Deux mois de prison avec sursis et 15000 euros d'amende ont été requis à l'encontre Brigitte Bardot , poursuivie devant le tribunal correctionnel de Paris pour incitation à la haine envers la communauté musulmane, nous apprend une dépèche AFP. La partie adverse était composée des associations antiracistes, Mrap, LDH et Licra.

Elle avait écrit une lettre à Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'intérieur, pour réclamer l'étourdissement des moutons égorgés, avant la saignée, pour l'Aïd el-Kebir. La lettre avait circulé notamment au sein de son association et avait été publiée dans le magasine info-journal. C'est un extrait de la lettre qui a provoqué une réactions de la part des associations "antiracistes" (Mrap, LDH et Licra). "Il y en a marre d'être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes".

Si la peine requise pour cette lettre semble un peu forte, c'est que Brigitte Bardot avait déjà reçu une sanction pour des extraits de son dernier livre, dans lequel elle aurait assimilé les musulmans à des envahisseurs. Elle avait également déclaré "Il y a beaucoup de nouvelles langues dans la nouvelle Europe. Le métissage est possible entre les pays latins qui ont une même base de tradition, de religion et de pensée commune mais plus difficile avec des gens qui ne partagent pas les racines de notre civilisation". Elle avait par la même occasion nié tout racisme, les larmes aux yeux.
Ses propos ont bien sûr quelque chose d'excessif, il ne faut pas le nier et ce n'est pas pour rien que l'ancienne actrice a été convoquée devant le tribunal correctionnel, mais ce qui est regrettable ici, c'est que l'accusation de racisme amènera plus particulièrement à faire taire une personne qui défend une cause animale, même si ce faisant elle est maladroite.
Ce qui est tout autant regrettable, c'est que ces mêmes propos dirigés vers des chasseurs n'auraient ému personne, et certainement pas les associations "antiracistes", qui interviennent ici pour une religion et non pas pour une "race" quelconque, mot dont elles nient absolument tout sens concret. Pour les chasseurs ou encore pour n'importe quelle religion autre que l'islam, rien n'aurait transparu dans leur discours. Or, pris dans le contexte les propos de Brigitte Bardot, d'accord ou non avec elle, ont un sens. A quoi bon faire souffrir un animal plus que de raison?

Il serait peut-être temps que notre justice cesse de prendre en compte le soupçon… Ce sont les actes qui comptent, pas ce que les individus pensent. Cette dérive est dangereuse par ailleurs, qui sait en effet ce que pense autrui? Car c'est bien sur un soupçon que Brigitte Bardot est condamnée, elle a d'ailleurs nié être raciste lors du dernier procès, ce qui parait suffisant. A moins que d'autres confessions ne pratiquent elles-aussi l'Aïd el- Kebir, mais il faudrait trouver…!