Mangez du poisson….

Mangez du poisson, mangez votre pouvoir d’achat… Non, il ne s’agit pas d’un énième conseil pour soigner votre ligne. Ni d’un inutile régime. Peut-être vous souvient-il d’un temps où le baril approchait les 150 $.

D’un temps où l’ire des pêcheurs, telle la Sardine à Marseille, bloquait nos ports. D’un temps où quelque haute autorité compétente rencontrait les grévistes du chalut pour calmer leurs ardeurs pécheresses.  

Chacun depuis a oublié les tenants et aboutissants de cette affaire alors que l’on reprit une mer étale, la ressource portant en ses entrailles une taxe de 2 %, évidemment exceptionnelle, comme tout provisoire.  Nous l’avons digérée, comme l’huile de foie de morue salvatrice.

 N’avions-nous pas au fond de nous le sentiment d’une dette à l’égard de ceux qui risquent leur vie pour une maigre part de marée ? Et le souvenir des pêcheurs d’Islande, Oceano Nox, combien de marins…

Mais revenons à quai. A la criée aux hydrocarbures qui plombent notre pouvoir d’achat. La tempête après un paroxysme vers 150$/baril devint brise légère vers les 50$ sur l’échelle de Wall Street.

 Que croyez-vous qu’il en suivit  ô, consommateur, réputé à mémoire immédiate ? Rien, bien sûr. Quai de Bercy, où flottent encore quelques péniches, on maintint vertueusement cette aide aux travailleurs de la mer. Conclusion : il en va du poisson comme du gaz. Il monte comme le pétrole et fait payer ses bienfaits longtemps, longtemps, après que les hausses ont disparu…