Enquête sur le décès d’un Tunisien en centre de rétention

Une enquête a été ouverte après le décès d’un Tunisien sans papiers, samedi, au centre de rétention de Vincennes (Val-de-Marne), apprend-on de source policière. Il a succombé à une crise cardiaque et n’a pas subi de violences, dit-on de même source. Les associations de défense des étrangers estiment, de leur côté, que ce décès est imputable à la politique du gouvernement et aux conditions de séjour dans les centres de rétention.

« Cette mort de trop est à mettre au funeste crédit de cette obsessionnelle politique cruelle, brutale et inhumaine qui criminalise l’immigration« , dit le Mrap (Mouvement contre la racisme et pour l’amitié entre les peuples) dans un communiqué. Il estime que le décès doit constituer une alerte sur les conditions de séjours dans les centres de rétention – où sont enfermés les étrangers sans papiers en instance d’expulsion – qualifiés « d’horreurs de la République« .

Un collectif d’étrangers sans papiers a appelé à manifester devant le centre de rétention de Vincennes, dimanche après-midi. Les centres de rétention seraient actuellement surpeuplés et la tension y serait de plus en plus vive, selon les organisations de défense des étrangers. Des objectifs chiffrés annuels d’expulsions ont été fixés à l’initiative du président Nicolas Sarkozy.

Le gouvernement n’a pas atteint en 2007 l’objectif de 25.000 expulsions d’étrangers sans-papiers qu’il s’était fixé. Le Premier ministre François Fillon a indiqué que l’objectif pour 2008 était de 26.000 expulsions. Un projet de directive européenne adopté le 18 juin par le Parlement européen fixe à 18 mois la durée maximale de la rétention, très au-dessus du maximum légal français actuel, qui est de 32 jours. Le ministre de l’Immigration français Brice Hortefeux a toutefois annoncé qu’il n’entendait pas changer ce chiffre légal français.

Thierry Lévêque – Reuters – Dimanche 22 juin 2008

Une enquête a été ouverte après le décès d’un Tunisien sans papiers, samedi, au centre de rétention de Vincennes (Val-de-Marne), apprend-on de source policière. Il a succombé à une crise cardiaque et n’a pas subi de violences, dit-on de même source. Les associations de défense des étrangers estiment, de leur côté, que ce décès est imputable à la politique du gouvernement et aux conditions de séjour dans les centres de rétention.

« Cette mort de trop est à mettre au funeste crédit de cette obsessionnelle politique cruelle, brutale et inhumaine qui criminalise l’immigration« , dit le Mrap (Mouvement contre la racisme et pour l’amitié entre les peuples) dans un communiqué. Il estime que le décès doit constituer une alerte sur les conditions de séjours dans les centres de rétention – où sont enfermés les étrangers sans papiers en instance d’expulsion – qualifiés « d’horreurs de la République« .

Un collectif d’étrangers sans papiers a appelé à manifester devant le centre de rétention de Vincennes, dimanche après-midi. Les centres de rétention seraient actuellement surpeuplés et la tension y serait de plus en plus vive, selon les organisations de défense des étrangers. Des objectifs chiffrés annuels d’expulsions ont été fixés à l’initiative du président Nicolas Sarkozy.

Le gouvernement n’a pas atteint en 2007 l’objectif de 25.000 expulsions d’étrangers sans-papiers qu’il s’était fixé. Le Premier ministre François Fillon a indiqué que l’objectif pour 2008 était de 26.000 expulsions. Un projet de directive européenne adopté le 18 juin par le Parlement européen fixe à 18 mois la durée maximale de la rétention, très au-dessus du maximum légal français actuel, qui est de 32 jours. Le ministre de l’Immigration français Brice Hortefeux a toutefois annoncé qu’il n’entendait pas changer ce chiffre légal français.

Thierry Lévêque – Reuters – Dimanche 22 juin 2008

Lire la suite : http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2008/06/22/enquete-sur-le-deces-d-un-tunisien-en-centre-de-retention.html.

Une réflexion sur « Enquête sur le décès d’un Tunisien en centre de rétention »

  1. une question qui peut sembler idiote :

    comment est-ce possiblement juste de comptabiliser exactement les sans-papiers ?

    c’est comme si demain, on cherchait à comptabiliser exactement les sans-permis voiture…

    à part ceux qui se sont fait arrêter sans leurs papiers ou avec de faux papiers, je ne vois pas…

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