Psychanalyse politique…

C’est à se demander s’ils font la part des choses entre la politique et leurs ambitions.

De là à penser que toute personne aspirant à diriger devrait, au préalable, se faire analyser pour trier le bon grain de l’ivraie, comprendre où commence son désir de servir son pays et où commence le désir d’accomplissement personnel et d’affirmation de son ego …

Non pas qu’il faille en avoir honte, après tout : En effet, nous avons tous nos cortèges, en tant qu’êtres humains, de frustrations et d’orgueil refoulé, de choses à prouver (et, surtout, à NOUS prouver à nous-mêmes).

Mais avoir conscience du pourquoi et du comment de ses choix, c’est important. Surtout quand on aspire à diriger un pays ou à être un de ses représentants.

Grimper une montagne, vouloir défier « les Dieux », c’est bien. Encore faut-il savoir pour quoi on veut le faire, plutôt que de se retrancher derrière de commodes arguties sur le devoir, le courage, la volonté, bref, tout ses mots qui cachent, en général, des vérités moi avouables sur ce qui se terre au plus profond de l’être.

Là où ils déclament qu’ils ont cœur à servir leur pays, ne voit-on pas poindre plutôt le désir (tout simple !) de vouloir le diriger et d’affirmer leur destin personnel ?

Quand ils disent vouloir servir le peuple, croit-il réellement ce qu’ils disent ? Mais comment peuvent-ils s’imaginer, ne serait-ce qu’en rêve, ce qu’est le Peuple, le quotidien d’un quidam… Quand on passe son temps à flirter avec les cercles de Pouvoir et les lambris dorés ?

Le bistrot du coin, le cul des vaches et le purin sur les chaussures hors de prix, c’est pour les élections.

Le reste du temps, c’est l’entre-soi entre Mâle (ou femelle) Alpha avec Mâle (ou femelle) Alpha dominant la Masse.

Même la  couleur politique dont ils se revendiquent comme s’il tenait un drapeau finit, elle aussi, par être pêtrie d’habitudes.

Pensez-vous que l’on devient député pour renverser la Chambre tous les matins ? Non, au bout d’un moment, on fait comme tout un chacun : on regarde sa montre, on vient par obligation, on crie avec son camp contre l’autre camp, et surtout, surtout, on ne moufte pas pour ne pas compromettre son éventuelle réélection.

Serrer les pognes des concitoyens, à ce niveau-là, c’est comme serrer des écrous à la chaîne pour un ouvrier : Une habitude et une nécessité professionnelle.

Le parcours d’un politique est fait de beaucoup de promesses et d’autant de renoncements.

Pour paraphraser un Grand, on pourrait probablement dire que la « Politique est quelque chose de trop sérieux pour qu’elle soit confié à des hommes politiques ! »

Mais, que voulez-vous : personne n’en veut, la plupart des gens doivent subvenir à leur besoin, quotidiennement. Pas de place pour un destin personnel.

Vous allez vous dire que ce long déroulé est teinté de mauvaise foi. Oui, probablement, celui d’un citoyen déçu et dégoûté de ce cirque immuable.

Citoyen qui vous répond, à décharge, que tous les beaux esprits ayant défilés au gouvernement des choses de la Nation n’ont pas empêchés de nous amener, au final,  dans une « Merde Noire » !!!