Senegal – En attendant TOUTE la VERITE sur l’affaire de l’attaque de la Mairie de Mermoz Sacré-Coeur

Il est moralement inacceptable et honteusement malhonnête de ne pas condamner fermement l’agression perpétrée contre la Mairie de Mermoz Sacré-Cœur et de ne pas se solidariser avec Barthélémy Dias dans cette affaire. La plupart des gens juge en fonction de la vidéo prise durant les regrettables évènements, mais ce qui s’est passé avant (arrivée des « nervis », échanges verbaux, arrivée de la police, intervention de la police, sommation de Barthélémy etc ?) est totalement ignoré. Et cela peut travestir beaucoup de choses. 


 Un proverbe wolof dit, avec beaucoup de pertinence, que « niit yi khamougnou kou togn, kou fayou nagnou kham ». Tout en fustigeant également les paroles trop mordantes voir irrespectueuses du Maire envers une autorité, son manque de remords et de sérénité, il faut reconnaître que les véritables responsables sont les irresponsables et lâches commanditaires et ceux qui sont venus assiéger une Institution nationale, républicaine pour menacer et mettre en danger un Elu local, agissant au nom de l’Etat du Sénégal dans une Commune, ainsi que les travailleurs qui sont sous sa responsabilité. Oui nous ne sommes pas au Far West et parce que nous n’y sommes pas que de sinistres individus qui ont la courageuse attitude de se cacher le visage pour accomplir leur forfait avec une bassesse incroyablement idiote, ne doivent pas venir, perturber la tranquillité d’honnêtes citoyens et il est inconcevable d’occulter cette CAUSE et de focaliser les micros et caméras uniquement sur le malheureux bonhomme qui y a laissé la vie. Il n’y  a que les lâches qui adoptent de telles méthodes tels les brigands, coupeurs de route, qui attaquaient des diligences dans le désert se cachant le visage avec des foulards tuant aveuglément hommes, femmes et enfants…rien que pour de l’argent ou des bijoux. C’est triste.

Comment un être humain peut-il accepter d’un autre être humain, loin d’être mieux né que lui, de l’argent quelque soit le montant et très insignifiant, dans le cas d’espèce, pour aller menacer, intimider ou agresser un autre être humain qu’il ne connait ni de Adama ni de Awa, avec qui il n’a jamais eu un seul problème, une seule altercation et qu’il n’a, peut être, jamais rencontré de sa vie ? Même un chien aurait hésité à attaquer un individu calme, assis et immobile sur ordre de son maître.

Je laisserai la question de la légitime défense aux hommes et femmes enquêteurs et/ou juristes de la corroborer ou de l’infirmer. Je crois seulement que le serment qu’ils ont prêté lors de leur prise de fonction n’a été pour eux une simple formalité, de simples paroles prononcées pour la solennité. Cependant, la logique, issue d’une élémentaire intelligence, aurait voulu que les individus identifiés comme étant les agresseurs soient immédiatement arrêtés et gardés à vue au même titre que celui qui est accusé d’homicide.  Toute chose contraire relève de l’INJUSTICE et de la PARTIALITE. Cela n’honore ni ne grandit les auteurs d’une telle décision qui qu’ils soient. C’est une vraie HONTE.

Un sage disait que sur trois personnes juges, deux iront en enfer…Le premier est celui qui sans en avoir les capacités ni la moralité ni les compétences requises se prononce sur des questions qu’il ne maîtrise pas et rend des décisions assises sur son ignorance. Le second est celui qui, malgré ses compétences et ses capacités a choisi de passer outre les bonnes décisions et d’en délivrer d’autres pour plaire ou pour ses propres intérêts pécuniaires ou autres. J’espère que ceux qui ont la charge de cette affaire et d’autres affaires qui concernent la collectivité auront la sagesse de ne pas ressembler à ces deux juges, ci-avant, cités. Le jeu n’en vaudra point la chandelle, ni aujourd’hui, ni demain.

A télévision, nous avons tous entendu un haut responsable libéral dire que si jamais on s’attaquait à sa maison, qu’il ne se laissera pas faire et que les auteurs n’en sortiraient pas vivants. N’a-t-il donc pas envisagé, sur un plateau suivi par des centaines de milliers de sénégalais, d’user de la force pour se défendre ? Ce rappel est fait non pas pour lui donner tord mais pour dire que si la LOI défend à un individu attaqué d’user de la force pour se défendre alors, le rappel fait par un très haut responsable de la République aurait été fait ce jour là et non après qu’il y ait eu mort d’homme.

La police dans tout ça ? On nous a fait savoir que la police est intervenue pour demander aux individus cagoulés de se retirer et qu’ils étaient entrain de s’exécuter. C’est marrant… On est où Là ? j’ai envie de dire pour paraphraser mes cousins Ivoiriens. Non, désolé la police devait mettre aux arrêts IMMEDIATEMENT ces individus non identifiés, vérifier leurs identités et de les envoyer devant le procureur. Le délit est flagrant et des agents assermentés sont des témoins oculaires. Si ceci avait été fait alors il n’y aurait pas d’échange de tir ni de mort d’homme. Les agresseurs auraient été identifiés, nous aurions connu leurs motivations, les commanditaires, su s’ils étaient armés ou pas et de quels types d’armes ils étaient munis, la provenance des armes, le propriétaire des véhicules etc. Mais le choix de la facilité et l’inobservation des règles élémentaires de contrôle de routine ont sûrement abouti à l’irréparable. C’est la loi des 20/80.

Un homme est mort et la vie humaine est sacrée. Cette mort doit être regrettée par tout le monde. Mais il est important de rappeler un autre proverbe wolof, aussi pertinent que le premier cité plus haut, et qui dit « fo duul bou feu, loula feu, lougn leu feu, ya ko feu ». Pour la transcription (On est fautif du tord qu’on nous cause et de tout ce qui nous arrive dans un endroit où on se rend sans devoir y être présent ». (Pour les lecteurs, toute meilleure transcription est là bienvenue, merci)

En tout état de cause, le sénégalais restent vigilants et attendent une enquête sérieuse, impartiale, diligente et rigoureuse dans le strict respect des Lois et Règlements de ce Pays et dans une parfaite indépendance. Que toutes les parties prenantes de ce malheureux et inédit incident soient traités de la même manière et chacun à son niveau de responsabilité.