Le Sahara Marocain et le coût social de la non intégration Maghrébine

Au moment où l'Union Européenne s'élargit et que la mondialisation nous place dans un contexte de plus en plus concurrentiel, le "Monde" Arabe persiste dans la voie de sa désintégration et se contente de slogans pour droguer les peuples occupés dans leurs quotidiens faits de misère et de rêves d'immigration.

Le Sahara Marocain n'est qu'un exemple parmi d'autres de conflits hérités du colonialisme et qui permet aux anciens colonisateurs de maintenir une division régionale pour mieux la contrôler quitte à y développer un foyer de tension où les marchands d'armes y trouvent leurs comptes. […/…]


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Sarkozy à Tanger, Juan Carlos à Ceuta

Le Maroc a vivement réagit à la visite que prévoit d’effectuer à Sebta lundi prochain le Roi Juan Carlos d’Espagne. D’abord par un communiqué rappelant le caractère à relent colonial de cette visite et la marocanité historique, géographique et humaine de Sebta (Ceuta)de Mlilya ( Melllilia).

Aujourd’hui, le Maroc a rappelé son ambassadeur en Espagne pour consultation pour une durée indéterminée. En ce moment le débat fait rage au parlement marocain et tout porte à croire que des manifestations de protestations seront organisées dans les principales villes marocaines pour protester contre cette visite et réclamer l’ouverture de négociations en vue du parachèvement de la décolonisation.

Cette visite est interprétée comme une réponse maladroite à la visite effectuée la semaine dernière à Tanger et au port en chantier de Tanger-Med, appelé à devenir l’un des premiers ports de la Méditerranée et de l’Afrique et construit en grande partie par Bouygues, par le président français Nicolas Sarkozy.
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France-Maroc : Sarkozy chez M6

Peu de Français savent que le nom arabe du Maroc est Al Maghreb et encore moins d'entre eux savent que Al Maghreb veut dire l'Occident. Le Maroc est effectivement l'Occident du monde arabo-musulman, là où se couche le soleil.
Sa proximité avec l'Europe occidentale ( 15 km de l'Espagne) et l'empreinte d'une longue histoire arabo-andalouse fait de lui un trait d'union entre l'Europe, l'Afrique Sub Saharienne et le monde arabe. Hassan II disait : " Le Maroc est comme un arbre qui plonge ses racines en Afrique et étend ses feuillages en Europe"
Un peu d'histoire:

La civilisation arabo-musulmane a laissé un patrimoine culturel, scientifique et architectural incalculable en Andalousie. Cette civilisation s'est étendue à son apogée en 1086, de l'Espagne jusqu'au Sénégal et au Niger. De grands savants arabes, berbères et juifs ont marqué leur époque et introduit " la civilisation" dans une Europe en pleine décadence. Cette Europe connaitra l'inquisition, puis la Renaissance, puis le Siècle des Lumières, puis la Révolution Industrielle qui l'ont porté dans des contrées lointaines dans les conquêtes du monde.

Le Maroc ne connaitra le "Protectorat" qu'en 1912, suite à son endettement dû aux indemnités de guerres ( 1844 bataille d'Isly) perdues et suite au bras de fer Franco-Anglais et au traité d'Algésiras de 1905 qui octroie aux puissances européennes de l'époque le statut de "nations favorisées" avec les faveurs économiques et juridiques qui en découlent. Mais le Maroc traversait une période sombre de son histoire avec les luttes tribales; le Makhzen, pouvoir royal se confinant à Fes et à Meknès et abandonnant la majeure partie du pays, devenue "bled Essiba", le territoire sans gouvernance où sévit la guerre civile.

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Maroc : un gouvernement de continuité

La liste des "favoris" aux postes ministériels a été dévoilée à la presse dés jeudi 11/10, mais reste non officielle
Comme j'ai pu le prévoir et le prévenir dans ma note " Maroc : la Star'Ac des ministrables", c'est finalement le Palais qui a tranché. Les "exigences" des partis de la coalition ont exacerbé les tensions déjà vives entre l'Istiqlal et USFP (Parti Socialiste); l'USFP, grande perdante des élections, en brandissant le drapeau blanc de la Koutla dés l'annonce des résultats, a mis l'accent sur les obligations de l'Istiqlal, grand vainqueur, que la victoire de l'Istiqlal est aussi la sienne. Le ton était déjà donné : l'USFP mettra haut la barrière des négociations et cherchera à se présenter comme le médaillé d'argent du futur gouvernement en mettant l'accent sur son "poids politique" plus lourd que son poids électoral.
Force est de constater que cette tactique a réussi. En jettant un coup d'oeil aux postes octroyés à l'USFP, on trouve, flanqué à droite du nouveau premier ministre, un ministre sans portefeuille Mohamed ElYazghi, Secrétaire Général de l'USFP, autant le nommer Vice Premier Ministre. Les autres membres se déclinent ainsi :

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Al Gore : Ah s’il avait été élu Président !

Plébiscité par le prix Nobel de la Paix 2007 pour ses actions et son film sur le réchauffement climatique « La vérité qui dérange » qui obtint 2 Oscars et un retentissement mondial, Al Gore, est l’anti-Bush parfait.

Rappelons nous Janvier 2001 : Al Gore, le favori a été battu et de tellement prés par Georges Bush aux élections présidentielles que le doute subsiste à ce jour quant aux comptages réels des bulletins de vote, notamment en Floride gouvernée par Bush junior. 3 semaines de comptages et recomptages des bulletins n'ont pas suffit à convaincre du résultat des élections .

