Un kamikaze à ouvert le feu sur la personne de Benazir Bhutto, l'ancien Premier Ministre pakistanais, au terme d'une réunion électorale organisée ce jeudi dans un parc public à Rawalpindi, dans la banlieue d'Islamabad (source : Reuters).

 

Le tireur s'est ensuite fait exploser, tandis que Benazir Bhutto, touchée à la tête, est décédée quelques minutes plus tard à l'âge de 54 ans, dans un hôpital proche du lieu de l'attentat suicide, qui aurait fait en tout 16 victimes, selon la police.

 

D'après Javed Cheema, le porte-parole du ministère de l'intérieur, la mort de Mme Bhutto serait la conséquence d'un fragment de la bombe que portait le kamikaze…

Les Etats-Unis et la Russie ont fermement condamné cet attentat, destiné à "interrompre la construction d'une démocratie au Pakistan".

 

Il s'agissait du second attentat criminel perpétré contre Mme Bhutto depuis son retour d'exil et sa nomination à la tête du principal parti d'opposition au président Musharraf.

 

Après l'agression du 18 octobre dernier à Karachi, qui avait déjà causé la mort de 139 personnes parmi la foule des sympathisants, ce second attentat aura donc été fatal à cette farouche opposante aux fondamentalistes musulmans et à la menace terroriste représentée par Al Quaïda et les talibans afghans.

Mercredi encore, la veille de sa mort tragique, lors d'un meeting organisé sur la route entre Islamabad et Peshawar, la capitale de la Province du Nord-Ouest, Benazir Bhutto s'en prenait une nouvelle fois publiquement aux terroristes musulmans, en déclarant notamment : "les terroristes tuent des gens innocents, ils tuent des enfants innocents, des hommes, des femmes, sans discernement".