Un rapport d’Amnesty International constate que le trafic d’êtres humains a décuplé en 10 ans en Grèce. Mais aucune réelle mesure n’est prise pour traiter le problème.
 
Pays charnière entre l’Europe, les Balkans et le Proche Orient, la Grèce est une sorte de plaque tournante pour la traite d’êtres humains. La quasi-totalité de ces personnes servent à alimenter le marché de la prostitution. Mais, la Grèce ne fait rien. Et pourtant comme le souligne le rapport d’Amnesty International, il y a du souci à se faire : des victimes sans protection adéquate, leurs proxénètes impunis et pas de sanctions prévues pour les clients. Ce commerce concerne principalement des filles d’Europe de l’Est et d’Afrique, et sont de plus en plus jeunes. Les premières lois sur le sujet n’ont été adoptées qu’il y a 5 ans seulement.

Et, elles ne sont pas encore totalement entrées en vigueur. Ces personnes sont des doubles victimes car elles sont dans un premier temps exploitées, et en plus elles sont poursuivies pour prostitution illégale et défauts de papiers. Elles sont donc souvent reconduites à la frontière après avoir été emprisonnées. Selon les ONG, seulement une quinzaine de cas ont fait l’objet d’une enquête judiciaire ces 4 dernières années. Il n’y a eu qu’une seule condamnation définitive et aucun client arrêté. De plus, la corruption policière n’arrange pas les choses. Il serait nécessaire que la Grèce prenne exemple sur certains de ses confrères européens afin de changer la situation. Nous attendons de ce pays une action significative.