CAPITALISME
NI MORAL NI IMMORAL MAIS AMORAL
Le capitalisme d’après-guerre s’est construit suite à la crise boursière de 1929.
La bourse a été disqualifiée.
Le capitalisme est devenu managérial/planificateur. Les grandes entreprises sont devenues des sortes de société tentant d’établir un équilibre entre marché et hiérarchie.
Les chefs d’entreprise étaient responsables de la bonne marche de l’entreprise et étaient eux-mêmes salariés. Les actionnaires passaient au second plan et n’avaient pas leur mot à dire dans le management de l’entreprise.
Recommandation MORGAN (banquier américain) = un chef d’entreprise ne doit pas gagner plus de 20 fois ce que gagne ses subordonnés sinon la situation dans l’entreprise devient malsaine.
Ce ratio de 1 à 20 est passé actuellement de 1 à 200.
L’entreprise d’alors cultivait la diversification du risque : la « communauté » de l’entreprise affronte le marché de manière solidaire.
Dans les années 80, la bourse reprend du pouvoir. Les actionnaires veulent maximiser le rendement. Les grands acteurs comme les fonds de pension américains sont une incitation à l’actionnariat.
Le capitalisme évolue vers une nouvelle nature : le « reingeneering » qui consiste à externaliser et à sortir de l’entreprise le maximum de services (cantine, gardiennage, transports, etc…..). L’équilibre intérieur de l’entreprise est complètement modifié et donc la vie de l’entreprise par rapport au marché. C’est le marché qui prend l’ascendant.
Dans les années 50/60, RENAULT fabriquait dans ses usines 80% de ses véhicules. Actuellement l’entreprise fabrique 20 % dans ses usines et 80 % sont faits par des sous-traitants.
Dans les années 80, c’est le régime des gains de productivité.
LA CRISE DES SUBPRIMES
C’est aussi ce qui va à terme déclencher aux USA la crise des subprimes et détruire le système capitaliste américain. Les pertes des banques excèdent leurs capitaux. Le système financier américain est cliniquement mort.
Comment est-ce arrivé ?
1- Wall Street a pris très au sérieux l’application des gains de productivité conduisant à des entreprises « sans salariés ».
Les banques classiques avaient une activité traditionnelle (réception clientèle, collecte de dépôts auprès de ses clients, réinvestissements, prêts, etc).
Wall Street par le système de financement des marchés a totalement affranchi les organisations financières de la collecte de dépôts. Le financement se fait par des emprunts sur le marché. Afin de limiter les risques, les combinaisons et divisions se sont faites de plus en plus importantes et ont abouti à une opacité totale. Ce sont les tradeurs qui ont pris le pouvoir.
2- comportement des dirigeants
Les dirigeants d’entreprises qui étaient salariés avaient pour comportement de protéger au mieux leurs entreprises. (responsabilité collective).
Les nouveaux dirigeants ont été amenés à maximiser les gains de productivité, et pour se faire, perçoivent des incitations – des intéressements aux profits – à créer de la valeur, avant tout pour les actionnaires. Le sens de la responsabilité disparaît car les incitations sont liées aux gains et profits mais non aux risques de retournement de la conjoncture.
Ainsi la rémunération des dirigeants durant la crise des subprimes a atteint 100 milliards de dollars pour une perte de deux mille milliards de dollars, et pour laquelle ils ne sont pas tenus juridiquement responsables.
3- comportement des ménages américains
Depuis 1990, la spirale de l’endettement américain des ménages a pris des proportions abyssales.
Une des raisons : un ménage achète une maison. Ce bien prend une plus-value. Le système permettait mécaniquement d’avoir un nouvel emprunt de la valeur du bien plus-value comprise, et cet emprunt pouvait être touché en cash.
>> Il arrive un moment où la structure des revenus n’est plus en phase avec l’endettement.
‘- Les inégalités d’argent ont explosés. Aux USA, en 1970, 1% des plus riches avaient 7% des revenus totaux.
Actuellement ils en ont 15 à 16 %.
moral, immoral ?.
En tout cas, rouleau compresseur pour bon nombre de personnes.
Le capitalisme existe depuis 10 000 ans ! C’est lui qui a permis le développement des sociétés agricoles basées sur la propriété de la terre que l’on exploite. Celui qui gère un « capital » peut le faire prospérer, quand les autres n’ont que deux solutions : voler ou crever.
La bourgeoisie décadente française fait semblant de considérer que « voler » c’est la « moeurale ». Mais combien de temps avant qu’elle se rende compte de son inéluctable destinée ?
Et la Chine qui se propose pour racheter la dette du Portugal. Le monde change de main et c’est pas du tout au goût des pacifistes . Une acre odeur de guerre se profile à l’horizon.Tout y est.Course aux armements,la progression violente de l’or ( c’est pas bon pour le dollar),de nouvelles puissantes mangent les petites , la flambée du pétrole,crise qui contamine certains états européens,l’Afrique désemparée,etc…Des bateaux américains qui sillonnent les eaux des points stratégiques,la famille Lepen qui revient en force ( je plaisante..)bref le tableau laisse perplexe tous les experts économiques qui se veulent rassurants .Tel est le bilan du capitalisme du 21iéme siécle …Espérons que l’homme saura user de bon sens pour trouver des solutions sans nous impressionner par de nouveaux essais nucléaires !
Bien sûr que le monde « change de main » !
Il y a ceux qui TRAVAILLENT et ceux qui PAPOTENT sur la MOEURALE.
En fait, non, rien à vraiment changé. ça a toujours été comme ça. La seule différence c’est que, de nos jours, les baratineurs inutiles touchent les allocs. Pour combien de temps ? Posez la question en Grèce et au Portugal.
A noter pour les « observateurs distraits » que le bilan de la deuxième moitié du 20e siècle en Europe, et tout particulièrement en France, n’est pas celui du capitalisme, évidence honnie par la bourgeoise oisive, mais celle du SOCIALISME, théorie délirante compréhensible qu’après absorption de produits déconseillés par votre pharmacien.
Merci hum-hum, merci Nasrallah pour vos commentaires acérés.
La volatilité du pétrole fait des émules apparemment …cher hum hum ..socialisme ou pas la France pour suivre ton conseil combien salvateur a finit par battre des records en Europe .Pourquoi tant de médicaments pour une société aussi cultivée (voir sondage google)sans pour autant la culpabiliser à tous les coups .Champion aussi pour tirer sur les ambulances .Coupable ou victime ? Ou est-ce un réflexe de chercher ailleurs ce qui est en soi ?
La culture est fortement recommandée dans certains cas précis .Je suis d’accord avec toi .