Attentats du 13 novembre: questions auxquelles nous n’aurons sans doute pas de réponses

Questions auxquelles nous n’aurons vraisemblablement jamais de réponses.

 

Constat:

Les terroristes étaient tous lourdement armés.

 

Question: les armes continueront-elles à circuler dans tout le pays aussi facilement que des paquets de cigarettes de contrebande?

 

Constat: la propagande salafiste mondiale est le vivier où naissent, se développent et s’épanouissent les mouvements intégristes et les sectes islamiques.

 

Question: notre pays et les autres pays exportateurs d’armes continueront-ils à livrer de l’armement à l’Arabie Saoudite et à ses alliés, et à entretenir avec ce nid du salafisme des relations fondées sur le seul intérêt commercial?

 

Constat: un élan mondial de solidarité à l’endroit de la France s’est spontanément manifesté lors des attentats de janvier à Paris et à nouveau ce 14 novembre.
En France même l’émotion est forte, ce qui est naturel, et est vivement entretenue par les médias. Or des attentats tout aussi tragiques ont eu lieu à Beyrouth ces derniers jours, et un avion de tourisme russe a été abattu au-dessus du Sinaï. Des drames similaires se déroulent presque chaque jour ici et là dans le monde, dans une indifférence relative de la presse française.

 

Constat:

Les puissances occidentales, et particulièrement les USA puis la France, ont déstabilisé, pour des raisons qui restent globalement obscures, l’Irak et la Libye, et n’ont rien fait pour éviter à la Syrie et au Yemen de sombrer dans le chaos… et ne font rien ou pas grand-chose contre Boko Haram ou contre les Chebabs… 

Question: où et comment ces terroristes qui assassinent un peu partout se fournissent-ils en armes lourdes?

 

Constat: Israël continue son expansion territoriale illégale au détriment des Palestiniens, situation qui favorise la radicalisation de certains mouvements palestiniens.

 

Réponse: la communauté internationale fermera-t-elle encore longtemps les yeux sur ce scandale humanitaire?

 

Question subsidiaire aux médias: n’eût-il pas été convenable d’associer aux victimes parisiennes, ce 14 novembre, les victimes quotidiennes de Boko Haram, d’Aqmi et des attentats récents à Beyrouth, les morts de l’avion russe au Sinaï, les victimes des talibans en Afghanistan, et celles, innombrables, des massacres des innocents de toutes confessions en Syrie, en Irak, en Libye, au Yemen…?