je suis désolé de vous signaler que le texte ci-dessous n’a rien d’un article citoyen : c’est fort intéressant mais c’est un cours, une analyse, un exposé …sans aucune implication personnelle . Ce n’est donc pas tout à fait conforme à ce que nous souhaitons de nos rédacteurs … Désolé  

 

 

 La communication c’est entrer en relation avec l’Autre et pour bien communiquer il faut accepter d’être maladroit. On sait que notre vie n’a de sens que si nous nous enrichissons des autres et de leurs expériences différentes des nôtres. On a naturellement ce penchant à l’altérité avec ce besoin d’entrer en contact avec des personnes qui ont à nous apprendre et à apprendre de… nous.

Communiquer est vital bien que ce ne soit pas toujours facile. Certains ont un don pour communiquer et prennent du plaisir à le faire, le plaisir d’échanger et de se montrer à l’Autre avec plus ou moins de sincérité. Pour d’autres, communiquer peut ressembler à un exercice pénible et peut faire développer certains complexes.

Comment entrer en communication ? Face à l’Autre, comment entrer en contact avec lui ?

On peut être paralysé par ce saut dans l’inconnu et c’est là que pour commencer on peut s’appuyer sur ses acquis et sa philosophie personnelle. Au fond deux tendances se dégagent : certaines personnes, sûres d’elles, vont penser inconsciemment que les autres ne sont pas assez "grands" pour entendre la vérité et vont donc se dissimuler derrières des discours formatés, qui ne froissent personnes mais qui n’apportent rien non plus ! L’autre tendance, complètement opposée, est le "tout-dit" où l’on parle, on se livre beaucoup, on s’impose à l’Autre en montrant finalement que l’on est en grande souffrance. Et cette tendance n’est guère meilleure que la précédente car on prend l’Autre pour quelqu’un qui doit nous écouter en ne retenant pas les arguments qu’il pourra nous opposer, bref, on se défoule dans un babil intarissable qui n’est bon ni pour l’un ni pour l’autre.

on constate donc que l’on ne peut pas rentrer en communication avec l’Autre n’importe comment, un juste équilibre doit se faire , une cohérence se dégager.  

 

   Communiquer c’est aussi savoir ‘écouter’ :

Entendre est une chose, écouter en est une autre ! Savoir écouter implique une capacité à la tolérance et à l’ouverture. On a souvent tendance à situer une personne avec " l’apport " (d’informations) de personnes qui lui sont étrangères, c’est dommage !

Ecouter c’est aussi savoir assimiler quelque chose qu’on ne connait pas ou pas assez. Il faut reconnaître quand l’interlocuteur est en avance sur nous, ce n’est pas une honte, c’est une chance! Et tant mieux si c’est nous qui pouvons lui apporter des éléments qu’il ne connait pas ou qu’il n’a pas intégré dans sa vie.

La difficulté majeure c’est d’abord quand ce qu’on nous dit touche des points sensibles, comme des blessures qui ne semblent ne jamais pouvoir cicatriser. Nous pouvons écouter mais ne pas toujours pouvoir assimiler ce qu’on nous dit, ce qu’on nous apprend finalement sur nous même et que l’on ne veut pas forcément entendre. Ainsi, on est dans l’incapacité totale à retenir, à intégrer ce que nous dit la personne en face, on est enfermé dans ses convictions, ses certitudes ( bien rassurantes et accommodantes ) et on attend de l’Autre qu’il nous dise exactement ce que l’on pense ou ressent. C’est ainsi qu’il nous arrive de dire " mais tu ne m’écoutes pas !" et là on se trompe car, en fait, on raisonne à l’envers, c’est nous qui n’écoutons pas !

On comprend alors que communiquer n’est nullement facile et acquis. Il faut admettre la complexité de la communication car si communiquer est un élément essentiel, fondateur de la vie sociale, mal communiquer peut provoquer l’incompréhension, de la détresse, voire une forme d’exclusion.