Ce n'est un secret pour personne, Internet est en train de bouleverser radicalement le modèle de la presse papier. De nombreux quotidiens éprouvent déjà d'importantes difficultés, comme par exemple Libération, un journal pourtant chargé de symboles.
Leur survie passe par un repositionnement radical, qui doit placer internet et le multimédia au coeur de leur stratégie et non simplement à la périphérie, "une simple diversification". Les conséquences ne sont pas simples: fusion des rédactions papier et web, modification des formats, et pire encore, remise en cause profonde du rôle historique des journalistes.
A l'heure où tout un chacun peut s'exprimer au quotidien sur la blogosphère, publier des informations ou simplement des opinions, comment les journalistes peuvent-ils réussir le virage qui leur permettra de conserver leur rôle de référent actuel ?
Le journaliste, plus que jamais, doit piloter l'investigation, vérifier les sources, croiser les informations, mais sa relation à l'autre doit sans doute devenir plus collective, plus ouverte.
Journalistes et blognalistes sont complémentaires: les premiers peuvent s'appuyer sur les seconds, pour gagner en vitesse de détection, et se projeter sur le terrain opérationnel, au-delà des préjugés ou des avis à la mode. Les seconds peuvent prendre exemple sur les premiers, pour gagner en densité et en lisibilité.
Quant on voit le succès d'Agoravox , le premier media citoyen Français, on peut comprendre que le temps est venu pour un rapprochement des forces. Pourquoi ne pas imaginer des journaux internet réalisés par des amateurs ET des professionnels ?
C'est en quelque sorte la proposition de valeur que fait CitizenBay , qui rémunère ses meilleurs rédacteurs. On peut aller encore plus loin, comme va le faire new assignement : les blognalistes pourront micro cotiser pour commander des reportages de fond à des journalistes professionnels !
Et si c'était l'occasion finalement de faire dialoguer la france d'en haut avec celle du bas ?