Baisse d’impôts : Bonne ou mauvaise idée ?

Le 30 octobre 2007, le gouvernement fédéral canadien annonçait son mini-budget en prévision de l'année 2008. Jim Flaherty, ministre des finances, a appris aux Canadiens le passage de la TPS de 6% à 5 %. De plus, comme promis lors des dernières élections, le gouvernement conservateur prévoit une baisse de son taux d'imposition à 15%.
Cela occasionne donc que dès 2008, environ 385 000 citoyens ne payeront plus d'impôts. Aussi, l'impôt aux entreprises devrait passer de 21% à 15%, soit une baisse de 6% s'échelonnant sur une période de 4 ans, son plus bas taux atteint en 2012.
Le ministre a annoncé cette nouvelle en disant que l'économie du pays se porte bien et que les Canadiens bénéficieront du plus faible fardeau fiscal depuis environ cinquante ans. Est-ce vraiment une bonne idée? Il y a bien peu de temps, les autorités refusaient fermement d'adhérer au protocole de Kyoto en raison d'un problème de finance!
Aussi, comment la baisse des impôts pourra-t-elle aider les plus démunis de notre société? Ne fait-elle pas qu'enrichir les plus nantis? Qu'en pensez vous?

Une réflexion sur « Baisse d’impôts : Bonne ou mauvaise idée ? »

  1. toujours bien d’avoir moins d’impots
    Bonsoir, très intéressante comme question. Il est difficile de cracher sur des baisses d’impôts et de taxes qu’on soit de n’importe quelle classe socioéconomique. (car ces baisses concernent tous les canadiens, pas seulement les riches)

    Faisons un petit exercice si vous le voulez bien.

    « les Canadiens bénéficieront du plus faible fardeau fiscal depuis environ cinquante ans.» Le but est ici de raffermir l’économie; les investissements étrangers et la consommation. Pour ce faire le ministre Flaherty avait deux choix : soit de demander à la Banque du Canada de baisser son taux directeur, soit de réduire les taxes et les impôts des contribuables.

    Dans le premier cas, la baisse du taux d’intérêt par la Banque du Canada aurait pour effet de réduire la force du dollar canadien et ainsi rendre plus attrayant notre marché aux américains ( dont la monnaie se dévalue à vu d’œil). Malheureusement, le parlement n’a pas l’autorité d’ordonner une telle chose à la Banque du Canada, qui est une sorte d’entité indépendante en soi. De plus, même s’il le pouvait ça aurait à long termes de possibles conséquences désastreuses (ex : en baissant les taux d’intérêts, les gens se mettraient à acheter à crédit de façon exagérée.) Acheter gros à crédit peut être catastrophique, surtout quand on sait qu’on ne pourra pas rembourser à la fin. Parlez-en aux américains qui croulent sous les dettes dues à la crise du crédit bancaire. (voir article http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=6615).

    L’autre solution du ministre Flaherty pour rendre notre marché plus attrayant est de réduire le fardeau fiscal des entreprises. Je sais certains puristes et idéologistes seront choqués, mais c’est la meilleure idée ( surtout pour une PME qui n’a peut être pas les reins assez solides pour écoper des impôts trop lourds). En réduisant les impôts des entreprises, cela a pour effet de les encourager à rester au Canada (plutôt que de partir opérer en Chine). Ainsi, on garde des emplois et même on en crée des nouveaux. Quant aux contribuables, en réduisant leurs impôts et leur taxes, ils ont plus d’argent dans leurs poches pour le dépenser ensuite, et faire rouler l’économie (mais attention, il ne faut pas trop réduire les taxes, sinon c’est l’inflation; i.e trop de gens demandent en même temps, mais l’offre n’est pas suffisante; donc les prix montent).

    La reconnaissance du déséquilibre fiscal par les conservateurs, permet dorénavant aux provinces de jouir pleinement des surplus, qui dormaient depuis des années dans les coffres d’Ottawa, du temps des libéraux de Jean Chrétien et Paul Martin (et de leurs amis des commandites). Ainsi, les provinces riches, grâce à leurs ressources pétrolières, partagent avec les provinces plus pauvres (ou celles qui gaspillent leur argent).

    En sommes, les entreprises auront, dans l’avenir un petit peu moins envient de quitter le Canada; l’industrie pétrolière renflouera périodiquement les coffres de l’état et les surplus serviront à davantage de baisses d’impôt et de taxes pour toutes les classes socioéconomiques, au grand plaisir des moins nantis, qui auront un poids moins lourd à porter sur les épaules.

    Fiou!!!

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