cette ligne politique que le premier ministre NETANYAHOU se sert pour justifier que l’opération « Bordure protectrice », continuera aussi longtemps que nécessaire, jusqu’au rétablissement du calme et de la sécurité, il entend par là, le « calme » et la « sécurité » pour ISRAEL.
Mais devant un carnage – ainsi que l’a qualifié le ministre des affaires français lui-même, Laurent FABIUS – un carnage d’une telle ampleur et d’une barbarie si insupportable, que plus personne ne peut ignorer, ISRAEL semble avoir compris, que les tentatives de manipulation n’arrivent plus à masquer le sang des innocents.
L’ONU qualifie de crimes les actes commis par TSAHAL, Washington hausse le ton, HOLLANDE se sent obligé d’en parler y compris au cours des commémorations de la Grande guerre.
Alors, ISRAEL comprend, que l’opinion mondiale, accuse ISRAEL.
Mais déjà, TEL-AVIV tente de créer la diversion, elle tente de détourner les yeux d’un monde rivé sur le sang des réfugiés touchés dans leur fragilité et leur douleur, en plein cœur des camps où ils s’abritaient désespérément, avec des faits divers très étranges.
Des attaques terroristes d’un nouveau genre, sans but réel, sans un nombre de victimes significatif, et aux suspects à l’identité assez flou.
Pour preuve, ces deux évènements survenus à Jérusalem, ce lundi 04 aout, après le bombardement du camp de réfugiés et de ces 50 victimes palestiniennes dont les médias ne cessaient de parler.
L’un concerne un terroriste à la pelleteuse, qui aurait renversé un bus, et tué un juif, fallait-il le préciser. Le palestinien a bien sûr été tué par la police, on n’entendra pas sa revendication.
Et le second, un tir de motard, un motard qui après avoir tiré sur un soldat, avait pris la fuite, lui non plus on n’aura pas sa revendication.
Une nouvelle génération de terroriste palestinien sans doute.
Est-ce vrai, est-ce faux.
Est-ce que ça importe vraiment.
Le soldat prétendument disparu, et tout autant prétendument enlevé, avait réapparu, le jour même de sa disparition, mais il fallait à TSAHAL le temps de le comprendre.
Une propagande gouvernementale qui avait semé l’hystérie et la haine au sein de la population israélienne, mais surtout, surtout, qui avait eu pour conséquence des représailles terribles sur le peuple palestinien.
Et pas un mot d’excuse de la part du gouvernement, pour le carnage qu’un prétendu enlèvement, a pourtant réellement causé.
Faut-il encore croire, que tout ce qu’ils font, ils ne le font pas exprès.
***
Je veux croire, je veux croire, que cette fois-ci, c’est vrai.
Que le cessez-le-feu ne sera pas un prétexte pour organiser une violation suivie de représailles sanguinaires.
Que le gouvernement israélien ne « croira » pas encore, qu’un soldat mort est un soldat capturé, et que TSAHAL apprendra à « viser juste ».
Je veux espérer, même si ce mot meurt dans mon esprit aussitôt que je le prononce, qu’ISRAEL a réellement reçu des pressions américaines, et qu’elle ne joue pas une fois de plus, un coup de bluff, par l’octroi d’une paix fictive, qui deviendra meurtrière.
Mais alors pourquoi.
Pourquoi NETANYAHOU a-t-il déclaré que « TSAHAL avait encore beaucoup de missions à accomplir », au moment même où il annonce, après l’acceptation du cessez-le-feu, que dans l’hypothèse où ce cessez-le-feu serait respecté, ISRAEL n’aurait plus de raisons de rester à GAZA.
Pourquoi.
RAPPEL BILAN AU 05 AOUT 2014 A 04H00
Près de 2000 morts et plus de 8500 blessés
Plus de 400 000 déplacés
DESSINS
Dessins d’enfants de GAZA – 2011
Suite à l’opération « Plomb durci »