Le vieillissement, un grave danger pour l’économie des pays de l’est

Dans un récent rapport, la Banque Mondiale appelle à des réformes urgentes pour sauver l’avenir économique de bon nombre de pays de l’Est et de l’ex-Union soviétique.

Cette économie renaissante est en effet gravement menacée par le vieillissement de la population. Explications.

 

Les données du problème
Un financement déjà insuffisant aujourd’hui

« La mise en œuvre de politiques avisées peut modérer l’impact du vieillissement sur les dépenses. Une hausse des dépenses publiques est certes inévitable, mais il est possible d’amortir le choc.Pour cela, les pays de la région doivent adopter des politiques visant à assurer la viabilité financière des régimes de retraite malgré l’augmentation du nombre de retraités, et prendre des mesures anticipatives pour le financement des soins de santé à long terme », observe Mukesh Chawla, économiste principal à la Banque mondiale.

Une accumulation de handicaps

« Les pays plus riches et plus développés comme la France, l’Italie et le Japon, sont bien plus en mesure de relever le défi du vieillissement que les pays vieillissants de l’Europe de l’Est et de l’ex-Union soviétique », précise Arup Banerji, chef du département Économie du développement humain de la Banque mondiale qui motive cet avertissement de la Banque Mondiale.

« Aucun pays vieillissant au monde n’est aussi pauvre que la Géorgie. Avec un revenu national brut par habitant à peine supérieur à 1000 dollars, elle va perdre près d’un cinquième de sa population au cours des vingt prochaines années »

En conséquence, la région qui regroupe 27 pays, se trouve être la seule qui soit confrontée au problème cumulé d’un vieillissement rapide, d’une relative pauvreté et d’une transition incomplète à une économie de marché bien développée.

Un développement institutionnel trop lent
Des solutions, parfois simples, existent
Les soins, plus que les retraites
En manque d'épargne

« Le rapport fait valoir qu’il est possible de prévenir un ralentissement de la croissance », déclare Gordon Betcherman, économiste principal à la Banque mondiale. « Des mesures visant à rehausser la productivité compenseraient nettement les pertes dérivant du rétrécissement de la population active. Les pays vieillissants peuvent aussi doper leur production en augmentant le taux d’activité ; ils doivent pour cela relever l’âge de la retraite et encourager la flexibilité de l’emploi. Par ailleurs, si les conditions politiques le permettent, la migration interrégionale permettra d’atténuer les pénuries de main d’œuvre. »

Travailler plus, produire plus et réformer