Bye, bye, C…olombo. H…OUSE. U…rgences. … ou quand House back home.

 

 

 

 

 Le moment où une série culte s’éteint. Hier soir, en France, Dr House s’en est allé… Un finish qui n’en est pas vraiment un, puisque TF1 n’en a pas terminé avec les rediff’….

 

                        

Adorablement détestable, car loin des conventions, on adorerait au fond de soi pouvoir se permettre ses frasques, sans avoir pour autant un problème de conscience ou de se confronter à  des avis issus des pseudo-principes politiquement correct (évidemment transmis eux-mêmes par d’honnêtes gens).

Fidèlement à son personnage tout en extravagance et hors des a priori d’Hollywood, l’épisode ne fut pas très larmoyant et en une ligne bien tracée, au respect de ce personnage tout en liberté. Le héros partant au soleil couchant sur sa monture, vers d’autres aventures, comme dans les westerns… Sauf qu’House chevauche une Harley-Davidson, en compagnie de son meilleur ami mourant, pour lequel il a sacrifié son identité et sa vie. Le Carpe Diêm domine alors, mais surtout une qualité rare, jusqu’ici seulement soupçonnée se confirme ; House est aussi infecte que généreux, aussi provocateur que dévoué. Il a les qualités de ses défauts. C’est pourquoi nous l’aimons tant. Nous nous retrouvons tous, y compris dans un banal souhait de prendre davantage de distance, comme lui. Il a les deux faces d’une montagne, comme nous tous.

On peut dire beaucoup de choses, sur les diagnostics improbables, comportement odieux, les problèmes de traductions etc… House fascine. Il n’est pas jeune premier, il n’est pas l’anti-héros des romantiques qui se découvre le droit des sentiments et des faiblesses. Il est obsédé par l’énigme, semble n’avoir aucune compassion pour ne pas obstruer les solutions, reste caustique voir sadique parfois ; un côté robot, obnubilé de réponses et qui grâce à sa douleur constante, le rend profondément humain, très attachant. 

C’est ainsi que dans son genre, cette série devient culte et marque les générations. On croyait avoir épuisé tous les corps de métiers, de la police aux médecins, en passant par la justice… L’hommage était réussi. Mais, au-delà du script, ce qui fait vivre une histoire qui perdure, ce sont les fortes personnalités. Nous n’avions pas misé sur une telle clef qui sur le papier demeure horrible, mais si emblématique et devenu unique. 

Il y aura un avant et après le Docteur House, car succès oblige, le style fait des petits. Mais une chose est certaine, même sans Lupus, sans maladie auto-immune, à moto ou avec une canne ; tout le monde le connaît ; preuve d’un divertissement qui fait date. Il nous rappelait chaque semaine que l’excellence a un prix mais offre aussi le pouvoir d’user la désobligeance. Sans hypocrisie.