L’ambiance estivale possède une once de magie nous poussant à nous détendre et à nous faire pencher dans l’oisiveté si on ne se réfrène pas avec un peu de volonté. En été, nous n’avons qu’une seule chose en tête, se prélasser au soleil, flâner dans les rues ou dans la nature, en tenue légère (mais toujours en retenue, il ne faut pas friser l’atteinte à la pudeur) ou encore lézarder aux terrasses des cafés en sirotant une boisson bien fraîche. Pour les parents d’adolescents, c’est également la période où leurs rejetons jouent des pieds et des mains pour pouvoir organiser une boum. Pas de panique, certaines astuces permettent à ce que cette revendication juvénile se déroule à merveille.
La période des examen derrière soi, les collégiens et les lycéens souhaitent décompresser en compagnie de leur amis lors de soirées animées. Éviter le terme de « boum », il est dépassé et ne fait plus que référence à un vieux film des années 1980 avec Sophie Marceau, préférer lui celui de « teuf » ou encore de « chouille », des néologismes plus dans l’air du temps.
Tout d’abord, pour éviter que la fête ne se termine aux confins de la nuit, il faut faire débuter les festivités en milieu d’après midi. Les rideaux tirés, il y aura assez d’obscurité pour se croire en fin de journée. Ainsi, alors qu’il sera environ 20 heures, les convives penseront qu’il sera 1 ou 2 heures du matin.
Pour les invitations, il faut éviter Facebook. Il est arrivé beaucoup de déconvenues à tous ceux qui sont passés par cette voie. Il suffit d’une publication publique, entendre ici, visible aux yeux de tous, pour que n’importe qui puisse avoir vent de la partie. On a tous entendu parler de paisibles soirées entre amis tournant au cauchemar quand une nuée d’inconnus a joué les intrus. Dans un pur désir pervers et sadique, ils ont ressenti un malin plaisir en mettant à sac la maison des hôtes, vitres cassées, terres piétinées, sols souillés. Des renards, à qui on a ouvert la porte, afin qu’il entre dans le poulailler. Le mieux, c’est de rester aux méthodes traditionnelles, le téléphone.
Autre précision, pour éviter la casse, ranger les meubles, les tapis, les téléviseurs, prévoir des gobelets en plastiques et des assiettes cartons. Quoique l’on peut se passer des assiettes, car les adolescents, en ces moments, on surtout soif et pas très fin. Sur la table prévue pour recevoir les modestes contributions des invités, il n’est pas rare de voir s’amonceler des bouteilles d’alcool plus ou moins fort. Au milieu des bières, trônent des bouteilles de vodka ou de whisky, le tout entouré de boissons dites « soft ».
On le sait bien, il faut boire avec modération, cependant il s’agit d’une précaution que l’on est libre de suivre, ou non. La décision se fait individuellement, il est toutefois plus raisonnable de garder une certaine sobriété pour profiter au maximum de la soirée. En abusant de produits alcoolisés, on finit la tête dans les toilettes.
Les parents prévoient toujours le pire quand les adolescents sont livrés à eux mêmes. S’ils sont trop apeurés, ils peuvent toujours faire confiance à un aîné. Encore faut il qu’il soit incorruptible, qu’il ne cède pas sous la pression de quelques pressions, habilement négociées par un petit frère rusé. Les géniteurs peuvent s’assurer d’un plan B en demandant à un voisin de garder un œil sur la soirée. Du stress inutile, les « boums » se passent généralement bien. Une nécessité si on ambitionne d’en faire d’autres par le futur.
Dernière vigilance, il ne faut pas fumer à l’intérieur de la maison ou de l’appartement. L’odeur du tabac, ou d’autre chose, risque de rester. Le lendemain, il est vraiment désagréable de sentir les relents pestilentiels du tabac froid, des mégots gisants écrasés dans les cendriers. L’ambiance viciée ne sera chassé que par un grand effort d’aération.
Organiser une fête chez soi, c’ est toujours un moment d’incertitudes. On a peur qu’un faux-pas puisse s’immiscer à chaque instant. L’ennuie pouvant gagner les personnes conviées ou encore des prises de becs pouvant éclater à cause de verres un peu trop vite avalés. Pour savoir si une soirée a été une réussite ou bien un fiasco, il suffit de voir si un sourire s’esquisse sur le visage des invités. Les boums nous laissent, pour toujours, des souvenirs impérissables car c’est l’occasion des premiers slows et des premières amourettes sur des musiques douces.