Les fiancées de la mort’’, "Des fillettes de moins de 15 ans que l’on marie de force le plus souvent pour des raisons économiques".. selon Ahmad al-Qourashi, directeur du Yémen. C’est le cas de la petite Fawzia Addalah Youssef qui est décédée à l’âge de 12 ans au cours de son accouchement. D’après la Siyaj (organisation yéménite pour la protection de l’enfance), Fawzia avait été retirée de l’école et mariée de force à onze ans par sa famille qui vit dans le besoin. Heureusement, d’autres filles font appel à des avocats pour divorcer avant que ce drame se répète sur elles.
Le cas de Nojoud Mohammad Ali nous en donne l’exemple. Mariée de force à l’âge de 8 ans, elle a réussi à divorcer 2 ans plus tard en 2008 grâce à l’avocate Chaza Nasser. Par la suite, Maitre Nasser a été sollicitée par d’autres fillettes et a aidée Arwa âgée alors de dix ans à divorcer avec son mari.
Mais comment de telles choses peuvent arriver ? Le Yémen est considéré comme un des pays les plus pauvres.
La pauvreté, l’ignorance, et l’analphabétisme sont les causes des mariages où l’opinion de la fille importe peu. Dans les zones rurales, près de 50% des filles sont mariées avant 15 ans. Bonne nouvelle, en février dernier, le parlement du Yémen crée une loi qui fixe dorénavant l’âge à au moins 17 ans pour les mariages légaux. Malgré cela, certains législateurs la voient anti-islamique et tentent de dissuader de son utilisation. "Nos efforts ont abouti à l’adoption de cette loi par le Parlement en février, mais le président (Ali Adballah Saleh) ne l’a toujours pas promulguée", selon les paroles du directeur de Siyaj.