Juifs et chrétiens du Caucase

Le Caucase, au même titre que l’Asie centrale, le Proche et le Moyen Orient, passe, souvent, pour une terre dite d’islam. C’est oublier à quel point, la présence juive puis chrétienne, dans le Caucase, est bien antérieure à la naissance de l’islam, au VIIème siècle, dans la péninsule arabique. Article de Miguel Garroté.

  

Yoav Rheims a écrit que « Sur le littoral de la mer Noire et de la Caspienne, les Juifs étaient établis fort anciennement (ndlr avant l’ère de Jésus Christ) (…) Ils émigrèrent de Babylonie et arrivèrent dans les villes tartares, Kerstch, Tarku, Derbend, etc. (…) Au XIIe siècle, des peuples tatares du Caucase se convertissent encore au Judaïsme, ainsi que le rapporte le voyageur Pétahya de Ratisbonne. Au XIVe siècle, dans les hordes qui, ayant à leur tête un certain Mamaï, envahirent les contrées entourant le Caucase, se trouvaient de nombreux Juifs. Ce fut dans ce coin de l'Europe orientale que s'opéra activement la fusion des Juifs et des ouro-altaïques, c'est là que le Sémite s'allia au Touranien et aujourd'hui encore, en étudiant les peuples du Caucase, on trouve les traces de ce mélange parmi les trente mille Juifs de ce pays et parmi les tribus qui les entourent ».

  

Le 24 avril, Benoît XVI s'est adressé, aux évêques du Caucase méridional, venus au Vatican, en visite Ad Limina. Benoît XVI leur a rappelé, qu'après la fin de l'Union Soviétique, leurs pays ont connu une sérieuse évolution sociale, malgré le maintien de situations difficiles, avec de nombreux pauvres, chômeurs et réfugiés chassés par les guerres. En dépit de cela, l'annonce de la Parole de Dieu ne s'est pas éteinte dans le Caucase. Elle a résisté aux contrastes violents, internes comme externes, qui ont causé tant de victimes, parmi lesquelles, l'Eglise, compte, de nombreux martyrs de la foi.

  

Benoît XVI a évoqué le petit troupeau qu'est là-bas la communauté catholique, composée de fidèles de rites arménien, latin et chaldéen, qui vivent aux côtés des orthodoxes, des arméniens apostoliques, des Juifs et des musulmans.

  

Dans un tel contexte multi religieux les catholiques doivent intensifier leur collaboration avec les autres Eglises comme avec les autres religions, ainsi que cela advient ailleurs. Soutenant la requête des communautés catholiques de voir reconnu leur statut juridique, Benoît XVI a demandé un accroissement du dialogue avec les orthodoxes, de la fraternité qui doit caractériser les relations entre Eglises qui se respectent malgré leurs différences. Puis il a encouragé ses hôtes a tenir bon face aux difficultés et de ne pas perdre la joie qu'il y a à professer la foi. « Priez et faites prier afin que les ouvriers ne manquent pas dans la vigne du Seigneur, favorisez les vocations à la vie sacerdotale et religieuse.

  

Il faut qu'en Arménie, en Azerbaïdjan et en Géorgie les futures générations puissent compter sur un bon clergé vivant sa vocation avec joie et s'appliquant avec attention à assister les fidèles. Je sais vos efforts de diffusion de l'Evangile de l'espérance, et je suis particulièrement touché de votre attention aux actions caritatives en faveur des pauvres et de qui est en difficulté, avec l'aide efficace des religieux et laïcs ». Pour finir, Benoît XVI a encouragé les évêques à organiser « des réunions et des manifestations périodiques pour vérifier l'avancement de vos projets pastoraux, qui doivent avoir pour priorité la préparation aux sacrements, mais aussi la formation des consciences des fidèles en matière d'éthique, des jeunes au premier chef ».

  

Sources :

http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=2404083_caucase

http://www.alyahisrael.com/index.php