Apres le petrole, le gaz
La gaza-ification de l’Irak
Des partisans du chef radical chiite Moqtada Sadr ont appelé jeudi à Bagdad à la démission du premier ministre irakien Nouri al-Maliki, alors que des combats se poursuivaient à Bassorah (sud) pour le troisième jour consécutif.
Contacts
Dans le même temps, des contacts ont été établis entre le gouvernement irakien et le mouvement sadriste pour tenter d’apaiser les violences qui ont déjà fait plus de 50 tués et des centaines de blessés, en majorité des civils. Des groupes de partisans de Moqtada Sadr ont manifesté jeudi sans incident dans les bastions du mouvement à Bagdad: Sadr City, dans le nord-est de la capitale irakienne, et Kadhimiyah, sur la rive ouest du Tigre.
Sadr City isolé
Le vaste quartier populaire de Sadr City, qui abrite plus de deux millions d’habitants, a été totalement isolé du reste de la ville par des barrages des forces de sécurité irakiennes et par des troupes américaines. « Maliki, tu es un traître ! Maliki est un agent américain ! Maliki, quitte le gouvernement ! », a scandé la foule rassemblée devant le bureau du mouvement sadriste, qui exige une plus grande participation aux décisions politiques.
Démission
A Kadhimiyah, des manifestants ont porté un cercueil sur lequel ils avaient déposé un portrait du Premier ministre entouré d’un drapeau américain. Ils ont distribué des tracts exigeant la démission de M. Maliki et la fin des combats. « Cette manifestation exige la démission du gouvernement Maliki qui a fait la démonstration de son échec », a déclaré Cheikh Ayad al-Kaabi, un responsable sadriste. « Nous voulons dire à Maliki qu’il est manipulé par les forces d’occupation et qu’il est une carte perdante », a-t-il ajouté.
Des émissaires du gouvernement irakien et de Moqtada Sadr ont toutefois pris contact jeudi pour tenter d’apaiser les violences dans le sud de l’Irak et à Bagdad, selon Liqa ali-Yassin, député du bloc sadriste au Parlement. Ali al-Adib, membre du parti Dawa de M. Maliki, conduit depuis Bagdad la délégation gouvernementale tandis que Liwa Sumaysim, le chef du bureau politique sadriste à Najaf (sud de Bagdad), représente le mouvement du jeune chef radical. Ils ont prévu de se rencontrer à Bassorah.
Négociations
Moqtada Sadr avait réclamé des négociations et a appelé ses partisans à lancer une campagne de protestation nationale contre les « attaques » dont son mouvement est la cible. M. Maliki, qui supervise les opérations militaires à Bassorah, a lancé mercredi un ultimatum de 72 heures aux miliciens pour qu’ils déposent leurs armes.
Combats à Bassorah
A Bassorah, le grand port pétrolier à 550 km au sud de Bagdad, les miliciens chiites de l’Armée du Mahdi et les troupes régulières se sont affrontés de nouveau jeudi. Des explosions d’obus de mortiers et de roquettes étaient entendues dans le quartier central de Joumhouriyah, au milieu de tirs d’armes automatiques, selon un correspondant de l’AFP. Les rues de la ville étaient désertes et les administrations et commerces restaient fermés.
Policiers tués
Avant l’aube, trois policiers ont été tués dans un attentat à la voiture piégée contre le convoi du chef de la police de Bassorah, le général Abdoul Jalil Khalaf, a indiqué la police locale. Les troupes gouvernementales ont lancé mardi dans cette ville d’1,5 million d’habitants, une opération qui vise à mettre au pas la milice de Moqtada Sadr.
Poumon économique
Bassorah et sa province, riche en pétrole et véritable poumon économique du pays, sont l’objet d’une violente concurrence entre factions chiites depuis le retrait à la mi-décembre des forces britanniques qui occupaient cette région stratégique depuis mars 2003.
Moqtada Sadr respecte depuis fin août 2007 un cessez-le-feu unilatéral et sa milice, la plus puissante du pays, s’est abstenue depuis de toute opération contre les armées irakienne et américaine. Celles-ci accusent toutefois des éléments incontrôlés de la milice de poursuivre leurs attaques. (belga/7sur7)
VAUTIER
sur 27 mars 2008 à 12 h 28 min
trop bien informés, ces policiers belges !!!!!!!!!!!!!
