6 mai 2008: Un an de Sarkozysme…

J’ai retrouvé ce matin, par hasard, dans un tiroir, le tract de campagne (profession de foi) que Nicolas Sarkozy  avait envoyé, aux français , pour le second tour de la Présidentielle du 6 mai 2007.

Je n’ai pu m’empêcher de relire les engagements du candidat à la Présidence qu’il était à l’époque.

Dans ce document, il rappelle qu’il ne faut pas laisser faire des délocalisations. Soit. Mais qu’a t-il fait, à part des beaux discours et des promesses non tenues, pour l’entreprise Mittal en Lorraine, par exemple ? A priori, rien.

Il promettait de ramener notre fiscalité à un niveau raisonnable. Mais qu’a t-il fait depuis un an, en ce sens, à part le plafonnement  de l’I.S.F et la réduction des droits de succession pour les plus aisés ?

Il s’engageait également, dans cette profession de foi, à ne pas continuer à creuser la dette et à stimuler la croissance. Très bonne orientation. Le résultat, depuis Mai 2007, est le creusement de la dette à plus de 50 milliards d’euros annuel alors que beaucoup de nos voisins l’ont fortement réduite voire même sont à l’équilibre. Quand à la croissance, la France a une des plus faibles croissances de tous les pays européens alors que le contexte mondial est le même pour tous.

Nicolas Sarkozy promettait qu’il donnerait à ceux qui ont peu d’avoir plus. Or, est ce en instaurant une franchise médicale ou en proposant une décote sur les allocations familiales pour les adolescents qu’il donnera aux moins aisés d’entre nous ? Certainement pas.

Enfin, le candidat à la Présidence s’engageait sur une démocratie renouvelée et irréprochable. Mais qu’a t-il fait, même récemment, dans sa réforme des institutions, sur le non cumul de tous les mandats en nombre et dans le temps ou sur une représentation juste et équilibrée des différentes forces politiques en instaurant une dose de proportionnelle ? Rien. Le statu quo.

Et ses comportements « people », de mélange des genres, sont ils dignes d’une démocratie irréprochable sur des yachts ou dans des palaces de milliardaires ou en visites privées?

Issu des Hauts de Seine, Nicolas Sarkozy et ses amis avait l’habitude de dire que « les promesses n’engagent que ceux qui les entendent ».Alors que nous étions nombreux à dire, avant mai 2007, que les promesses coûteuses, improbables et démagogiques n’étaient pas sérieuses et crédibles, il a effectivement mis en application sa devise comme Président de la République. Il a pris les français pour des « gogos ». Et pendant ce temps, il est à la tête de l’exécutif encore pour quatre années.

Quel gâchis pour notre société et notre démocratie !

 

Une réflexion sur « 6 mai 2008: Un an de Sarkozysme… »

  1. Vous ommetez le plus grave. Le mini-traité européen, la repentance permanente et la pseudo-fermeté face à l’immigration sauvage.
    La désillusion poussera cette fois les électeurs à la bonne porte. Oui, ce sera une femme. Non, pas la dirigiste poitevine, mais une blonde au grand tempérament et au patronyme fort connu.

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