Il y a déjà quelque temps j’ai lu un article sur la « synchronicité », que je ne connaissais pas, ces "coïncidences significatives" …. Je venais de trouver une source d’inspiration et de réflexion. Alors je vous livre ici le résultat de mes cogitations.
N‘étant pas familière avec les travaux de Jung, je suis agréablement surprise que quelqu’un d’aussi influent se soit intéressé à un phénomène que pour le commun des mortels pourrait être rangé dans la catégorie du paranormal ou de la pure et simple coïncidence marquante.
Ce que je trouve le plus surprenant est qu’on considère que le phénomène puisse faire partie des manifestations de l’inconscient. Et surtout, qu’on évoque la possibilité d’user de la synchronicité, tout comme des rêves, pour nous aider dans cette recherche de soi qui consiste à rendre l’inconscient conscient (processus d’individuation ?).
J’ai découvert cette recherche de soi en côtoyant les livres et les adeptes d’Isabelle Filliozat, Alice Miller et Arthur Janov, entre autres…
L’approche humaniste en général, et ces trois auteurs en particulier, m’ont convaincue que d’autres moyens que la psychanalyse permettent d’accélérer ce processus de rassemblement du moi. Ce processus consisterait ainsi à réintégrer progressivement à la conscience les anciens traumatismes, les anciennes blessures à l’origine du dédoublement ou éparpillement du moi.
Pour Janov, l’inconscient serait constitué essentiellement d’un réservoir de souffrances refoulées. Vider ce réservoir permet de reconstituer son moi réel.
La psychanalyse étant limitée par le fait même qu’elle reste au niveau « cortical », qui est celui du langage, le moyen de rendre cet inconscient conscient serait donc de remonter et revivre ces souffrances progressivement, « nettoyer » les plaies et les laisser enfin guérir… des cicatrices resteront à vie, mais le moi ainsi reconstitué a plus de chances de se libérer de l’esclavage de l’inconscient.
Alice Miller va encore plus loin, en considérant par exemple la peinture comme approche thérapeutique. Pas la peinture en tant que moyen d’évasion, ni la peinture qui cherche à satisfaire de façon symbolique les besoins fondamentaux non satisfaits en temps et en heure. C’est plutot une peinture-recherche qui permet d’extérioriser, de matérialiser cet inconscient, ces émotions, ces sentiments, ce vécu qui est resté enfoui et que l’on ne saurait nommer. Ainsi il serait parfois possible, pour certains d’entre nous, de trouver enfin le sens de ce produit de l’inconscient et de le ranger enfin dans la conscience de l’histoire personnelle.
Janov nous parle d’individus névrotiques et de névrose de masse. Quant à Alice Miller, elle soutient qu’encore de nos jours, la plupart d’entre nos congénères ont plus ou moins souffert d’avoir été traités comme des individus appartenant à cette catégorie dans laquelle on cantonne aujourd’hui encore les enfants: des ous-êtres que l’on se doit de dresser à l’obéissance, la politesse, la propreté et le refoulement vicieux des émotions.
Isabelle Filliozat adresse dans ses livre les sujets de la gestion des émotions au quotidien et de l’intelligence émotionnelle. Ses idées semblent résonner dans l’esprit du public. Peut etre representent elles l’espoir de se "débarrasser" de l’emprise de son passé et de ses vielles croyances pour prendre enfin son envol en tant que personne, en étant mieux dans sa peau.
Toutes ces idées m’amenent à penser qu’aujourd’hui nous sommes tous plus ou moins concernés par cette recherche du moi; que nous sommes tous plus ou moins névrosés et que nous avons tous une histoire personnelle de souffrances plus ou moins subtiles.