Apres le petrole, le gaz
La gaza-ification de l’Irak
Des partisans du chef radical chiite Moqtada Sadr ont appelé jeudi à Bagdad à la démission du premier ministre irakien Nouri al-Maliki, alors que des combats se poursuivaient à Bassorah (sud) pour le troisième jour consécutif.
Contacts
Dans le même temps, des contacts ont été établis entre le gouvernement irakien et le mouvement sadriste pour tenter d’apaiser les violences qui ont déjà fait plus de 50 tués et des centaines de blessés, en majorité des civils. Des groupes de partisans de Moqtada Sadr ont manifesté jeudi sans incident dans les bastions du mouvement à Bagdad: Sadr City, dans le nord-est de la capitale irakienne, et Kadhimiyah, sur la rive ouest du Tigre.
Sadr City isolé
Le vaste quartier populaire de Sadr City, qui abrite plus de deux millions d’habitants, a été totalement isolé du reste de la ville par des barrages des forces de sécurité irakiennes et par des troupes américaines. « Maliki, tu es un traître ! Maliki est un agent américain ! Maliki, quitte le gouvernement ! », a scandé la foule rassemblée devant le bureau du mouvement sadriste, qui exige une plus grande participation aux décisions politiques.
Démission
A Kadhimiyah, des manifestants ont porté un cercueil sur lequel ils avaient déposé un portrait du Premier ministre entouré d’un drapeau américain. Ils ont distribué des tracts exigeant la démission de M. Maliki et la fin des combats. « Cette manifestation exige la démission du gouvernement Maliki qui a fait la démonstration de son échec », a déclaré Cheikh Ayad al-Kaabi, un responsable sadriste. « Nous voulons dire à Maliki qu’il est manipulé par les forces d’occupation et qu’il est une carte perdante », a-t-il ajouté.
Des émissaires du gouvernement irakien et de Moqtada Sadr ont toutefois pris contact jeudi pour tenter d’apaiser les violences dans le sud de l’Irak et à Bagdad, selon Liqa ali-Yassin, député du bloc sadriste au Parlement. Ali al-Adib, membre du parti Dawa de M. Maliki, conduit depuis Bagdad la délégation gouvernementale tandis que Liwa Sumaysim, le chef du bureau politique sadriste à Najaf (sud de Bagdad), représente le mouvement du jeune chef radical. Ils ont prévu de se rencontrer à Bassorah.
Négociations
Moqtada Sadr avait réclamé des négociations et a appelé ses partisans à lancer une campagne de protestation nationale contre les « attaques » dont son mouvement est la cible. M. Maliki, qui supervise les opérations militaires à Bassorah, a lancé mercredi un ultimatum de 72 heures aux miliciens pour qu’ils déposent leurs armes.
Combats à Bassorah
A Bassorah, le grand port pétrolier à 550 km au sud de Bagdad, les miliciens chiites de l’Armée du Mahdi et les troupes régulières se sont affrontés de nouveau jeudi. Des explosions d’obus de mortiers et de roquettes étaient entendues dans le quartier central de Joumhouriyah, au milieu de tirs d’armes automatiques, selon un correspondant de l’AFP. Les rues de la ville étaient désertes et les administrations et commerces restaient fermés.
Policiers tués
Avant l’aube, trois policiers ont été tués dans un attentat à la voiture piégée contre le convoi du chef de la police de Bassorah, le général Abdoul Jalil Khalaf, a indiqué la police locale. Les troupes gouvernementales ont lancé mardi dans cette ville d’1,5 million d’habitants, une opération qui vise à mettre au pas la milice de Moqtada Sadr.
Poumon économique
Bassorah et sa province, riche en pétrole et véritable poumon économique du pays, sont l’objet d’une violente concurrence entre factions chiites depuis le retrait à la mi-décembre des forces britanniques qui occupaient cette région stratégique depuis mars 2003.
Moqtada Sadr respecte depuis fin août 2007 un cessez-le-feu unilatéral et sa milice, la plus puissante du pays, s’est abstenue depuis de toute opération contre les armées irakienne et américaine. Celles-ci accusent toutefois des éléments incontrôlés de la milice de poursuivre leurs attaques. (belga/7sur7)
trop bien informés, ces policiers belges !!!!!!!!!!!!!