alors que les Français sont majoritairement contre.

 

Une femme porte un niqab, voile intégral ne laissant que les yeux apparents, à Vénissieux, Le Figaro.fr, Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Les membres de la Commission parlementaire sur le port du voile ont achevés leurs travaux dans la plus totale confusion. Invraisemblable direz-vous, mais c’est ce qui ressort du rapport remis au premier ministre François Fillon le 21 janvier. Les rapporteurs de la mission parlementaire reconnaissent que «tant en son sein que parmi les formations politiques représentées au Parlement, il n’existe pas, en tout cas pour l’heure, d’unanimité pour l’adoption d’une loi d’interdiction générale et absolue». Après six mois d’auditions, et alors que le rapport doit être officiellement remis mardi 26 au président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, les membres de l’UMP continuent de s’empoigner sur le sujet et les socialistes ont décidé de se retirer des discussions. Interdire le voile sur la voie publique ce que tous les Français demandent serait contraire aux droits civiques et le texte pourrait être jugé inconstitutionnel.

Nous voilà pris à notre propre piège, à force de clamer que nous sommes le pays des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et de la déclaration universelle de 1948 ainsi que des droits fondamentaux de l’Union Européenne, et qu’il nous importe de respecter la croyance des personnes dès lors qu’elle n’entrave pas les libertés individuelles, nous ne pouvons interdire la burqa sur la voie publique. Mais c’est justement sur la voie publique que le port de cette burqa est le plus choquant, quand on voit passer dans la rue une femme dont on ne voit que les yeux, rien n’empêche de penser que nous ne sommes plus en France !

La mission parlementaire préconise des dispositions législatives pour le bannir du service public. Elle suggère auparavant, le vote d’une résolution par l’Assemblée. Occasion de rappeler les valeurs fondamentales de la République et d’offrir un temps pour la pédagogie et la médiation.

La burqa n’est pas un vêtement, c’est un linceul qui cache l’identité et rejette la femme au second plan. C’est le signe de sa soumission à l’homme comme on le constate dans les pays musulmans comme au Yémen, en Afghanistan ou ailleurs. La commission propose son interdiction dans les hôpitaux, administrations ou écoles. D’une façon générale dans tous les services publics et par conséquent dans les transports sous le prétexte qu’il est contraire aux valeurs de la République. Sur ces aspects une loi est nécessaire. Or, ces valeurs ne s’expriment pas que dans les lieux publics, elles s’expriment avant tout dans la rue, aux yeux du monde et pas seulement dans des enceintes administratives closes. Elle doit être interdite sur tout le territoire Français.

Le problème, au delà de cette interdiction légale si une loi est votée est, comment la faire respecter ? Quelle sanction peut-on imposer à une femme qui par obéissance et soumission à sa religion porte ce voile ? Au Yémen dès l’âge de 13 ans je crois les jeunes filles portent le voile, nous n’en sommes pas là mais si nous tolérons pour des considérations de droit civique ce voile nous n’en sortirons pas. La contrainte de porter le voile serait prise en compte dans les demandes d’asile comme indice d’un contexte général de persécution. En outre, cette pratique serait un obstacle à la naturalisation. Ce qui n’apparait pas dissuasif, les familles qui imposent la burqa n’en n’ont rien à faire d’être Françaises. Il serait préférable d’agir par de fortes amendes, la prison ne servirait à rien.

Il nous faut simplement l’interdire au non de la République, quand elle a été proclamée la burqa n’existait pas !