Et finalement, surprise, c’est un président qu’on disait « idiot » qui allait l’emporter. Qui osait parler de fraude électorale aux États-Unis d’Amérique, porte drapeau de la démocratie dans le monde ? C’était en 2001, l’Amérique faisait rêver.

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Maroc : touche pas à mon pain

Que demande le peuple

  

 Au Maroc, le pain est subventionné et son prix est fixé à 1,20 Dirhams, 11 Cts d'€uro, depuis plusieurs années; et depuis plusieurs années, les boulangers se plaignent de leurs marges, grignotent sur le poids du pain réduit à 200 grammes, menacent d'appliquer des augmentations unilatéralement et mettent sur leurs étalages des pains élaborés à des prix tout aussi élaborés car échappant au contrôle du pain standard.

Quelques grains de sésames au dessus et le voilà à 2,00 Dirhams, 18 Cts d'€. Et dans les grandes villes, fleurissent les enseignes en Franchise des grands boulangers parisiens. Pain de villes et pain de champs.  ? Le PAIN !

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MAROC : la Star’Ac des « ministrables »

Le vif débat suscité par la nomination d’Abbas El Fassi au poste de Premier Ministre et les complexes tractations qui ont suivies sur la coalition gouvernementale et la répartition des portefeuilles ministériels ont fait oublier l’essentiel : le programme des partis qui seront au gouvernement correspondra t-il à leur programme électoral ?

La loi de Finances 2008 sera-t-elle celle de la majorité sortante ou de la nouvelle équipe ? Même si la même équipe est reconduite, Quid des promesses électorales sur le budget 2008 ?

Des négociations qu’on imagine d’épiciers sont ouvertes depuis 8 jours dans le secret presque absolu, nous ramenant à une époque que l’on pensait révolue. Des partis vaincus, qui se réclament soudain membres d’une certaine coalition, ce qui fait d’eux des vainqueurs. Le parti arrivé en 2ème position est presque ignoré.

Toutes les tractations et négociations de « paliers » ne portent que sur le nombre de ministères qu’aura chaque parti, comme si les élections n’auront finalement servi qu’à cela, ce qui donne raison aux arguments des 63 % d’abstentionnistes et renforce la conviction que les partis ne sont pas crédibles.

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Maroc : qui sera dans l’opposition ?

Avec la nomination de Abbas El Fassi, le Roi a donné une légitimité aux résultats des élections, chose qu'on lui a reprochée lors de la nomination de Driss Jettou, le premièr ministre sortant, technocrate non élu et non partisan, certes, choisi suivant l'art 24 de la constitution mais on se demandait alors à quoi auront servi les élections si le premier ministre, qui va devoir mener la politique gouvernementale pendant les 5 prochaines années et qui devra présenter un programme, et, à son issue, défendre un bilan devant le parlement, n'est pas issudes urnes.
La nomination de Abbas El Fassi, Secrétaire Général de l’Istiqlal, est le résultat d'un processus démocratique que notre pays a entamé depuis de nombreuses années.
Mais un certain régionalisme arabe/berbère subsiste malgré l’évolution de la société marocaine. Ramener cependant le débat aux régionalismes de tous bords ne fera que le rabaisser. Tous les marocains, sans exception ont loué le travail accompli par Driss Jettou, un berbère, malgré les foudres qu'il a subies pendant les premières années de son mandat et les premiers à le féliciter n’étaient pas ceux de son clan.
Pour la première fois de son histoire, le Maroc a un premier ministre, certes nommé selon la constitution par Roi, mais vainqueur des élections législatives du 7 Septembre dernier. Si la personnalité de Abbas El Fassi est controversée, et qu'il traine, derrière lui et malgré lui, des casseroles sales dans une affaire d'escroquerie à grande échelle de faux contrats de travail de 30 000 jeunes marocains aux émirats et dans laquelle il s'est trouvé, à tort, impliqué alors qu'il était ministre de l'emploi ( on lui a reproché son manque de vigilance même s'il était couvert par des rapports positifs émanant des services du ministère des Affaires Etrangères et de ceux de l'Intérieur qui ont préparé les documents de voyage des contractants), il n'en demeure pas moins un homme d'Etat et un fin politicien.

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Iran : la guerre de Téhéran n’aura pas lieu

Le climat politique international nous rappelle cyniquement celui qui a prévalu avant la première puis avant la seconde guerre du golfe : la préparation psychologique et la confection des alliances avec comme toile de fond le pseudo règlement de l’éternel conflit en Palestine.

De déclaration en déclaration et de petites phrases en gros mots, le mot guerre est lâché, mais pas par Bush mais par un socialiste français, le très médiatisé Bernard Kouchner, père de " médecins sans frontières", transformé en soldat sans frontières.

Comme en 1993 (accords d’Oslo : terre contre paix) puis en 2003 (feuille de route : Gaza et Jéricho d’abord, un Etat Palestinien avant 2005 puis 2007) on prévoit (enfin) une conférence internationale sur la Palestine, voulue en vain par les Arabes depuis des lustres et rejetée systématiquement par les Etats-Unis.

Les nouvelles promesses faites aux Arabes de règlement du conflit palestinien n’ont pour but que de leur permettre de constituer un bloc sunnite pro-américain contre l’Iran chiite, sous prétexte de menace nucléaire contre Israël et les pétromonarchies.

Depuis 1980, avec l’arrivée du régime Islamique en Iran et le déclenchement de la guerre Irak-Iran jusqu’à l’invasion de l’Irak en 2003, sous prétexte de détention d’armes de destructions massives, les américains ont exacerbé les tensions inter ethniques dans toute la région du Moyen-Orient avec pour objectif la militarisation des pays du Golfe sous le contrôle américain et de l’armement et du pétrole.

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