Dossier classé écologique

Copenhague 2009 vient juste de commencer et déjà le Canada s’est vu offrir un nouveau prix fossile du jour. Les optimistes pourraient dire que c’est déjà bien puisque monsieur Harper s’est finalementdécidé à y aller.

Réalistement, sa présence ne changera pas grand chose puisqu’Harper a contribué à augmenter les gaz à effet de serre au Canada à la place de les diminuer depuis son mandat. Si réellement Harper se réveille, moi je commence une cure de chocolat ! Il m’est alors venu une question :Supposons, que le Québec soit un pays. À quel rang se situerait-il dans la liste des pays qui ont signé Kyoto ?

Car il est vrai que le Canada fait honte en ce moment à tous les écologistes canadiens, mais le Québec y  participe t-il ?

Pour évaluer la situation, j’ai commencé ma recherche en allant voir les statiques gouvernementales du Québec en matière de développement durable. Les données vont jusqu’en 2008 et sont sensiblement positives.

Par exemple, le taux de matières résiduelles recyclées a augmenté de 5% en l’année 2008 par rapport à 2006. Malgré cela, l’objectif de 65% en 2008 fixé par le Québec n’a pas été atteint. Pour ce qui des gaz à effet de serre le Québec s’en tire bien car il ne produit que 12% des gaz à effet de serre au Canada.

Le plus haut taux a été atteint entre l’année 2003 et 2004 avec 89.6 million de tonnes de CO². L’objectif est de réduire le taux de 6% par rapport à celui de 1990 soit 78.4 million de tonnes de CO² pour l’an 2012. C’est un défi de taille puisque la pente a bien plus augmenté que diminué depuis 1990.

Néanmoins la publicité écologique et le marché de faible empreinte écologique s’agrandissent peu à peu au Québec. Les produits ménagers se vantent de n’utiliser aucun phosphate et les gens trouve ca «cute» d’acheter une bouteille Dawn qui remet un dollar à la faune à l’achat de chaque contenant.

Citons que la récente publicité de Dawn a parfaitement utilisé le faible si connu: la pitié envers les belles créatures de la planète. Et c’est, il faut l’avouer, très «cute».

De plus, les sacs réutilisables sont devenus communs dans les épiceries et les magasins. La conscience écologique gagne peu à peu le cœur des québécois.Toujours dans le but de découvrir si les québécois sont verts, j’ai réalisé un sondage auquel  90 personnes ont participées. J’ai utilisé le site web monlip.com dans le réseau du Saguenay, de Montréal, de Québec, d’Outaouais et de Sherbrooke. De cette façon je pouvais avoir des réponses généralisées venant de tous genres de monde écologique ou pas.Le Sondage commençait comme suit : Est-ce que tu fais ta part pour sauver la planète?
A) Oui je composte, j’achète local, j’utilise peu d’énergie polluante
(Bref je suis écolo)
B) Oui, un peu
C) Je n’ai pas le temps de m’occuper de ca
D) Non et je m’en fous
E) Non et je vais être mort quand les conséquences vont arriver de toute façon
Les résultats sont positifs mais il y a place à l’amélioration. Par exemple, seulement 8 personne sur 90 ont répondus A(Oui je composte, j’achète local, j’utilise peu d’énergie polluante (Bref je suis écolo)). La plupart, c’est-à-dire 68 personnes, soit 75% des répondants ont répondus B(Oui, un peu). Tandis que 6 ont répondus n’en avoir pas le temps (C), 4 ont répondus s’en foutre (D) et 4 autres pour le dernier (Non et je vais être mort quand les conséquences vont arriver de toute façon). Pour résumer, 75% font le minimum de ce qu’ils pensent écologique. 

Pour ce qui est des énergies renouvelables, le Québec se vante d’être plus vert que les américains en utilisant l’hydroélectricité avec Hydro-Québec au lieu de centrales thermiques ou de charbon. Cette source d’énergie est rentable au Québec. Mais que dire de l’énergie éolienne ? Rappelons qu’après la signature de Kyoto, un débat pour l’énergie éolienne a eu lieu au Québec.

À ce jour, la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine possède 512 éoliennes qui produisent au total  681,75 Mégawatts.  Des projets présentement en construction prévoient  d’installer des éoliennes en Montérégie, au Bas-Saint-Laurent, à la Capitale Nationale, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, à la Chaudière-Appalaches, et au Centre du Québec, et ce pour 2010 -2015. Il ne reste plus qu’à espérer que ces projets se concrétisent.

L’énergie solaire est d’autant moins populaire au Québec.

Des entreprises comme IDS-énergie promeut cette énergie  qui sera encore renouvelable pendant encore au moins 5 milliards d’années. Avouez que c’est un bon deal, non ? Malgré tous ces points positifs on entend encore parler de pollution visuelle. Des éoliennes vont gâcher la vue de votre perron ? Oui les éoliennes prennent de la place et les panneaux solaires vont empêcher tout le monde de voir votre nouvelle toiture, mais si c’est pour économiser dans l’énergie et en même temps dans notre portefeuille, je crois que cette énergie propre mérite d’être connue. 

Bref, passons à autre chose. Vous avez entendu parler de la crise forestière ? Les travailleurs demandent de l’aide à l’état pour retourner au travail et continuer à raser des forets. C’est le monde à l’envers ! Pendant que les écologistes crient à la planète de planter des arbres et de reboiser la terre, il faudrait sauver l’industrie forestière ? Depuis quelques années, une nouvelle profession est apparue : reboiseur. C’est une nouvelle preuve que l’écologie apporte de nouveaux emplois et ne mets pas l’économie en perte total. C’est un pas à franchir et le Québec le traverse présentement avec deux pieds dans la même bottine. Espérons qu’on se rende…