LA GUERRE CONTRE L’IRAN SUR FOND DE CRISE ECONOMIQUE

Un mois avant le déclenchement de la guerre en Irak (le 19 mars 2003), j’évoquai dans un entretien recueilli par mon éditeur (Le Manuscrit), ce qui allait devenir un nouveau Vietnam pour les soldats américains et la population civile, causant la mort de plusieurs milliers de militaires et de plusieurs centaines de milliers d’Irakiens :

« Question de manuscrit.com : Que pensez-vous des rapports qu'entretiennent la politique avec l'économie ?

Le nerf de la guerre – comme le révèle l’éventualité d’un conflit avec l'Irak – reste l'économie et les finances. Bush démontre que, en l'occurrence, celui qui possède la puissance économique et financière peut tout se permettre. A coups de milliards de dollars d'aides et de coopération économique, il négocie le ralliement des pays méditerranéens et africains à sa cause, celle de l'intervention militaire en Irak. L'exemple de la Turquie – un des pays les plus endetté avec l'Argentine – est édifiant à cet égard. Leur situation économique catastrophique les contraint à accepter la présence des américains sur leur territoire, voire à collaborer à l'effort militaire des EU. Le pétrole du Moyen-orient, objet de toutes les convoitises, est une des causes de l'intérêt porté à l'Irak par George Bush. Mais la véritable raison est ailleurs, du côté des marchés financiers qui font l'objet de votre question suivante. En effet, une guerre rapide et couronnée de succès en Irak, redonnerait confiance aux marchés boursiers qui vivent, depuis des mois, dans l'expectative et la cruelle incertitude, ennemi numéro 1 des analystes financiers et autres stratèges, et, permettrait au Dow Jones de regagner quelques 2 000 points, à la grande satisfaction des investisseurs et de l'oligarchie financière, garde prétorienne du président Bush […]

« Question de manuscrit.com : Avez-vous personnellement la charge d'un portefeuille d'actions ?

La situation géopolitique étant très critique avec l'imminence d'une guerre contre l'Irak (certains journalistes étrangers évoquent la date du 25 février), pas un analyste ou un gérant de portefeuille censé ne peut conseiller d'investir en actions. Il est préférable de se limiter aux sicav monétaires et aux bons vieux placements sur les livrets d'épargne. »

Malheureusement, l’histoire n’est qu’un éternel recommencement, car trop souvent les hommes emportés par leur passion ou leur folie ne savent pas tirer de leçons du passé. Or, nous sommes en face d’un dangereux psychopathe entouré de faucons atteint de délires paranoïaques, dont le seul objectif est de persuader le président que la guerre est la seule issue au choc des civilisations. En réalité leur folie guerrière dissimule la recherche d’un profit maximum et la détention d’un pouvoir sans partage afin de régner sur l’humanité. Halliburton, dont Dick Chesney était président, s’est « sucrée » sur le dos de l’armée américaine en Irak en leur vendant de l’essence 50 % plus chère que le prix du marché… et nous ne sommes qu’au tout début des révélations qui dévoilent de nombreuses malversations et collusions entre la Maison blanche et des entreprises privées américaines.

Les agissements irresponsables de la bande à Bush risque non seulement de nous précipiter dans une guerre totale qui eut embraser tout le Moyen-Orient, en multipliant les conflits locaux partout dans le Monde, mais surtout de provoquer une grave crie économique à cause du Pétrole devenue l’arme « fatale » des pays non-alignés solidaires de l’Iran, et des conséquences que cela peut entraîner sur le plan de l’inflation, de la croissance; car nous pourrions connaître la récession aux Etats-Unis avec en corollaire un krach immobilier concomitamment à un krach boursier qui seraient suivis par une crise économique, véritable traînée de poudre d’Ouest en Est, pire qu’en 1929, de l’avis de beaucoup d’experts internationaux.

Le mini-krach de la bourse de Shanghai fin février 2007, avec une chute de près de 10 %, n’est qu’un petit aperçu de ce qui nous attend à la puissance dix.

BUSH EST-IL RESPONSABLE DE SES ACTES ?

Un psychiatre, Justin A. Frank, professeur à l'université George Washington, a publié une psychanalyse de George W. Bush intitulée « Bush on the Couch » (Bush sur le divan). Il a exploré …

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