En deux ans, furent retrouvés dans un congélateur les bébés de Véronique Courjault, en 2006, mais également trois nouveaux nés à Albertville (Savoie) et six à Valognes (Manche) en 2007.
Souvent en cause, le phénomène de "déni de grossesse", qui, selon une étude menée auprès de 2550 femmes de Denain et Valenciennes toucherait autant les mères que les femmes n'ayant jamais enfanté. Le déni de grossesse est une pathologie mentale retentissant spectaculairement sur un corps qui laisse ainsi mal transparaître l'existence de la grossesse.
Ni la femme ni son entourage ne sont alors conscients du phénomène. Ce déni peut être partiel et cesser avant l'accouchement ; il peut également persister jusqu'au terme et mener à des drames, accidentels ou pas.
Environ un millier de femmes seraient touchées chaque année.
Une association, dénommée Association Française pour la Reconnaissance du déni de Grossesse "se bat pour que le déni de grossesse soit juridiquement reconnu", à l'aide de témoignages et pétition.
Le week-end dernier, le corps sans vie d'un nouveau-né, portant des traces de strangulation, a été découvert dans le congélateur d'un couple des Côtes d'Armor. Placés en garde à vue, l'homme a affirmé son ignorance de la grossesse de sa femme, elle-même ayant avoué avoir accouché en juillet dernier; elle aurait oublié la suite.
Le couple a deux enfants, âgés de cinq et deux ans.
Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre d'un mineur de 15 ans par le parquet de Guingamp, qui devrait être dessaisi au profit du pôle d'instruction de Saint-Brieuc.