Quel bonheur de voir la liesse qui entoure les Jeux paralympiques de Londres, et de soutenir les athlètes handicapés qui réussissent  de superbes exploits et battent des records, mais en coulisse les commentaires vont bon train concernant l’utilisation de prothèses de plus en plus sophistiquées.

Quelle n’a été ma surprise lors des Jeux paralympiques qui se déroulent en ce moment à Londres de suivre dans les différentes disciplines d’athlétisme, les athlètes handicapés en pleine forme qui pourraient presque se confronter aux athlètes valides. Je n’avais jamais remarqué lors des précédents jeux paralympiques autant de prothèses permettant aux athlètes de surmonter leur handicap.

Que ce soit en course, ou en saut en longueur, on les voit rebondir comme des kangourous, avec une impressionnante légèreté qui leur donne l’impression d’aller beaucoup plus vite que les autres.

Si à première vue ces prothèses,  paraissent toutes identiques au niveau de la matière et de leur conception, certains pensent qu’il n’en est rien et que certaines lames en carbone sont beaucoup plus grandes que d’autres, ce qui permet aux athlètes de faire des enjambées plus longues. Des participants malchanceux dans leur épreuve et surtout déçus par leur prestation, mettent même en cause  le problème de longueur de lame des prothèses et parlent d’injustice.

Le problème c’est que les fabricants de prothèses sportives n’ont pas vraiment de cahier des charges, ils font des équipements sur mesure qui doivent s’adapter dans les meilleures conditions au moignon des athlètes.

Et pourtant le Comité international paralympique, affirment que tous les athlètes participants aux compétitions des différentes catégories sportives ont eu leurs prothèses homologuées par rapport au règlement du CIP.

Alors qu’y croire dans tout cela et comment s’y retrouver  ? Il paraît nécessaire que tous les athlètes malgré leurs handicaps spécifiques puissent concourir sur un pied d’égalité et qu’il n’y ait pas de suspicion aussi dans l’attribution de la catégorie d’épreuve que dans l’utilisation des prothèses. Si l’on veut que les Jeux olympiques deviennent une grande fête sportive où l’on ne fait plus de distinction entre les valides et non valides, il est nécessaire de mettre en place un règlement précis qui évite toute polémique.