Nous sommes tous concernés, car nous souffrons tous plus ou moins de cet éparpillement du moi et de ce dédoublement en moi réel et moi irréel. La preuve tangible pourrait être que nous n’arrêtons pas de chercher un sens à notre vie…
Est-ce qu’un moi "réel", normalement (re)constitué trouverait que la vie a un sens inhérent et n’aurait plus beaucoup de difficultés à vivre et à ressentir librement ? Je n’ai pas de réponse, mais je crois fermement qu’avoir un idéal permet au moins d’avancer et de se rapprocher, à petit pas, de ce vers quoi on veut tendre. En ce qui me concerne: être de plus en plus moi, de plus en plus vrai, de mieux en mieux ce que je suis.
Pour revenir à l’article du début: je reste encore sur ma faim sur le comment écouter les manifestations de l’inconscient, comment aller dans le sens de l’individuation ? Comment parvenir jusqu’au déclic, l’illumination qui fait qu’une fois le phénomène synchronistique repéré, le lien se fait, et on comprend, et on peut alors le ranger dans les étagères de la conscience…
Janov appelle cela des « Insights », en thérapie primale, et ils seraient une conséquence naturelle lorsque l’on réussit à rentrer dans un sentiment et à revivre entièrement un traumatisme du passé inscrit dans notre mémoire corporelle…
Disons que depuis que j’ai lu cet article, je suis en quelque sorte à l’affût… des rêves et autres eventuels événements synchronistiques qui viendraient se manifester dans mon quotidien !
Voilà donc pour moi! Et vous qui etes arrivés jusque là, qu’en est-il pour vous?
Depuis que j’ai lu un article sur la synchronicité, j’ai l’impression qu’on ne parle que de ça…comment expliquer ce phénomène ?
Bonjour,
J’ai beaucoup apprécié votre article :)… bien que je ne partage absolument pas 😉 !
De fait, permettez au vieil « abonné » aux coïncidences (ou réputées telles) que je suis de vous orienter sur un ouvrage passionnant du Dr Deepak Chopra, intitulé « Le Livre des Coïncidences ».
Ce personnage (médecin de formation, spécialiste en neuro-sciences et, accessoirement, physicien) a réussi à me convaincre que, en matière de « faits synchrones », point n’est besoin de faire appel à la psychanalyse ou, comme il était de coutume aux temps jadis, au « paranormal » ou à je ne sais quels phénomènes occultes…
Peut-être que ce qu’avance D Chopra n’est pas encore la « vraie explication » mais, pour moi, cela y ressemble fort ; de fait (selon cet auteur), point de « mystère » dans tout ce qui fait notre quotidien : tout un chacun intervient sur son semblable (et récipoquement) et notre vie, qui que nous puissions être, se déroule selon une « synchrodestinée » dont, la plupart du temps, nous ne percevons que de rares « effets » sans en percevoir les « causes »…
Curieusement, le même D Chopra nous amène d’abord à réfléchir sur ce qu’est la « physique quantique » ; il en arrive ensuite à une réelle « méthodologie » et nous fait constater, enfin, que les « faits synchrones » ne sont pas marqués par la « rareté ». Bien au contraire, c’est quasiment au quotidien que, tous, sommes soumis à ces phénomènes ; mais rien de « magique » en cela… Ce sont (seraient ?) nos propres composants moléculaires qui, inter-agissant sans que nous en ayions conscience, s’organise(raie)nt en un véritable « complot des particules » (j’ai adoré cette expression…) pour, souvent, nous indiquer le bon chemin à prendre…
Autre info : je me suis amusé à écrire quelques articles ayant trait à des « synchronicités »… Cela n’est pas fait pour « prouver » quoi que ce soit : c’est juste pour témoigner que, si lon y prête bien attention, toute notre vie semble effectivement… dépendre de… particules bien… « joueuses »
([b]http://picverglob.centerblog.net[/b])
😀
Bonjour,
Dans le même style il y a un bouquin sympa à découvrir « [b][i]La prophétie des Andes[/i] [/b] »!de James Redfield
Bel article!
Merci pour vos commentaires. Je note aussi vos suggestions de lecture!
PicVer38, je suis allée voir votre article… très pointu comme sujet! ppfffui… :'(